les pages que je n'écrirai pas

      Aujourd'hui...Je crois que j'aurais pu écrire tellement de pages...Et certainement les plus belles que j'aurais écrites depuis le début de ce blog.Je ne le ferai pas.

      Journée grave,où je viens de décider la date d'une intervention chirurgicale qui va changer ma vie.Clinique,chirurgien...Bien loin de mes états d'âme habituels,du concret,du cru,du reel.J'aurais préféré rester comme çà,supporter mon mal,accepter mes crises,mais le doc m'a raisonnée m'expliquant que celà ne ferait qu'empirer,qu'il fallait y aller. et recommencer...Ceci est une autre histoire,j'ai déjà écrit dessus ,des pages,sur mon cahier aux pages cornées,commencé le mercredi 19 janvier 2005,il y a si peu de temps,il y a si longtemps.Je n'en parlerai pas plus,pourquoi le faire? Je n'y ai pensé que les quelques minutes passées avec le medecin. Ma tête est ailleurs...

     Aujourd'hui,ce que je voudrais dire dépasserait les limites que je me suis fixées en faisant ce blog.Déjà,la discussion lancée sur mon dernier message,bien que passionnante,les a parfois dépassées,ces limites.Et les 2 messages d'hier...aussi.En les relisant,je ne voudrais changer aucun des mots que j'ai écrit,j'ai juste l'impression d'être allée trop loin. en moi. trop personnel.Ce que j'ai dit,je l'aurais dit sans problème devant 6milliards d'inconnus,mais je me demande maintenant si il fallait que je le dise devant vous.

     Je me rends compte que je suis certainement la seule capable de vraiment comprendre ce que je voulais dire hier.Finalement,ceux qui me connaissent et qui se balladent ici sont trop impliqués.Leurs points de vues ne sont pas objectifs,ils lisent ce qu'il veulent lire,pas la réalité.Et moi...même pas capable de traduire en mots ce que je pense...

    Alors aujourd'hui,sur tout ce que je n'ai pas dit,je fais silence.Ce que je pense vraiment,ce n'est pas ici que je l'écrirai,je ne peux pas.Ici,trop de courants d'air,on entre,on sort.Je prendrais froid.Et pourquoi d'ailleurs? Il y a des limites que vous aussi n'avez pas le droit de franchir:les miennes.Des endroits cachés,fermés à clé,et c'est moi qui distribue les clés.Je viens de lire les derniers commentaires,çà devient fou...Walter,je sais bien que tu ne l'as pas fait exprès en me faisant souffrir. J'ai eu mal quand même.Endorfinn,tu as encore raison: c'est quand on aime les gens tels qu'ils sont,pour ce qu'on leur donne et pas pour soi et surtout pas pour ce qu'ils sont censé vous donner qu'on est dans le vrai.

    Alors je fais silence. Que mon silence soit beau,qu'il s'envole,le vent va tourner.