interlude "vie à la campagne"
Ce matin, rien d'extraordinaire à vous raconter...
P'tit dej, avec les enfants, je suis dos à la fenêtre. Soudain Minimoi se dresse et crie.
Je me retourne, et découvre deux vaches me regardant avec mépris.
Damned!!
En culotte, et en chaussons, je sors suivie des enfants.
Nez à nez avec les bestioles, je me rends compte que je ne les connais pas.
A force de philosopher avec les 12 génisses qui paissent dans le champ autour de chez moi, à 10 mètres de la maison, et grâce auxquelles je respire une divine odeur d'ensilage de maïs (à vomir, pire que le lisier), je sais les reconnaitre toutes.
Celles ci sont de belle taille, assurément bien plus âgées que mes voisines.
Entrainement du matin...
Course poursuite.
Combat rapproché.
Intimidations, cris qui tuent.
Maniement du bâton (tuteur à tomates en bois), moulinets...
Décochages de fessées sur le postérieur d'une gourmande qui s'approchait de trop près de mes potirons
Repli stratégique près du téléphone, appel de la proprio car je n'ai pas le numéro du fermier. Répondeur...
Enfilage d'un pantalon et de baskets, il est temps de descendre à la ferme voisine qui saura trouver le proprio des bestioles.
J'en profiterai pour lâcher P'tit Troud au village, 6km plus loin.
Pendant ce temps, Minimoi, en chaussons et tee shirt de nuit, défend l'accès du potager.
Stock car pour sortir, la route étant encombrée par le troupeau complet.
Ma 106 se fraye vaillamment un passage, au pare choc, tout en douceur, parmi des monstres plus lourds qu'elle.
Les bêtes cherchent à rejoindre les génisses dans "mon" champ, mais butent contre les clôtures électriques.
Arrêtée sur la route par les fermiers qui mènent leurs bêtes au pré, je cours derrière eux pour les prévenir.
On arrive me répondent ils...
Retour chez moi par... le sentier. Pour éviter un nouveau stock car/vaches.
Le fermier est là, tout va rentrer dans l'ordre.
Je ne sais même pas si ce sont ses bêtes, il a du croire que ses génisses s'étaient enfuies, mais celles ci viennent de plus loin. Qu'importe, mes potirons sont sauvés.
Mes tournesols, qui interessaient fortement les vaches, aussi.
Elle a crotté dans le potager me dit Minimoi..
Pfff... si c'est que çà, pas grave.
Nous retournons finir notre p'tit dej...
Un matin comme un autre, en cambrousse bretonne...