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face au vent-avel a benn
8 avril 2007

ewigkeit, le retour

Bah voilà.
Le chauffage de la salle de bain à fond, le bain coule, je viens d'arriver.
J'ai posé mon sac dans le couloir, et tous mes habits avec.
Quand on a dormir une semaine par terre, en pleine forêt, dans des cabanes ouvertes, pleines de poussières et d'araignées endormies par le froid, faut tout désinfecter, on ne sait jamais, même la Laouen...

çà commence mal mon récit?
çà commence par la fin, comme d'hab, et la fin, ce sont des trucs matériels: se laver, réellement, ENFIN...
Non que je sois sale, mais bon... (enfin si, quand même)

Je suis debout depuis 5h30 du mat, quasiment pas fermé l'oeil pendant 2 nuits sans exagérer. Même pas fatiguée.
Je viens de prendre 5 trains.
J'ai traversé à pied un petit bout de Paris, sous le bruit, l'odeur, à travers la foule.. Bâtons de marche, sac à dos plein, sale, godasses éraflées, visage bronzé, lèvres gercées, pantalon troué, odeur de transpiration...
Sereine, le regard droit, ni fière, ni sensation particulière...  Je ne touchais pas terre, j'avançais telle une princesse en haillons.

Ce soir, je me sens un peu comme un navigateur qui vient de boucler sa Route du Rhum, ou son Vendée Globe en solitaire.
J'ai regardé la terre arriver, avec une envie de tourner les voiles pour repartir.
J'ai posé un pied sur le béton de la gare de Redon, en regardant le tableau d'affichage, au cas où un train m'emporte d'où je venais...

Mais comme les navigateurs solitaires, j'ai accosté. Car j'ai des enfants.
Un jour, comme Moitessier, je continuerai ma route, oubliant tout but...

J'ai traversé les 25km de campagne entre Redon et chez moi comme on traverse une autre planète. Un pays inconnu.
Je ne rentre pas chez moi. Chez moi, c'est là bas...
Il ne faut pas que j'aille marcher dans la forêt autour de chez moi, il ne faut pas... Je ne pourrais éviter les comparaisons.
Je dois me réhabituer à la terre ferme, euh pardon, à ce pays qui est aussi le mien.

Ce soir, j'ai des milliards de choses à vous dire. Mais une drole de boule au fond de la gorge.
J'ai vécu des trucs fous, inutile de vous le dire, çà ne pouvait pas être autrement.

J'ai du parler 5 fois à des êtres humains en une semaine.. La dernière personne, une vieille dame m'a serrée dans ses bras. Je vous raconterai...

Pour le moment, je vais me doucher. Mais il faut que je vous le dise...
Il n'y a pas que la marche...
Je n'ai pas vécu une aventure, ou quoi que ce soit d'extraordinaire.
J'ai vécu

La suite en cliquant sur "ici"

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Commentaires
L
j'ai un problème avec le W sur le clavier, j'arrive pas à le trouver celui là!!<br /> et franchement, quand on sait comment un "v" se prononce, çà change tout, je change vite!!!
W
encore une faute de frappe, dans ce post, en titre le w s'est simplifié en v. (idem pour le retour 2)<br /> c'est éwident ou évident.<br /> ton voyage ? c'était vidant ?<br /> c'est évident.
W
"Je n'ai pas vécu une aventure, ou quoi que ce soit d'extraordinaire. J'ai vécu"<br /> <br /> Heureux les fêlés parce qu'ils laissent passer la lumière<br /> <br /> Et un grand sourire...<br /> Tendresse à toi... voyageuse
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