"raisonnable", le mot qui me donne parfois la nausée(2)
Me bâtir un rêve plus accessible...
(voir message précédent)
Comment le pourrais je?
Seuls les endroits très loin des sentiers battus m'attirent.
Ne pas aller en Allemagne passer la nuit de Noël dans la neige?
Que pourrais je faire d'autre...
- Monter une expédition au Liechtenstein, ne pas chercher les sentiers alpins, désormais recouverts de 1m de blanc, grimper en ligne droite, passer la nuit en haut du Naafkopf, appeler mon patron le 27 en lui disant "désolée, pour redescendre, je dois attendre le dégel"?
J'y ai pensé très sérieusement. Renoncé sur un grand soupir. On ne randonne pas en hiver sur les crêtes alpines... Ou alors faut avoir un certain niveau d'alpinisme!
Quoi que... grimper jusqu'à Pfälzer Hütte... Nan, doit falloir des skis de rando. Ou au moins des raquettes.
- Filer droit vers le Donegal, remonter vers une certaine route, et passer la nuit de Noël dans une ruine sans toit (ni loi), sous le déluge?
Comment pourrait il ne pas pleuvoir durant la nuit de Noël...
- Vider mes dernières économies et me faire un Noël en plein désert jordanien? Tu parles d'un "plus accessible"...
- Allez! Découvrir un endroit que je ne connais pas, prendre le bateau, filer droit vers les Highlands, et passer Noël sur la lande, attendant une hypothétique transformation de la pluie en neige?
Tout çà me couterait bien plus cher qu'un aller retour en Forêt Noire...
Pour vous dire: j'ai même pensé prendre un avion (eu très peur en découvrant le prix) et filer direct en Patagonie!
Là bas c'est l'été, et avouez que passer la nuit de Noël en face du Cerro Torre, ou du Fitz Roy çà doit être...
euh?
Totalement inaccessible pour mon compte en banque, et j'imagine la gueule de mon patron, le 27, en entendant au téléphone:
"désolée patron, je suis actuellement en équilibre sur la frontière argentino-chilienne, et je vous emmerde..."
Plus raisonnable (quoi que):
- Rester en Bretagne, et passer Noël à greloter, trempée, en haut du Toull al Laeron, ou à Porz Theolen?
J'y ai pensé. Mais le brouillard (quand ce n'est pas le déluge) qui recouvre la Bretagne durant les nuits hivernales (et les nuits estivales aussi) me coince un peu.
Je me souviens de cette nuit de printemps, passée à attendre le jour sur le Val sans Retour, trempée par le brouillard, sac de couchage dégoulinant, tente imbibée qui s'écroulait sur mon nez.
Pffff... Je ne pourrais pas faire comme tout le monde?
Me payer 5 jours sur la Costa Brava, dans un "hôtel club ***", à bouffer de l'omelette faite avec des oeufs liquides vendus en briques de 1 litre, à partager une piscine avec 1478 autres clients, à danser le soir sur de la daube sonore, et à ne même pas regarder la mer tant elle finit par être glauque à se sentir cernée par tous ces gens transparents?
Je me sens d'une humeur de virus H5N1 dépité et hargneux devant la réaction d'un canard immunisé naturellement...
(le genre de phrase totalement zinzin qui me vient naturellement à l'esprit, pas la peine de chercher)
Même mes requêtes google ne me font plus rire.
Pourtant, avouez qu'il y a de quoi!
A la suite, trouver dans ses stats de blog:
- corrélation quantique
et
- farfadet en balai à WC
Y a de quoi mourir de rire...
Bon, je vous laisse, j'ai une douzaine de factures en retard à régler...
çà ne va pas arranger mon humeur tout çà...