08 mars 2011
Sarre au coeur
Quelques photos de ma semaine lorraine, entre Noël et jour de l'an...
La maison de ma belle mère est à 100m de la frontière allemande. Le matin nous allions courir dans la forêt qui sépare le village de l'immense et industrieuse ville de Sarrebrücken. Etrange sensation... Ce blanc pur, cette neige si fine qu'il était impossible d'en faire une boule, et au loin le bruit sourd de la cité.
Sous la neige, les trous des obus. Plus d'un siècle de guerre, depuis 1870. Sous la neige aussi le crassier des mines. Puit Simon &Co. Pays sacrifié. En hiver les sangliers, chevreuils, renards et lapins y laissent des milliers d'empreintes.
J'y ai croisé sans la faire fuir le regard d'une chevrette (femelle du chevreuil). Les chasseurs dormaient encore... Ils jettent du mais au pied des tours de tir, pour mieux les abattre ensuite... Pitoyable.
Je dormais en Sarre française, je courrais en Sarre allemande...
Lorraine maudite, mal aimée, méconnue. J'aime la Sarre, la noire, la blanche. Celle qui pue encore le charbon, et l'odeur des forêts glacées.
Il faisait - 18°C. Et chaud dans le coeur...
Le soir, près du poele à charbon, çà ne causait que polonais...
Si Dieu m'avait fait le cadeau de me donner une deuxième fille, je l'aurais prénommée Lorraine...
Homme blanc tirant traineau :) Le traineau a 45 ans... Il glisse encore!
Trou d'obus. Environ 1m20 de profondeur.
Les photos suivantes sont celles du crassier de l'ancienne mine. En été on voit bien les tas de saletés remontés du trou. En hiver çà devient un paradis blanc.
Au fond, l'immense butte artificielle. Derrière, c'est devenu une carrière. En hiver, un paradis pour animaux des bois.
Et pour rire, voici la route qui traverse le quartier. Une vraie route, goudronnée. Sous... 15cm de glace :) Rouler là dessus c'est de la danse sur glace!