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face au vent-avel a benn
23 avril 2005

Vendredi 22 Avril

     7h30. La première fille entre dans la chambre,je venais juste de me rendormir... Tout tourne.Reveil brutal. J'ai dormi par vagues. 1er sommeil vers 1h du mat,reveillée 3 ou 4 fois,grande période à penser,puis rendormie au lever du jour. Des rêves déchirants,je ne controle pas mes rêves.
Je m'accroche au lit,tout bouge,fermer les yeux.
quelle est la 1ere chose que j'ai faite? Prendre le cahier!Me lever,tirer les rideaux,il pleut. Retourner au lit,écrire,agrippée aux pages,illisible. Mon cahier est ....vert.

    Je ne me plains pas de ma nuit,elle a été telle que je l'attendais,calme,sans pleurs,méditation.
Petit dej difficile,je retourne au lit.Télé. Planete.Un doc sur les loups de l'Arctique. Le bruit du vent qui siffle inlassablement. Chaque poil du loup ressortent,sur le fond baigné par le soleil.
Dure réalité. Il fait -50. Nous sommes en Mars. Le mâle a perdu sa famille pendant l'hiver,louve,bébés. Peu importe,il s'en fabrique une autre.Il chasse le lemming en tapant sur la neige pour le faire sortir du tunnel. Loup blanc,neige blanche,lemming blanc,lièvre blanc,lagopède blanc.... Est ce çà le paradis blanc? çà c'est l'enfer.
Aout. Le paysage est sublime. Rien. Tout. La steppe arctique,les montagnes,végétation rare. Je souris.

     Retour à moi. Je dois me battre pour m'imposer. M'ouvrir. Accepter le monde. Faire ma place dans un monde qui bouge vite,fait de superficiel,les autres loups autour. Contacts,internet,communication.... Et en même temps,depuis toujours,j'ai cet esprit de méditation qui me pousse au silence,à la solitude. Pas à l'isolement,non,juste à la méditation. Aux grands espaces,aux "choses vraies",la nature,la vie,les autres,sans fards,sans emballages,nus,âmes à âmes.

     Je me souviens d'une phrase d'un cavalier Kazakh. Loin des villes "à la Russe",ceux qui vivent dans l'Altaï,dans des yourtes (la yourte est un mot Kazakh,pas mongol),ceux qui chassent encore avec un aigle sur le bras. L'homme a dit:

    "ici,l'Autre est rare.l'espace est immense,infini,la solitude grande. Quand tu rencontres quelqu'un,ami ou inconnu,fete le,fais lui la fête,comme si c'était la dernière fois que tu le rencontrais,que tu rencontrais quelqu'un".....

    Alors,quand on entends çà,et qu'on regarde autour de soi,ce monde qui va trop vite,on a du mal à transposer cette sagesse à notre civilisation occidentale. Et ce besoin fou,de tout,tout de suite,intensément,est souvent mal perçu.

    Moi,la rebelle. Jamais accepté l'injustice,les reproches sans fondements,les attaques même infimes sans réagir fortement et définitivement. J'essaie d'appliquer maintenant la sagesse orientale,sorte d'acceptation de la fatalité. Autour de moi,le monde s'agite. Suis je la fautive? Les autres n'ont donc rien à se reprocher? Personne ne cherche à m'accepter ou à me comprendre.
Se dire,j'ai des torts,pardon. Tant pis.
Je n'attends rien. Le monde ne me doit rien

    9h: Je reviens de la minute "je tente d'enlever une couche de rouge de ma peau".... Ma serviette verte est devenue rouge,il y a de l'espoir! Bientôt,plus de traces,coté cerveau,là y a du boulot.
J'ai pris mon dentifrice,l'ai ouvert,et au moment d'appuyer dessus me suis rendue compte que j'allais tartiner le manche de mon peigne. On pose le peigne,on prend la brosse à dents. C'est bien.

    Aujourd'hui je n'irai pas m'assoir sur le banc. C'est le déluge,la terre en a besoin.

    "N'oubliez pas que vous etes en convalescence" me dit l'infirmière. çà se voit tant que çà que je ne suis pas raisonnable? On vient de discuter tranquillement. Elle a juste jeté un petit coup d'oeil sur mes jambes. Je m'amuse. Couchée sur le dos,je lève les jambes et hop! Sans les mains. Talon gauche en haut de cuisse droite et talon droit en haut de cuisse gauche,çà marche aussi en sens inverse. Toujours aussi souple. Quelque chose d'oriental dans la position.

     Elles sont toujours là mes jambes,avec leurs muscles,leurs bleus,leurs zébrures rouges.Samedi matin,vidée,j'ai eu envie d'aller galoper dans la foret. Galopé dans la pente. Les ronces ont fait leur travail. Tombée,déchirée partout,même pas mal.
L'infirmière a compris. On a parlé vélo. Elle m'a dit: "vous aviez besoin de griller toutes vos cartouches "avant". vous etes jeune,vous vous remettrez vite. je réponds: "à presque 40ans,on se pose des questions". "ah bon,quand même" Elle a l'air surprise,tant mieux,je dois pas avoir l'air si mal que çà!

     Téléphone! Bonne nouvelle: Mon PC a explosé.

     la suite plus tard,suis fatiguée

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Commentaires
C
nous pourrons bientôt comparer nos performances face au snooker! Pitits roupillons, réveils dus aux pauses pub bruyantes.<br /> Ceci dit, "que la force soit en toi"<br /> Bises girondines
V
Je vais commenter tout en haut. Ce sera plus simple.<br /> J'aurai envie, comme dans un film américain, d'étendre une banderole de la gauche à la droite de ton blog "Bon retour à la maison".<br /> Etant au boulot, je lis en diagonale. J'aurai du temps demain pour le faire en détail. Repose toi bien.<br /> Bises parisiennes.
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