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face au vent-avel a benn
27 août 2007

L'Ile...

Mais ce que je sais, c'est où je vais...
Dernière phrase du dernier post.
Début du récit ici, puis remontez, ne commencez pas par la fin.

Il est donc assez tôt, et vu la route qu'il va me falloir avaler demain, je décide de m'accorder un peu de répit.
J'appelle les enfants, que je n'ai pas eu depuis hier soir car sur le versant autrichien (pourtant sur le territoire du Liechtenstein) mon téléphone refuse de fonctionner.
Ma fille, a la même idée que moi, mais à laquelle j'ai renoncé pour de bonnes raisons:

Tu ne vas pas au lac? (en Allemagne)
J'y ai pensé
Tu devrais
Je sais

Dialogue minimaliste, nous nous comprenons.
Oui, j'y ai pensé très fort. Faire les 300 km qui m'en séparent, monter en courant la pente avec mon sac de couchage, plonger dans l'eau toute habillée, serrer très fort le sapin.
Tout çà pourquoi? Pour lui prouver que je l'aime?
Il le sait.
Il sait que cette escapade au Liechtenstein ne remet pas en question ce qui est inscrit dans mon coeur: je l'aime, et c'est là bas que je veux vivre.

Ici, je viens de vivre des moments rares, et il m'en reste encore à vivre cette nuit.
Entre le lac et moi, c'est une histoire sans fin, nous aurons le temps de nous retrouver, et même: nous ne sommes jamais séparés.

Si les 300km qui nous séparent n'étaient pas si difficiles (j'ai mis 6h pour les faire à l'aller tant la circulation est infecte autour du Bodensee) j'aurais peut être pris la route.
Mais je suis fatiguée, très fatiguée, pas envie de risquer d'arriver là bas à la nuit.
Non, ce soir j'ai rendez vous. Ici. Avec le ciel.

J'achète à l'épicerie de Malbun un demi litre d'Ovomaltine glacé que je siffle d'un trait, c'est divin.
J'achète aussi un litre de lais frais très frais, que je glisse dans mon sac. A déguster plus tard.
Et je prépare mon sac:
Sac de couchage, matelas, "sous matelas" pour isoler, tente (qui servira de sursac) réchaud, repas déshydraté, vêtements chauds par il va faire froid cette nuit  (2 degrés maxi), et de l'eau. De l'eau pour la marche, de l'eau pour faire le repas de ce soir, la tisane, le thé de demain matin.
Le sac de 65l n'est pas plein mais il est très lourd. Quand on a mal aux pieds, çà fait très mal.

A partir de Malbun, il y a une heure de montée, en ne trainant pas. Mais plus, quand on est lourdement chargée.
Qu'importe...
Ce soir, j'ai rendez vous avec le ciel, à Täli Höhe, ou Täli Höhi sur les cartes. 2056m.
Là où mes enfants et moi nous avons compris que la montagne était face à nous, immense, mais que nous ne la voyions pas.
Là où j'ai senti qu'elle me parlait, dans son invisibilité.

Les lacets sont difficiles, et les marches de pierre bien hautes pour mes petites jambes. Quand on est ainsi chargé,  on prend un rythme de croisière, lent. Le coeur tape fort, le souffle est rapide, mais il ne faut pas stopper.
J'en fais la démonstration, m'arrêtant pour admirer les fleurs. Quand je stoppe "quelque chose" continue à avancer, et je perds l'équilibre par 3 fois.
Je grimpe si lentement que mes yeux s'ouvrent à la nature totalement.
Je découvre ce que je n'avais pas vu les deux premières fois. La première parce qu'il y avait trop de brouillard et que j'avais les yeux rivés sur les enfants, la deuxième parce que le Naafkopf m'appelait si fort que j'en étais aveuglée.
Je découvre les fleurs, et les buissons qui couvrent la pente. Cela va des plus simples, aux plantes plus merveilleuses, enfin pour moi.
Un rosier pousse à 2000m par exemple. Totalement sans épines, à petites feuilles (pas de fleurs par contre)
Il doit s'agir de Rosa pendulina, la rose des Alpes.
Je suis perdue au milieu de ces fleurs dont je ne connais qu'un dixième au maximum!
Je grappille quelques myrtilles, minuscule mais douces.
Et soudain, je réalise que les buissons tapissant qui constituent l'essentiel de la végétation "à cet étage" sont des rhododendrons!
Rien de rare, mais il faut croire que la moindre découverte, même infime, devient une révélation ce soir.

La pente s'accentue.
Je croise des groupes de randonneurs qui redescendent vers Malbun.
Un groupe s'arrête, et une dame m'adresse la parole en "suisse".
D'ailleurs, je m'adresse ici aux lecteurs Suisses (Jean, SOS!!):
Quand je croise un marcheur, je lui dit Hallo, mais lui me salue dans sa langue, par un mot que je ne comprends pas.
Je ne voudrais pas mourir idiote, et j'aimerais bien pouvoir moi aussi les saluer.
Si j'ai bien compris, dans cette région de Suisse on parle l'Allemanique.
Mais si j'ai aussi bien compris, il y a des dialectes propres à chaque région.
Je ne pige rien du tout quand j'écoute "Radio Liechtenstein"! Les panneaux sont pourtant écrits en allemand, mais je crois bien que même les Allemands ne comprennent pas les locaux.

Si quelqu'un peut me préciser quelle est la langue parlée au Liechtenstein, merci!!

Donc, la dame me sort une longue tirade à laquelle je réponds par l'habituel "ich bin französisch" avec un sourire.
Nous conversons alors dans un mélange d'allemano-anglais qui nous satisfait.
Elle veut tout savoir, et me voilà à raconter mon voyage avec les enfants, le retour en France, l'envie de revenir ici, le Naafkopf, les 3 Schwestern cette aprem, etc...
Nous bavardons sur la beauté du pays, la montagne..
Elle me dit: la montagne, c'est bon pour les jambes, bon pour le coeur, bon pour la tête.
Oh que oui dis je!! Ici c'est merveilleux, mais quand les enfants seront grands, j'irai vivre en Forêt Noire.
Ah bon? et vous croyez trouver du travail là bas?
Je rigole: je n'en trouve déjà pas en France!!
Elle m'explique: elle a vécu très longtemps à Hambourg, est venue en Suisse pour un an, y est restée. (l'amour se sent dans ses paroles).
En Suisse, précise t'elle, on peut s'installer. Mais si dans les 3 mois qui suivent on ne trouve pas un job, c'est dehors.
Je parle de mon retour demain.
Elle pense que je monte à Pfälzerhütte, pour y dormir, je ne la perturbe pas en lui expliquant "ma nuit".
Nous parlons des choses de la vie...
Elle redescend en me saluant d'un "j'espère vous rencontrer encore une fois", et rajoute "mamancourage". En français.
Je ne sais pas pourquoi. Qu'ai je donc raconté de si extraordinaire?
Encore une histoire de lumière trop visible, peut être...

Täli Höhe. 2056m. Terminus. Je souris en pensant que depuis 9h ce matin je me suis avalée plus de 2000m de dénivelé positif.
C'est ici, sur la pente herbeuse, face à l'Augstenberg et à la chaine du Naafkopf, Grauspitz etc que je vais "dormir".
Le sol est défoncé, et recouvert de crotte de vache sèche. Qu'importe...
Je pose dessus un bout de plastique, et déroule mon matelas.
Enfin, couchée en plein soleil, je me siffle un litre de lait frais, d'un trait.

Pendant ce temps, les randonneurs descendent vers Malbun. Je les vois sur le sentier qui descend du refuge qui lui est invisible, s'approcher, enfin déboucher sur la hauteur (après Täli Höhe çà descend vers le refuge avant de remonter sec)

Je les regarde passer. Il y a plus de femmes que d'hommes, et peu de jeunes par rapport aux plus de 40ans.
Le temps passe, et les promeneurs qui me saluent tous commencent à tiquer, me voyant étalée au soleil, sans l'intention de ranger mon sac pour les suivre sur la descente.
Un Suisse, plutôt âgé, s'inquiète.
Non, je ne vais pas au refuge réponje.
Méééééééé!! il va faire très froid!! Et vous n'avez pas peur?
De quoi, des marmottes?
Je suis d'un calme extraordinaire. Toujours pas d'envolées lyriques. J'explique: la montagne, la beauté, l'ascension ratée, le retour ici, la plénitude...
L'homme redescend, perplexe...

Deux femmes passent. C'est reparti pour des explications résumées.
Je vous souhaite une bonne nuit dit la jeune femme.
Bonne, oh oui! mais certainement froide je réponds
Alors je vous souhaite une chaude nuit dit elle en souriant.

Le soir tombe. Je vois les derniers randonneurs avancer sur le sentier. Bientôt, je serai seule.
Et le parallèle m'arrive, logiquement.
Sein, Ouessant, les Iles Bretonnes.
Les marcheurs qui courent presque pour ne pas rater le dernier bateau.
A son départ, l'atmosphère change brutalement.
L'Ile, allume ses phares, et peu à peu entrouve sa porte, se laisse enfin approcher, dans toute sa vérité, par ceux qui ont su rester.
Et l'aimer toute la nuit.

La montagne est une ile, la chaine de montagne que j'ai face à moi est une chaine d'iles.
Des iles, entre le ciel et la vallée.
Des iles dans le ciel, suspendues dans une dimension qui ne s'atteint qu'après un long cheminement intérieur.
J'ai effiloché lentement toute l'amertume de mon âme le long des arêtes rocheuses, le long de tous ces kilomètres parcourus depuis que je marche.
Car je marche, même immobile, même chez moi, sans bouger.
Les marcheurs se pressent vers la vallée, et sur le sentier plus personne ne descendra du refuge.
Le dernier bateau vient de partir. Le soleil réchauffe les couleurs du soir, et l'Ile entrouvre enfin sa porte secrète.
A ceux qui ont su monter jusqu'à elle.
A ceux qui lui donneront leur nuit, et bien plus que çà. A ceux qui savent Aimer.
Toute à l'heure, la lune va se lever, et un à un les sommets-phares vont s'allumer, d'une lumière que seul celui qui Aime saura voir.
L'Ile ne se donne pas, elle va partager son espace avec ceux qui lui tendent leurs coeurs.
L'Ile entrouve sa porte, et me laisse entrer...

J'ai préparé mon sac de couchage, mes vêtements chauds sont prêts. Je mange lentement, protégeant  mon réchaud du vent des cimes, si léger ce soir.
Ensuite, je m'allonge, et je laisse la montagne entrouvrir ma porte.
Je lui appartiens.

Soudain, un bruit de pas sur ma droite. Quelqu'un monte vers Täli Höhe. Je suis étonnée, mais rien n'est étonnant: il est encore tôt, 20h environ (qu'importe l'heure...) et le ou les randonneurs auront le temps de rejoindre le refuge avant la tombée du jour.
Une jeune femme apparait, me salue d'un signe de tête, pas causante. Elle déplie une sorte de coussin carré et s'assied dans l'herbe.
Elle attend quelqu'un, çà se voit. L'herbe est sèche, elle ne peut pas se salir le c**, et çà me fait rire.
Sa présence à cette heure est déplacée car je sens qu'elle n'est pas forcément passionnée par le paysage.

Un autre bruit de pas. Une femme bien plus âgée, sa mère certainement, atteint le sommet. Elle ne me voit pas. Elle souffle, et file droit sur la jeune femme, lui montrant une fleur. Je ne comprends pas tout son allemand, mais je saisis l'essentiel.
Regarde cette ????; et sent! Tu vois, çà sent le ou la ???!!
Elle passe à un autre fleur, une tige surmontée d'un plumet tout ébouriffé. Celle là, je la connais.
Regarde! çà c'est une pulsatille. Elle est très précoce, et fleurit souvent sous la neige.

Toujours allongée sur mon matelas, je souris. J'ai l'impression de me voir dans une quinzaine d'années, tentant d'insuffler l'amour des montagnes à ceux que j'approche.
Cette femme est une passionnée.
Soudain, elle redresse la tête, me voit, et pousse un petit cri étonnée. Elle vient vers moi et me parle en allemand:
Alles in ordnung? (tout est en ordre = tout va bien?)
C'est vrai: trouver une femme couchée à 2056m le soir tombant, on peut penser à un malaise, une faiblesse.
Je la rassure: je dors ici.
Sourire silencieux, lumière partagée. Pas besoin de me donner raison à grand renfort de grands mots. Elle a compris.
C'est si beau... Comment ne pas comprendre? Quand on sait voir.

Et elle prononce cette phrase qui rejoint de très près mon idée de l'Ile:
"je viens toujours ici le plus tard possible. Quand tout le monde est redescendu. Les couleurs changent..."
Changeons la ponctuation, que j'avais placé ainsi arbitrairement pour séparer les groupes de mots:
"je viens toujours ici le plus tard possible. Quand tout le monde est redescendu, les couleurs changent..."

L'Ile lui a entrouvert sa porte il y a fort longtemps...
En fait, l'Ile n'a pas de portes: mais celui qui ne sait la comprendre, et l'Aimer en bâtit des invisibles qui stoppent toute lumière.

La dame veut tout savoir elle aussi.
Je raconte...
Elle partage ce que j'ai ressenti, et me dit:
"moi aussi j'avais toujours très peur en randonnant avec mes enfants. Je ne les aurait jamais emmené au Naafkopf, car je le connaissais. J'avais encore plus peur qu'eux, peur pour eux. J'ai toujours préféré marcher seule."

Je lui parle de l'Allemagne, de ce coin de forêt où je vivrai. Car ici, dis je, c'est grandiose, mais c'est un peu "élitiste".
Vie trop rude, montagne trop "montagne", et surtout, vie trop chère!
La Forêt Noire est une montagne à vivre, rude mais douce. Accessible.
Elle me raconte: moi (elle est Suisse), je vis sur les bords du lac de Constance (le Bodensee). (elle est donc aisée!!)
Le matin, je regarde par la fenêtre, et je vois la montagne, la météo qu'il y a là bas. Alors je me dis: j'y vais!! Et je viens ici.

En effet, du haut des Drei Schwestern on peut apercevoir le Bodensee!

Elles vont filer vers le refuge. La dame me quitte en me souhaitant bonne chance (mais pourquoi font ils tous çà???), et me lance, comme l'autre femme un peu plus tôt:
J'espère vous rencontrer ici (ou ailleurs) une autre fois.
Ce n'est pas une tournure traduite, je l'ai entendue en allemand, en anglais, en français...
Je réponds: moi aussi...

Rencontres trop courtes, intenses, que l'on voudrait vivre encore et encore.

Je les regarde cheminer lentement vers le refuge. La dame doit prendre son temps pour expliquer chaque fleur, chaque rocher, à cette fille qui semble s'en moquer.
La porte de l'Ile, cette fille là l'a toujours repoussée.

Le soir n'en finit pas de tomber. Le soleil ne lutte pas, il se laisse dériver lentement vers l'Ouest.
Je suis dans un état qui ne se traduit pas. Un calme infini, à la mesure de ce que je vois. Je vis chaque seconde comme une éternité, observe tout, avec le coeur.

Quelle heure est il? Bonne question... La nuit gagne peu à peu du terrain.
Soudain, je sursaute.
Derrière un des rochers du chaos de l'Augstenberg, face à moi, un trait de lumière violente.
Je comprends immédiatement ce qui va se passer sous mes yeux, l'émotion me transperce. Mais elle le fait sereinement. Immobile, une larme dans les yeux, je fais désormais partie du ciel.
Dans une course d'une folle rapidité, la Lune sort de sa cachette et la nuit-lumière s'installe.
Ses yeux sont rieurs, sa bouche en coin me sourit. Un sourire silencieux, une lumière partagée.
Le ciel vient d'entrouvrir sa porte, il vient m'entourer de son Amour.

La nuit est désormais tombée. Plus un seul bruit, les marmottes dorment et les cloches des vaches se devinent à peine.
La nuit est lumière. La lune est quasi pleine, et totalement face à moi. Je vois les contours des montagnes, si finement découpés que je crois en connaitre chaque rocher.
Dormir sera quasi impossible.
On ne refuse pas un rendez vous avec le ciel.
On ne refuse pas un rendez vous avec soi même.

Quelques nuages légers drapent la lune pour mieux la déshabiller.
Un de ces nuages a exactement la forme de la couronne qui orne le drapeau du Liechtenstein! C'est incroyable!
La lune se pose sur la pointe du milieu, comme la petite croix de la couronne.
Mon sourire est plus grand que celui du soleil de la nuit...

Les étoiles sont nombreuses, mais il est difficile de les voir tant la lumière est vive.
Je pense: ce n'est pas une bonne nuit pour admirer une étoile filante.  Je repense à l'énorme étoile filante entrevue à Malbun vendredi vers 3h30 du matin. Une comète répertoriée? Je ne sais pas... Mais quelle brillance, et quelle taille!
Et le ciel me lance un clin d'oeil:
Une étoile, minuscule et peu brillante, traverse le ciel sous mes yeux.
Non comme une étoile filante dont la trace se perd rapidement, mais lentement, comme un avion, sur une longue distance, pour se perdre au dessus des géants du Liechtenstein.
Loin, loin dans le noir infini, je vois encore ta lumière...

Une heure et demi du matin. Déshydratée, j'ai trop bu hier soir, et je dois me lever pour... satisfaire un besoin naturel.
Avouez que cette phrase fait tache dans mon récit non?
Il ne fait toujours pas froid, ou du moins je suis très bien couverte. Je suis même en sueur.
J'ai glissé mon sac de couchage dans ma tente sans monter ma tente, un peu comme un kway pour sac, mais celui ci n'est pas étanche du tout.
Je n'ai pas serré l'élastique de la capuche du sac de couchage, je veux VOIR. Pour éviter le coup de froid, j'ai un bonnet très fin.
Il faut que je dorme, c'est la montagne qui me le dit. Question de survie, car demain 12 ou 13h de route m'attendent.

Malheureusement, des problèmes de bassin font que dormir sur le dur m'est impossible: je dois me retourner tous les quart d'heures, car des douleurs atroces au niveau des nerfs sciatiques me torturent.
Le ciel vient me border...
Je finis par dériver dans un demi sommeil, entrecoupé de "je me tourne d'un coté, je me tourne de l'autre."

La Lune continue son long voyage, et peu à peu, face à moi, l'Augstenberg, puis à droite les sommets du Naafkopf et autres 2500 se couvrent de noir.
Même endormie, je vois quand même leurs lumières...
Je suis l'Ile... qui s'endort sous le ciel.

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Commentaires
L
j'ai mon numéro de sécu, mon passeport, mes gosses sous le bras, j'arrive.<br /> tant pis pour l'usine, c'est mieux que le RMI au milieu du lisier.<br /> bonjour les requetes que je vais avoir grace à ton comm!!<br /> Connais pas vraiment le Bodensee, mais d'après ce que j'ai pu en voir, c'est:<br /> 1) beau<br /> 2) friqué<br /> 3) impossible à y circuler<br /> <br /> je commence quand?
W
Aux dernières nouvelles, la marmotte en avait marre de bosser à l'usine, même si c'était une usine de chocolat et même s'il était payée en francs suisses... comme quoi ...<br /> Certains disent qu'elle est en Inde, d'autres en Mauritanie où elle se serait retirée du monde. <br /> Les mauvaises langues racontent qu'elle s'est barrée avec le stock de papier d'alu pour fumer du crak à Zürich dans un squat. <br /> Certains prétendent encore qu'elles auraient mis toutes les noisettes sur un compte écureuil à Genève et qu'elle se dort la pilule dans une maison achetée sur l'Insel Reichenau (a parte : çà voudrait dire qu'elle a du goût et surtout du fric. Tu connais ? Es ist ganz neben Konstanz am Bodensee).<br /> Mais ne t'inquiète pas, le chocolat est toujours en vente...<br /> Ah, au fait, son poste est vacant, çà te tenterait ?<br /> (C'est quoi ce délire ? ... l'altitude comme d'hab)
L
Tu as oublié les Maserati et les 4X4 Cayenne Porsche.<br /> noméo!! faut y retourner, tu as raté un épisode.<br /> surtout qu'un 4X4 Porsche çà ne vaut absolument rien sur une route enneigée, je l'ai lu sur une revue 4X4.<br /> Quand à ton analyse de "l'accueil" suisse envers les "travailleurs étrangers", je la comprends.<br /> Une des femmes avec qui j'ai discuté m'a dit: pas de travail 3 mois après l'installation, c'est dehors.<br /> A côté de çà, quand on sait que certains Français (de source sure) ont abandonné des postes à responsabilités mal payés en France, pour aller mettre des légumes en rayon dans les supermarchés en Suisse, bien mieux payés..<br /> Moi et mon RMI, je veux bien être traitée de sale immigrée!!<br /> Parce qu'ici, au fin fond de mon beau pays, et de cette belle Bretagne bien conservatrice, je me fais traiter de sangsue...<br /> En Suisse au moins, je serais une sangsue qui aurait un salaire.<br /> <br /> Quand à l'ambiance entre cantons, j'imagine!<br /> déjà, un pays où l'on parle officiellement plusieurs langues, çà aide à entretenir de bonnes relations avec son voisin.<br /> m'enfin... le Français du Nord traite le Français du Sud de branleur qui se dore au soleil, celui du Sud traite le nordiste de blancas bouffeur de frite, et vas y que tous s'y mettent pour traiter l'alsacien de sale boche, et le breton d'ivrogne...<br /> Bienvenue en France...<br /> <br /> Quand au fait que les Suisses soient charmants envers les touristes, ils font déjà mieux que certains commerçants français qui te regardent d'un sale oeil alors que tu viens dépenser ton fric chez eux, que tu sois touriste ou non.<br /> M'enfin, y a des cons partout.<br /> <br /> Et pour emprunter une phrase qui m'avait frappée, prononcée par quelqu'un qui FUT mon ami, et qui lui aussi a bossé en Suisse tiens, marrant...<br /> A ma question:<br /> Pourquoi tu voudrais vivre à tel endroit (en haute montagne) et pas dans ce coin des Vosges que tu adores?<br /> Réponse: parce que là haut, y a encore moins de monde, donc, moins de cons...<br /> Tain... on se comprenait bien là dessus!!!<br /> <br /> Bref, le Suisse des sommets, l'a pas de Maserati pour grimper à son chalet, et l'est certainement différent de celui de la ville...<br /> Pis moi, en bonne bergère d'aucun troupeau, j'ai surtout causé aux marmottes suisses...<br /> <br /> Pis, quand je serais grande, je dépenserai 1200euros pour me payer un guide qui m'emmenera tout en haut du Matterhorn, après que le misérable vermisseau Laouen de 1ere classe, soit devenu général 3 étoiles en alpinisme...<br /> Et là haut, la neige me fera un blanc manteau, et je pourrais...<br /> redescendre.<br /> enfin, logiquement<br /> <br /> tain...<br /> du chocolat vite! je pète un plomb<br /> allo!? les marmottes? ouvrez le papier alu svp
W
Grüzi... déjà, entre Zürich (400 000 habitants) et Basel (170 000 habitants), pourtant toutes deux en Suisse alémanique, çà ne se prononce pas du tout de la même manière... c'est vrai qu'il y a moins de 100 km entre les deux, ce qui explique la différence... peut-être l'isolement entre les deux vallées perdues à faible population qui ne peuvent pas communiquer dans les rudes hivers suisses qui bloquent les mercedes et BMW sur les autoroutes à 4 voies... a créé cette différence culturelle.<br /> <br /> Il faut noter qu'entre suisse de langues différentes, ils ont du mal à s'entendre et je ne parle pas de problèmes linguistiques, pour parler cru, ils ne peuvent pas se piffrer...<br /> <br /> Ensuite, dans à peu près la même langue, c'est entre cantons qu'ils ne sont jamais d'accord, et le terme est faible... entre Basel et Zurich par exemple... bonjour les vannes envers les uns et les autres... les blagues belges des français à côté, c'est de la rigolade...<br /> <br /> La Suisse, le pays de la paix... mouais... très locale alors... <br /> <br /> je ne parle du fait de travailler en Suisse en étant étranger... tout travailleur étranger est un émigré, donc un pauvre... j'ai testé... merci, pas envie d'y retourner...<br /> Sinon, les suisses sont charmants quand... on visite "leur" pays, qu'on y reste pas trop, qu'on y travaille pas.... (remarque : les français sont pareils)<br /> <br /> Il y a aussi Grüss Gott pour dire bonjour je ne sais pas comment le traduire Grüss vient du verbe saluer et Gott = Dieu... qui salue qui ? A vous de voir...
L
en fait, voilà à quoi ressemble ce que les Suisses me disaient en me saluant.<br /> (le i final se prononce comme un é en fait)<br /> si c'est vraiment ce mot là, alors faut que je me fasse Suisse immédiatement, car c'est TRES FORT de se saluer ainsi.<br /> <br /> Traduction de "vürsi", ou "vüredsi" selon les régions:<br /> Vorwärts<br /> En avant...<br /> <br /> Merci la Suisse
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