un quart de seconde...
Je tourne en rond sans entrevoir ne serait ce qu'un début de chemin.
Je sais bien qu'il faut garder espoir, qu'on peut toujours s'en sortir.
Mais pour l'instant c'est de concret dont j'ai besoin (menteuse) . Pas de rêves, ni utopies, ni espoirs lointains.
J'ai trop tendance à fuir la réalité, pour tenir le coup.
A me réfugier dans les mots, dans ce monde où l'on batit sa vie comme on enchaine les phrases. Ecrire, c'est tout ce que je fais depuis janvier, c'est tout ce que je sais faire (enfin...je sais... vite dit)
La vie ce n'est pas çà.
La vie, pour l'instant, c'est blessures, griffures, mal, mal...
C'est obscurité totale, aveugle en pleine lumière
Le sol qui se dérobe, les portes qui se ferment.
Et je me laisse non-vivre
Et je me hais
Ne trouvant plus la force de tenter de construire.
Ni en moi, ni nulle part ailleurs.
Qu'importe les promesses que l'on se lance.
Restent les actes
Ceux que l'on ne fait pas
On se laisse dériver vers nulle part.
Qu'importe ces poussées de rage, cette force qui parfois remonte à la surface, désordonnée, sans direction, sans but.
Il faut canaliser, se donner des objectifs, se tenir à un plan établi
Ne pas fermer les yeux, ne pas laissr sa vie s'enfuir.
Il faut.
Pourquoi n'ai je pas la force d'appliquer ce qui est une évidence?
Parce que je suis perdue.
Comme un oiseau qui tape sur la vitre.
Il suffirait d'un quart de seconde pour me redonner un peu d'air, un peu de force, une esquisse de chemin, la lumière...
Perdue.
Le temps est infini.
Mais ce quart de seconde là, ne sera pas.