interlude "femme au jardin, femme qui aura bobo au dos demain"

Affolant ce que je me sens impuissante face à l'absence d'image.
Je traverse une période silencieuse, qu'auraient pu égayer quelques photos.
Mes oignons énormes sortant de terre par exemple, ou la macro d'une fleur de courgette.
Ou même un gros plan sur mes mains, aux ongles noircis de terre, vertes d'avoir coupé la jungle au rotofil.
Mes bras en tremblent encore...
Ce matin j'ai commencé à retourner mes patates, avec un gros mois d'avance. Dessous, c'est la cata. Les taupins s'en donnent à coeur joie, et le mildiou progresse lentement mais surement.
Seuls miraculés, les haricots, ce qui est etonnant. Je ne serais pas surprise si ils étaient eux aussi ravagés par la pourriture. Les courgettes commencent elles aussi à pourrir, et un coup de soleil là dessus ferait s'installer l'oidium.
Quand aux potirons, ils font des potirons, qui moisissent alors qu'ils ont la taille d'un petit pois.
J'aurais pu photographier pour vous le musée des horreurs: toutes les maladies, mauvaises herbes, et insectes nuisibles en pleine rave party dans mon jardin.

Miracle, il n'a pas plu depuis lundi, c'est étonnant.
Je m'en vais prendre une douche, tenter de délasser un peu mon dos, et je filerai voir la mer.
La regarder danser, et voir si le Golfe éclaire. Non, est clair, non, visite au Golfe éclair.
Bref, je ne sais plus...
Et sur cette Vannes je vous laisse bronzer.

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[JO TOURTIT]

Vrai dicton ton taine ! Suis cassée ce matin tin tin !