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face au vent-avel a benn
20 mars 2006

Je viens de relire encore une fois Kafka et ses

Je viens de relire encore une fois Kafka et ses lettres à Milena. A chaque lecture, je reste un peu plus bouleversée...
Je ressens au delà du possible chaque ligne qu'il écrit.

Une phrase parmi tant d'autres:

" Voilà maintenant que je perds jusqu'à mon nom; il n'a cessé de devenir de plus en plus court, maintenant il est devenu: A toi".

Kafka n'a pas connu l'étape ultime: celle ou l'on ne signe même plus... Ce n'est pas que "A toi" ne soit plus vrai, c'est qu'il n'est plus "désiré"...
Allo, Franz, tu peux m'appeler au 06.********, on se fera une version à deux, toi en posthume, et moi...aussi d'ailleurs, j'ai des idées, mais tu vas voir, faut évoluer, maintenant on a le gsm, les sms, les mails, les...plus rien...

Il a écrit sur le manque, un paragraphe bouleversant:


Ah mon Dieu, Milena, si vous étiez ici, mon Dieu! pauvre raison incapable de penser!
Et cependant je mentirais si je vous disais que vous me manquez; car, c'est bien là la plus cruelle et la plus parfaite des magies, vous êtes là, comme moi, plus que moi, où je suis vous êtes, comme moi, plus que moi.
Je ne plaisante pas, il m'arrive de penser que c'est moi qui vous manque ici, puisque vous êtes là....

çà, c'est le manque, quand tout va bien...
Après, il n'y a aucun mot pour le décrire,  seul le silence le peut.



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