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face au vent-avel a benn
29 février 2008

Frühling...

Journée pénible, qui clôt cette semaine pénible. Cette après midi j'ai du soulever encore plus de 2 tonnes en quelques heures. Et que l'on ne vienne pas me dire de plier les jambes pour soulever le poids, ou de mettre mon dos comme ci ou comme çà: il nous est impossible de faire autrement. Hier, ce blog fêtait ses 3 ans. Je n'ai rien écrit, je ne suis même pas venue lire mes commentaires: je ne fête pas les anniversaires, à part ceux de mes enfants. Un jour de plus, un jour de moins, çà ne changera ni la face du monde ni celle de ce blog. Aujourd'hui, vendredi 29 février, je fête "ce jour de plus"? Pas vraiment. Cela m'amuse, c'est tout. Je suis tellement détruite, j'ai tellement mal au dos, que je vais passer le week end à tenter de récupérer. Tout à l'heure j'ai vu mon patron tenter de recoller une courroie crantée à l'aide de colle pour rustine à vélo... On croit rêver. Le tour est en ruine, rien ne va plus, faites vos jeux... Je ne sais même pas si je vais bosser à 4h30 lundi, ou si je dois attendre 8h, car pour l'instant je n'ai aucun travail. Bref... vive les vendredis, et vive les 29 février, car février a le droit d'être presque aussi grand que ses camarades. Cette aprem, je devais nettoyer ma machine toutes les demi heures, enlever des tonnes de copeaux d'acier lourds, coupants, et denses. Un poids fou. Toutes les demi heures je traversais l'atelier en portant une caisse pleine, peinant, zigzaguant entre les caisses. Devant la porte coulissante, je devais poser ma caisse, et pousser de toutes mes forces pour l'ouvrir, car naturellement elle est coincée, et bien coincée. Ensuite il me fallait soulever la caisse, la jeter dans la benne (en hauteur), et repousser le portail dans l'autre sens. J'ai fait çà un nombre incalculable de fois cette semaine, car j'ai usiné les mêmes pièces toute la semaine. Plein après midi. Une fois de plus je traverse l'atelier, je peste en silence, je m'arqueboute pour pousser ce put**n de portail, je reprends ma caisse, je la pose sur la benne, et je la retourne. Là, un oiseau siffle, comme il le faisait tout à l'heure. Là, je respire à pleins poumons l'air frais, mais si chaud pour cette fin février, comme je le fais à chaque demi heure. Mais là, 16h40, tout semble avoir changé. L'air a une saveur différente, le chant de l'oiseau est différent. çà y est... Comme chaque année, j'ai cette révélation, qui me vient souvent un matin en ouvrant la fenêtre. 29 février 2008, journée de misère, harassée, sale, puant la graisse, je respire et je me dis: c'est le printemps. Ne venez pas me dire que l'équinoxe de printemps est en mars, je le sais bien. Le printemps c'était aujourd'hui à 16h40, dans cette cour sale, souillée, pleine de ferraille et de sueur humaine... Merci
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Commentaires
L
On en voudrait des tonnes, des moments comme ça... Ce serait des tonnes légères à porter, on les inspirerait juste et elles resteraient là, denses souvenirs fournissant leur bois de chauffage pour les froidures de l'âmes...<br /> ah, Laouen, c'est à la fois heureux et désespérant.
C
je te souhaite un très bon week end de printemps
K
ah oui je connais ces moments de révélation qui n'obeissent à aucun calendrier...
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