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face au vent-avel a benn
20 avril 2008

Himmel (1)

Et bien voilà...
Je suis rentrée, il y a quelques minutes.
Pour ceux qui débarquent: oui, j'étais partie.
Oui, moi, l'ouvrière qui a du mal à gagner sa vie, j'étais partie me taper une semaine de "vacances" dans le pays le plus cher d'Europe.
Ne niez pas... Je sais que çà dérange certains de mes lecteurs, qui ne pigent pas...
Si vous saviez, dans quelles conditions je les passe, ces vacances; si vous saviez toutes les privations que je m'impose toute l'année..
Et puis crotte!
Oui, je reviens du Liechtenstein, oui j'ai le visage brulé, et encore, je n'ai eu que 2 jours de soleil, le reste du temps c'était "jour blanc", neige, neige, neige...
J'ai passé des vacances étranges, en deux parties en fait. Un début cauchemardesque, que je vous raconterai.
Et même là bas, rien n'allait, à chaque fois que je planifiais un truc, un obstacle m'empêchait de l'atteindre. Et des obstacles, il y en a eu...
J'ai vu certains rêves s'écrouler.
Avant de réagir, et d'atteindre un niveau de sérénité que je n'avais jamais encore atteint.
Ah bon? Le monde entier (humains et nature) se liguait contre moi? Po grave...
Et j'ai commencé à sourire, et ceux à qui je racontais mes problèmes se demandaient comment je pouvais sourire. Que certains aient compris, ou pas, peu importe.
J'ai marché dans le ciel, c'est tout ce que je peux vous dire...
La neige est le ciel posé sur terre, et le ciel m'a permis d'entrer en lui, parfois jusqu'à l'entrejambe :)
J'ai marché jusqu'au ciel (vous comprendrez dans mon récit).
J'en ai même mangé, du ciel, et c'était doux.
Je n'ai pas cherché l'infini (en anglais to look for) j'ai regardé l'infini (to look at), et je pense même qu'on a partagé plein de trucs, l'infini et moi...

Certains diront encore (enfin, si quelqu'un me lit encore!!): tu as une vie extraordinaire, tu vis des trucs extraordinaire, tu rencontres des gens pas communs... Certains iront même, peut être, jusqu'à envier cette vie "aventureuse" (pour eux) que je mene.

Je discutais de çà en anglais avec un montagnard étrange, un Suisso-américain, bourlingueur à travers le monde, qui bosse pour le tiers monde justement.
Je lui disais: ma vie n'est pas incroyable/extraordinaire, c'est juste ma vie. Et je la vis.
Et il m'avait répondu: c'est ce que je dis à ceux qui me  prennent pour une sorte d'Indiana Jones: ne regardez pas les films, faites le vous même, vivez!

Mouais... Ben Laouen, elle se contente pas de vivre le film, d'ailleurs ce n'est même pas un film, puisque le scénario qu'elle prévoit n'est jamais respecté.

Le Föehn m'a pris, avant que je redescende des montagnes...
Pour ceux qui ne le savent pas, c'est un vent du sud, qui souffle en Autriche, et en Suisse. Un vent extraordinairement chaud, qui souffle un peu de partout d'ailleurs, pas que du sud, inconstant, en rafales, et qui amène de fortes précipitations en plaine, et donc, des tonnes de neige sur les pentes. Neige chaude, neige de printemps, neige instable, qui descend vers la vallée dans un grondement sourd.
Le Foëhn rend fou, me disait un "local", et ce week end, on a le vent ET la pleine lune...

Va falloir que je m'y colle, à vous le raconter, ce récit.
Alors si vous êtes déjà fatigués, revenez voir dans une semaine, parce que vous n'allez lire que des trucs un peu dingues, et voir du blanc, du blanc, et parfois du bleu.

Ce matin, dans ma tête...

Fliegen die Wolken
spannen die Sehnen sich

Singen die Winde
greifen die Arme
hoch!
nach dem Gebirge.

So ein Schweben
so ein Beben, Zittern, Flattern
so ein Glänzen in den Augen
so ein brennendes Erfrieren.

Mit aufgerissenem Hemd
versengt die Warzen der Brust
den Nesselrieb im Aug
eine krumme Elegie
in der schrumpfenden Hand
leckt das Feld
säuft der Rhein
frisst den Wald
verkriecht sich ins Schneckenohr
höhnt durch die Herrengasse
und hörst du
dans Läuten des Messinggehänds?
altert dahin
in kleiner Geschwätzigkeit
kehrt um
färht unter den First
und splittert den Harfenbalken.

Hans-Jörg Rheinberger. Vaduz Föhn

en "dialecte local": Der Föhn s'écrit "Dr Pföö"
pffffffff.... j'ai le blues :)

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Commentaires
L
oh oui Alf, totalement!<br /> d'ailleurs, cet été, je vais aller randonner dans un coin où il y a des ours (parait il), en espérant que les loups soient aussi arrivés jusque là!
A
Pleine lune : une Laouen-garoue ?
J
On y arrivera bien un jour a se croiser ;o)
L
J'ai du passer pas loin de chez toi Jipes, mais toujours à des heures impossibles! :-)<br /> Martin Lothar: comme tu as raison...<br /> c'est d'ailleurs quand on les perd qu'on se rend compte que les amis n'étaient pas de vrais amis.
J
C'est vrai que ta vie n'est pas ordinaire et tant mieux pour toi car elle te convient bien alors heureux pour toi et surtout content de te retrouver saine et sauve !
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