ajour...
Parfois, la pluie s'arrête.
Parfois, le soleil a le gout de l'instant.
Heures tièdes à l'odeur de bruyère et d'ajonc, de pin et de fougère.
La lande pique, la lande se refuse, et s'en retournent ceux qui même les yeux désespérément ouverts à s'en bruler les pupilles, ne voient rien.
Car ici, il n'y a rien.
Que des moulins en ruines, et des ruines de rien.
Rien est beauté.
Rien est tout.
Des pierres en vrac où les pas sont hasard.
Et plus bas, l'étang aux eaux ombre et lumière.
Près de l'eau sombre, tout peut arriver.
Comme rien.
L'eau sombre, je m'élève...
Parenthèse horizontale, au pied de la pinède.
Le vent me porte.
Les pins relient terre et ciel, l'oeil attiré vers le bleu oublie
Que le ciel descend, jusqu'à ourler la terre d'un bonheur en dentelle...
L'essentiel de l'instant n'est il pas dans l'ajour?