22 janvier 2009
juste pour le fun.. ou föhn?
Rajout, à 20h30...
Et pendant que je tapais ceci, à Kitzbühel, un descendeur suisse s'envolait un peu trop loin... Ce soir il lutte pour survivre.
pfffff...
Je pourrais vous en faire des lignes entières.
Temps de m****, vie de m****.
A part les rêves, rien ne va. Et les rêves hein, ce ne sont que des rêves. L'avenir est là, bien poisseux, sur fond de misère.
Je n'ose même plus appeler mon agence d'intérim. La dernière fois j'ai cru qu'ils allaient s'étrangler de rire (jaune) quand je leur ai demandé un travail.
A part çà, tout va bien, j'ai la peche.
Ce week end je vais compter les heures de sommeil. çà commence cette nuit, avec un lever à 4h pour raison familiale, et non professionnelle.
Minimoi part faire un aller retour express à Grenoble. Et ce n'est pas pour marcher, car elle ne marche plus. Blessure qui ne guérit pas. Comment casser les rêves d'un enfant en 1 seule leçon...
Pas pour aller au ski non plus. Juste une course d'équipe avec son lycée.
Elle rentrera dans la nuit de samedi à dimanche. Je me mettrai au lit avec mon portable à portée de main... C'est la vie d'une mère... Et çà ne me dérange pas. J'irai courir... si j'ai récupéré. Plus tard.. On verra bien. Qu'importe après tout...
Moi, je rêve.
Tiens, sur facebook, voici mon status depuis hier:
Pascale möcht Schnee, 3 Tag in Malbun, 3 Tag in Golm, än Snowboard, än schöooo Leerer... äs Schpital... än schöoooo Artz :D.
Ce qui tout le monde le sait (euh.. pas vraiment en fait! :)) signifie:
Pascale voudrait de la neige, 3 jours à Malbun (station de ski du Liechtenstein que j'aime comme un "chez moi"), 3 jours à Golm (station de ski autrichienne connue pour être un super spot de snowboard, et face à une chaîne de montagne qui me rend dingue..), un snowboard, un boooooooooo professeur (de snowboard!) .... un hôpital... un boooooo médecin
Un de mes contacts du Liechtenstein a répondu: du häsch jo scho knau plant.
Ce qui, comme tout le monde a compris.. nan, en fait personne n'a compris. A part un certain J ;)
Bref, il m'assure que j'ai le plan parfait.
Et c'est vrai, comme je lui ai répondu:
snowboard -> hôpital
hôpital -> je reste là!
M'enfin, ce ne sont que des rêves. La machine à téléporter n'existe toujours pas.
Hier, je chatais (ou tchattais pour ceux qui aiment bien les tch) avec un autre contact, qui m'a assuré que j'avais tout pigé au bonheur, carpe diem etc. Folle? Oui, certainement, mais c'est si bon.
On a déconné un bon moment, comme le jour d'avant. Parlant de glissades sur des pentes de 60%, en hurlant...
Je rigolais: si j'essaie le snow, je vais passer plus de temps sur le cul que dessus.
Le gars a répondu: c'est ce que j'ai fait ce matin, passé trop de temps sur le cul. Y a trop de neige en ce moment, c'est pas bon.
Car pour tout vous dire, ce gars là est un pro, un vrai. Un qui vit sur les planches, et de ses planches. Et pas les planches du théatre, celles qui lui servent de skis. Coupe du monde, championnats du monde, JO etc...
çà me fait marrer. Plein de contacts auxquels je ne causerai jamais, et parmi les rares qui me parlent, un champion.
Un vrai, un qui sur les podiums soulève de coupes presque aussi grosses que moi (ouf pour ses biceps, je suis petite et fine)
Cette aprem je ne discute pas avec. Car demain c'est le jour de la course. Et demain, c'est pas n'importe quelle course.
Kitzbühel. Station mythique autrichienne. LA station la plus mythique de toutes celles où se court la coupe du monde de ski alpin.
Il l'a déjà gagné Kitzbühel. Je me souviens des photos, la rage à l'arrivée, la joie sur le podium.
C'est sympa un champion de ski. Enfin, sont peut être pas tous comme çà... Amusante la façon dont on est entré en contact, par personne interposée.
Avril 2008.. Je peine avec mes raquettes dans un dévers dangereux. Je ne sais même pas à quel point il est dangereux. En bas, un homme me regarde, en espérant que je fasse demi tour. Je finis par comprendre, et je descends. Le lendemain, je rencontre cet homme en regrimpant là haut. Il me dit "j'ai prié pour que tu descendes et tu l'as fait. Il ne faut pas essayer d'y aller, trop d'avalanches en ce moment"... Et il rajoute: tu sais hier j'ai rencontré X pendant que je te regardais. Il m'a dit "faut pas aller là bas, y a trop d'avalanches. Tu vois, même un champion le dit"!
En revenant en France j'avais osé demandé "le contact" au champion, lui racontant qu'on s'était trouvé au même endroit le même jour, c'était juste une question de minutes, et de dénivelé.
Je lui en ai reparlé hier, et il s'en souvenait, malgré les milliers de gens qui sont en contact avec lui sur facebook.
Faut croire que des dingues comme moi, y en a pas beaucoup, alors çà reste dans les mémoires :)
Demain, Kitzbühel. Et moi, demain, je vais continuer à rêver. A Malbun, à cette ligne blanche qui court sur les crêtes jusqu'au refuge. Ligne interdite... A Golm, aux Dri Türm sous la neige, moi qui ne les ai vues que sous le soleil d'aout.
Les stations sont ouvertes. En avril Malbun avait déjà fermé, malgré ses 2 mètres de neige.
Les stations sont ouvertes, mais dans mon rêve il n'y a personne. Personne à faire la queue devant le téléphérique, personne à gueuler sur les pentes. Il n'y a que le blanc, le silence, le chant du vent d'hiver...
Bientôt viendra le Föhn, ce vent fou qui comme un chien fou jette la neige en bas, dans la vallée. Sans prévenir il vous prend, vous enveloppe dans le brouillard le plus dense. çà dure... çà ne dure pas. Vous ne voyez même plus vos pieds. Et dans le silence, soudain, le bruit assourdissant d'une avalanche... Soudain revient le soleil. Le Föhn est là bas, un peu plus loin, cachant une autre crête derrière un voile blanc, une traîne de neige en suspend.
Ce vent fou, qui rend fou, tous ceux des vallées suisses.
Je dois être vraiment folle car je l'aime!!!! ai je dit hier au skieur.
Il m'a répondu: Le Föhn? Je l'aime, je l'aime, je l'aime!!!!
Ben voilà, pro, stars, champions, simples rêveuses... Entre fous on se comprend!
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