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face au vent-avel a benn
21 mars 2005

interpretation des mots...

  Je n'avais plus envie du tout d'écrire ici,je le fais quand même,tout en me demandant à quoi çà sert?  La réponse est un peu compliquée: 1) à me faire du bien 2) à me faire du mal (tout ce que j'écris est systématiquement mal compris) 3) même parfois à blesser certains lecteurs qui se sentent concernés....

    J'ai donc le choix: 1) ne plus rien écrire,tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes,un soucis de moins,mais reste le fait que je continue de penser.... aie! et si je n'écris plus ici,peut-etre écris-je ailleurs,mais où,faut trouver,vite,c'est urgent....

                              2) faire comme je viens de le faire depuis quelques jours: écrire du bonheur,il fait beau (je regarde par la fenetre,zut il pleut,m'en fous,fais beau quand même..) et si c'était me mentir à moi même et aux rares personnes qui me lisent? Non,je vais reellement mieux,mais il reste tellement de zones d'ombres,que quand je relis ma prose édulcorée je rigole... Pourtant,quand mes mots saignent,parait-il que je ressemble à une merdeuse de 15 ans qui écrirait sur son journal intime... Donc,je fais de la daube,quoi que j'écrive,de toute façon on ne veut comprendre que ce que l'on s'est déjà gravé profondément dans le cerveau

                              3) tout lacher,enfin,faire 20 pages sur mes joies,20 pages sur mes doutes,autant sur mes espoirs,et encore plus sur mes peurs... Impossible... Faudrait que je sois la seule à lire ce blog,et ce n'est pas le cas puisque le principe d'un blog c'est d'être ouvert à tous.

                              4) continuer quand même,et au diable l'incompréhension,de toute façon que je dise ou pas,qu'est-ce que çà change pour moi? rester dans le soft,éviter de trop saigner pour ne pas faire fuir mes lecteurs,éviter de trop sauter au plafond parfois pour la même chose.

     Donc,aujourd'hui (c'est du sans filet,sans brouillon,sans ratures) ce sera: les mots,la manière de les dire,et comment ceux qui les écoutent les comprennent"....le mal qu'ils font,le bien qu'ils font parfois,le mal qu'ils font quand on ne les entend pas,etc...

  Waou! là c'est mal parti! Je pourrais en écrire 2000pages sans avoir fait le tour du sujet. Je prendrais 2 cas pour commencer. Je m'excuse d'avance pour l'allusion,mais j'espère que la personne qui se reconnaitra ne m'en voudra pas:

    C'est l'histoire d'un ami à moi. Cà pourrait arriver à n'importe qui: la personne la plus chère à son coeur l'appelle et lui dit: "si tu veux me voir,tu peux venir".... Et lui me raconte: "mais ce n'est pas çà que je voulais entendre,ras le bol de tout ramener à moi,ce que je voulais c'était: viens,j'ai envie de te voir...." Terrible constatation,ce qui doit être un heureux evenement devient amer,car l'un d'entre eux à l'impression que l'autre a pitié,et se sacrifie presque pour avoir la paix.... Il a tellement à donner,et la personne en face finit par prendre,comme si elle ne pouvait pas faire autrement... Je comprends son dépit,sa révolte,et sa réaction: ne plus savoir quoi faire.

    Les mots faits au départ pour rassurer,finalement ont l'effet inverse et blessent. Ils sont peut-etre mal choisis,mal compris,mais le fait est là,ils font mal. Qu'est-ce qui aurait été mieux? Le laisser dans le silence,dans l'attente,autre souffrance? Non,le silence est pire. Il vaut mieux encore entendre: "maintenant lache moi,tu me gonfles"... Courage à toi,peut-etre finira t'elle,cette personne,par t'appeler et te dire: "viens,je veux te voir". Je te le souhaite de tout mon coeur.

     Autre cas,personnel cette fois:

     Il y a un certain temps,je suis partie en déplacement pour une compétition importante. Je ne reviendrai pas sur mes espoirs envolés,je savais bien avant de partir que tout était joué. Ce voyage,c'était la cloture de la saison,une récompense,un plaisir,et surtout la preuve d'un esprit de groupe soudé: nous avions 2 champions à encourager,nous y allions pour celà. J'ai fait le voyage avec 2 collègues,un des 2 n'avait aucune ambition,l'autre était donné favori et méritait plus que tous de gagner par son travail,et son coté "humain". Pendant les 2 précédent la course,son ami et moi l'avons soutenu dans ses moments de déprime,on se mettait en 4,et surtout,on n'attendait rien en retour.Eternel phénomène: donner pour donner... La course se passe,il surpasse ses adversaires,mais le doute était là,il craque sur la fin... Nous ne disons rien,respectant sa deception silencieuse. Le soir,au lieu de feter un podium quand même bien mérité,nous refaisons la course,tentons de lui remonter le moral. Malgré ses "je n'ai rien à regretter,j'ai fait tout mon possible",on sent bien la douleur. Et peu à peu,çà se transforme en "de toute façon,je vieillis,je ne gagnerai jamais"... Se rendant compte de notre désarroi,il change de sujet et nous félicite pour ce que nous avons fait,dans les conditions terribles qu'il a fallu supporter. Et nous,presque en même temps,n'écoutant que notre coeur et ne voyant pas le mal qu'il y avait à avouer notre affection on lui lance: "notre course? mais on s'en moquait un peu,on était venu que pour toi..."Aie... Moment de blanc... Déjà il culpabilisait,il s'était déçu lui même,pensait avoir déçu sa famille,son équipe,et voilà que ses 2 plus fidèles supporters lui disent çà... Il se sent encore plus honteux,et nous répond assez sechement,du genre "ben vous auriez mieux fait de penser à vous",ou un truc comme çà.. Et au lieu de rajouter: "Que tu ai gagné ou pas tu restes notre champion,on t'aurait aimé même si tu avais fini dernier".. On ne dit rien. La soirée se passe,morose,et le retour encore plus. Pendant 15j je vais me sentir idiote,sure d'avoir dit ce qu'il ne fallait pas dire,et pourtant c'était destiné à faire plaisir,simplement à çà.

    15j après,derniere course de la saison. On se retrouve tous,je distribue les photos que j'ai prise de tous mes collègues,on rigole,mais j'angoisse un peu de voir la réaction du gars. Pas causant d'habitude,Je me dis "çà va pas s'arranger"...C'est lui qui vient dire bonjour,souriant,et il me demande même des nouvelles de ma santé,m'encourage pour ce que je vais devoir subir. Je crois qu'il a mis 15j à comprendre ce qu'on voulait dire: simplement qu'on l'aimait,rien de plus.

    Dingue,mais dès qu'il s'agit de sentiments,les mots deviennent des armes à double tranchant,on peut les prendre dans le bon sens,celui pour lesquels ils sont dits,mais en général,c'est toujours par le coté blessant qu'on les saisit. On va chercher des problèmes où il n'y en a pas,on est aveuglé par nos blessures et chaque mot dit ou écrit sera interprété de manière à les réouvrir,ou à les aggrandir...

     Je vais clore ce chapitre ici,car le temps me manque,c'était la pause de l'aprem,mais j'en ai encore tellement à dire. Il fait beau,il pleut,je suis heureuse,j'ai peur,tout ira bien..

     Comme dirait la chanson...paradoxal système..

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Commentaires
L
Aucun problème.simplement,Angel et moi on se ressemble énormément,alors dans "sa" description,il est normal que je me reconnaisse.<br /> Toujours :"les mots,et l'interprétation qu'on peut en faire"...
A
>>> Laouennanig : continue à écrire, surtout pour ceux qui te lisent, qui te comprennent, je deviens fidèle lecteur, donc tu vas pas me faire ça, tout laisser tomber maintenant hein ;o)<br /> Bizz à toi :o)<br /> >>> Endorfinn : bon le blog de Laou n'est pas fait pour règler des comptes. Tu as le droit de dire ce que tu veux sur mon blog, de faire le commentaire que tu veux, mais il y'a la manière de le dire, voila pourquoi j'ai supprimé ton comm.
L
quel progrès je fais! c'est dingue!<br /> regarde: tu me dis:"surtout avec des yeux verts"<br /> je sais très bien que je n'ai jamais parlé de mon physique ici,et pourtant,pas un quart de poil de micron de seconde le doute m'aura effleuré: j'ai tout de suite compris que tu étais allé faire un tour chez Angel...<br /> donc,je souris,yeux verts ou pas,c'est mieux!
E
Ne te pose pas autant de questions, fais ce qui te plaît, vis ta vie.<br /> Personne n'est parfait et l'incompréhension entre les gens n'est pas une nouveauté.<br /> SOURIRE, steplait... surtout avec des yeux verts.
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