27 janvier 2008
Avec le jour (je n'aime pas le terme "contre jour", faut pas lutter contre le jour :-) (1)
Matin glacé.
J'ai très peu dormi cette nuit. Comme la nuit dernière. Comme celle d'avant...
Certainement parce que les fantômes du passé reviennent me voir chaque nuit. Je n'ai même pas besoin de fermer les yeux.
Non, pas les fantômes...
Un fantôme est une silhouette que l'on ne peut nommer.
Le miroir m'a trouvée fatiguée, les yeux brillants.
Le matin m'invitait à la marche. J'ai fermé la porte et je suis partie.
Je n'ai toujours pas vu les photos, mon écran est en mode bug intégral, et çà me fend le coeur. Il est si beau, quand il récupère ses couleurs... Si je savais comment le réparer je le ferais. Actuellement, la dominante est un rouge fadasse.
Il y en a de fantastiques. Non pas par la qualité des photos, mais par la perspective. L'ouverture. La courbe d'une rive.
Et l'eau. L'eau furieuse, du côté de Rieux. Des gros plans qui me donnaient soif. L'eau en mouvement, c'est fascinant. On pourrait prendre 2000 photos, on aurait 2000 photos différentes.
Je suis partie vers la forêt, comme toujours, en fille des bois, mais ce matin les chasseurs avaient décidé de quadriller la pinède. Rares seront les chevreuils qui survivront.
Alors j'ai obliqué, suis sortie du sentier, coupé à travers bois vers le Canal.
Amusant... Quelques heures de marche, et combien de communes traversées?
Saint Martin sur Oust, Ruffiac, Saint Laurent sur Oust, Saint Congard, re-Saint Martin, re-Saint Congard, re-Saint Martin. Point culminant de la commune: mon nid. :-)
Qu'est ce qu'une limite de commune?
Il y a la forêt, le givre, la brume, le ciel qui ne connait aucune limite.
Ce matin, le Canal était couvert d'une brume très légère.
Sur le pont de Saint Congard, j'ai hésité.
Et comme toujours je suis partie face au soleil.
Il fut un temps où je me posais cette question là:
Marcher face au soleil, n'est ce pas une marque de faiblesse?
Une révélation inconsciente d'un besoin vital de lumière, un réconfort, un chemin à suivre?
Désormais, je marche aussi de nuit. Sans lumière. Juste une frontale, au cas où, que je n'allume que dans les passages perilleux, et encore, quand la lune n'est pas pleine.
La nuit ne me fait plus peur, pas après tout ce que j'ai vécu.
Et si je marche toujours vers le soleil, c'est parce j'aime sa caresse.
Et à marcher ainsi naissent d'autres rides autour de mes yeux...
Des rides de lumière.
Une photo parmi tant d'autres.
Je ne devrais pas vous montrer celle ci maintenant, car la beauté du lieu réside dans le chemin parcouru jusque là.
La lignée d'arbres, le virage léger, et soudain: l'ouverture.
Je vous emmenerai sur le canal demain, j'ai déjà assez écrit aujourd'hui!
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