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face au vent-avel a benn
18 décembre 2007

Vrac du moment

Vrac? encore?
Ben oui...
Que voulez vous,  je suis en vrac, alors je ne peux pas écrire autre chose.
Patraque, sans être malade. Un ras le bol qui me sort par les pores, mais qui s'autoalimente sans problème.
Un mal être dérangeant,  qui me rappelle la même époque l'année dernière.
Parfois, en pleine journée, je me dis: "tu te mens à toi même, tu n'es qu'une énorme arnaque"...
Me mentir en me disant que tout va bien, naturellement.
Je ne sais pas si la période de Noël y est pour quelque chose. Le travail par contre n'est pas étranger à ce malaise. Je deviens agressive, saute au nez de tout le monde. Et comme dans mon bled je suis entourée par une belle bande de connards patentés (confirmé par 2 de mes ex voisines de hameau), j'ai de nombreux coups de sang en ce moment.
Je me vois perdre mon sang froid, ne pas pouvoir me dominer, et çà me ronge...

Besoin d'air.
Partir à Noël?
Pffff... Les gosses font le forcing pour que je passe Noël avec eux, en famille, comme avant.
Comme si c'était possible, comme avant...
Là aussi, ce serait mentir, leur mentir.

Hier, révision de la bagnole. Le monsieur de "Feu pas rouge" me tend un devis de 700 euros, et encore, avec des promos.
Tout est naze sur ma 106: amortisseurs, pot, freins, pneus, essuie glaces.
Pour les balais, je gère.
Pour le reste, pas du tout!
Les amorto, je savais, elle tient plus la route la 106, se couche dans les virages, s'écrase au freinage.
Pour le reste, je découvre...

De quoi m'ôter mes derniers espoirs de filer à la neige pour 2 jours. Comment dépenser 250 euros (gasoil, autoroute) alors qu'on doit se fendre de 700 au retour?

J'avais eu une autre idée farfelue, en restant en France, en partant même de chez moi, mais le regard de chiens battus des gosses me perturbe.
Agressive comme je peux le devenir en ce moment, je n'ai pas besoin de çà.

Je n'ai toujours pas les cadeaux de Minimoi. Je sais, par exemple, qu'elle veut une peluche Winnie. Facile me direz vous! Et non!
Car Minimoi, fille de moi même, est une chieuse: elle veut la  peluche de Winnie vue sur l'autoroute entre ici et Paris, l'an dernier.
Grand silence...
Oui: elle est d'une matière particulière!
Laouen, ce matin, a tapé "aire de service de Brocéliande" sur le Net, et a téléphoné à la station Total.
Je suis tombée sur une dame charmante, qui m'a en effet confirmé qu'elle avait eu des peluches en 2006, mais pas cette année.
Damned!!!
Sinon, je serais allée à Ploermel, j'aurais pris l'autoroute, aurais acheté ma peluche, serais sortie à la sortie suivante, puis rentrée at home.
Que  ne ferions nous pas pour nos gosses! :-))
Je fais quoi moi maintenant?
La gentille dame m'a donné une piste: l'hôpital de Vannes! Ils vendent des peluches qui ressemblent à celles ci.
M'enfin, vu mon état nerveux, je risque de finir là bas. Ah non! La section psy, c'est à Saint Avé, z'ont pas de peluches là bas...

Je me sens paumée, je ne dors plus la nuit. A 5h du mat j'ai les cheveux droits sur la tête, je ne refais pas le monde, il est déjà foutu, je m'enlise...
Pourtant, il m'arrive encore de vibrer, je ne suis pas devenue hermétique à  l'Amour.
Hier, par exemple, sur la longue ligne droite verglacée entre Peillac et Saint Vincent sur Oust, en allant faire réviser ma bagnole...
Car, pour tout vous dire, j'habite le Morbihan (56) et pour aller au garage, ou faire le plein (du frigo ou du réservoir) je traverse le 56, puis l'Ille et Vilaine (35) pour enfin arriver à destination en Loire Atlantique (44)
Non, je rigole... Tout est vrai, mais il faut préciser que je vis à 15km du 35, et que Redon (35) est accolée au bourg de Saint Nicolas (44) où se situe le supermarquette...
C'est d'ailleurs en marchant sur la route, entre "Feu pas rouge" et l'hypermarché "Lepasfoncé" que m'est venue  l'idée saugrenue de... Nan, rien, çà tombera à l'eau aussi çà...

Donc, hier, sur la ligne droite avant Saint Vincent, j'ai oublié le verglas. Le soleil se levait, sur la droite. Enorme, bas, très bas. Rose fluo.
Un soleil immense, légèrement tremblotant vers le bas. Que l 'on pouvait enfin regarder droit dans les yeux, enfin bon, il n'en a pas, mais  j'aime les images idiotes et réchauffées.
La direction de la route étant ce qu'elle était, le soleil semblait se déplacer lentement vers la gauche.
Au loin, l'église du village, son toit bien horizontal, son clocher bien vertical, et l'angle parfaitement droit entre l'horizontal du toit et le vertical du clocher. Je roulais en apesanteur, et comme d'hab, j'ai senti mes yeux picoter. Je n'y peux rien, c'est l'émotion.
Le soleil levant, surtout en hiver, çà me retourne, çà me remet ensuite dans le bon sens, et çà m'envole..
C'est la plus belle vision que l'on peut avoir au monde.
Après celle d'un sourire d'enfant..

Le soleil s'est lentement déplacé vers la gauche, et est venu s'inscrire parfaitement dans l'angle de l'église, son bord inférieur contre l'horizontal du toit, son bord gauche contre le vertical du clocher. C'était immense, et çà a duré une fraction de seconde.
J'ai lâché un "merci" silencieux.

Hier aprem, j'ai appris que le patron nous payait un repas vendredi midi. Bossant à 12h30 je me demande comment je vais faire... Et ceux qui finissent à 12h30 se le demandent aussi.
Peut être un pique nique dehors, sur la pelouse? Ainsi, nous filerons au travail plus rapidement? :-)
Il lui est venu une idée farfelue: après avoir changé tous les néons de l'atelier pour que nous soyions plus productifs, il voulait mettre des plantes vertes dans l'atelier.
J'ai eu exactement la même réaction que mon chef à qui il en avait parlé:
"si elles crèvent, çà prouvera aux ouvriers que ce que l'on respire est nocif, vaudrait mieux pas"...
Ecroulée de rire: nous n'avons pas d'outils pour bosser, mais on veut nous mettre des arbustes au milieu de la graisse corrosive pour nos poumons? Yes!

M'enfin, je vous jure, ce n'est pas réellement marrant, c'est même pitoyable, quand on bosse là bas, on rigole jaune.

Cette aprem, pour faire rire l'atelier, je vais faire un truc encore jamais réalisé là bas: me faire livrer mon cadeau de Noël au boulot pendant mes  heures de tour!
Le livreur ne peut passer chez moi que l'aprem, alors il a trouvé cette solution: venir à l'usine. J'ai averti la secrétaire, morte de rire...

M'enfin... Je pense au sapin, près du lac, et mon estomac se noue.
J'étouffe... Je refuse, en même temps, l'idée de ne pouvoir respirer qu'en retournant là bas, puisque l'air est partout.
Admettre que j'ai BESOIN de cet air là, c'est si rabaissant?
Non.
Admettre que je ne puisse y aller? çà, c'est insupportable actuellement par contre.

J'ai toujours aimé Noël car j'y lis le bonheur dans les yeux des gosses. La vie m'a gâché des Noël... à un point tel que je n'en parlerai jamais.
Il y a les gosses d'un côté, et ce besoin vital de partir...

Un jour, mes enfants, quand ils seront adultes, me donneront la permission d'être réellement maitresse de ma vie.
Ce jour là,  je partirai à pied...
Ni moi ni personne ne sait où, ni pour combien de temps. Ni même si je reviendrai, ni même si la mort ne me prendra pas en chemin...

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Commentaires
L
:-))<br /> ce n'est pas douloureux à force de frustration, même si çà y ressemble...<br /> j'aime ce coin, mais même ici, j'ai parfois l'impression d'être là bas.<br /> Il ne me manque pas comme pourrait me manquer l'être aimé passionnément.<br /> Nous sommes unis, par l'espace qui nous sépare, et qui nous rassemble, parfois.<br /> Ce lieu là, je suis peut être liée à lui par des points de bonheur dans le passé, mais encore plus, et c'est difficile à expliquer, par des points de bonheur dans le futur.<br /> Car quelque soit le moment, le mois, l'année, quand nous nous retrouverons, ce sera fort.<br /> Fou... on croirait vraiment que je parle d'un être vivant :-))
L
si tu veux venir en gironde pour échapper à tes voisins, je peux te passer mon appart (3 chambres et chauffage au gaz)je vais en la grande babylone pendant ce temps. mais j'ai des voisins assez bruyants aussi, il faut le reconnaitre.<br /> bon, pour les lieux ou se ressourcer... C'est difficile à dire, mais vu la manière dont tu le décris, c'est presque un enfermement, ce lieu. cela me surprend d'autant plus que tu vois réllement la beauté partout, sur la route, en forêt etc, et que tu y es sensible. alors cet attachement qui devient douloureux à force de frustration, hé bien, je le vois comme une prison. <br /> C'est sans doute maladroit de le dire, et je ne voudrais pas que cela te blesse. c'est une impression personnelle.<br /> mais dans la souffrance et je crois qu'on peut bien parler de cela, on est relié à des points de bonheurs dans le passé. Je sais cela aussi.<br /> bises laouen. Bon courage, quels que soient tes choix.
L
Envoyer tout balader.... un luxe...<br /> Les enfants sont là pour ne pas oublier que l'on a des raisons de continuer ... même si c'est difficile .<br /> Gros bisous
D
Je comprends ton désir d'avoir des moments seule, de pouvoir te ressourcer. Ce n'est pas parce qu'on en a ras le bol des enfants, mais parce qu'il faut que l'on se refasse une armure pour durer. Quand j'éprouvais ces sentiments, j'en parlais aux enfants, qui ont toujours compris... Biz.
M
C'est nul, mais j'en ris toute seule, as-tu pensé aux boules puantes?!! Il faudrait trouver le truc pour les faire exploser à l'intérieur du domicile des voisins, ni vu ni connu et puis peut-être finiraient-ils par croire que se sont les égouts qui refoulent. On a banni le bruit à cause de l'ogresse propriétaire, mais l'odeur?!! Et puis personne ne peut savoir d'où ça vient une odeur... pas de signature, lol!!! Y a le "poil à gratter" aussi...<br /> Bonne nuit...
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