interlude "rien à dire"
Fou ce que je suis inspirée en ce moment! Rien à dire, mais alors rien!
Envie d'aller m'allonger près de l'eau, avec de l'aquarelle et du papier. Ou un cahier et un stylo. Ou rien...
Peindre la lumière, quelle idée ridicule...
Dimanche matin, j'ai fait une randonnée vtt au village voisin, avec mon vélo de cyclocross. Un petit bonheur... 45 km de single track, que du technique... Que des racines aussi. Pour passer là dessus avec un engin comme le mien il faut être complètement fêlé. Et les vibrations agrandissent les fêlures. Le cyclocross dans ces conditions, c'est un peu comme être assis sur un marteau piqueur.
Mais j'aime... Et quand j'aime hein, personne ne m'arrête!
Ce qui est dur c'est de se faire doubler alors que l'année dernière je voltigeais largement devant. Il faut apprendre à accepter sa faiblesse.
Dimanche matin, j'ai vécu une grande première: après les vététistes avec GPS sur le vélo (pffff, je meurs de rire), je me suis faite doubler par un vététiste avec la radio sur son vélo!!
Certains penseront: comme çà il ne s'ennuie pas, et la musique lui donne la pêche.
M'enfin!!! On ne s'ennuie jamais en vtt! surtout pas sur un tel circuit. Et si j'aime pédaler dans les bois, c'est aussi pour apprécier la nature, le silence, le chant des oiseaux, et qui sait, surprendre un animal.
Avec la radio, c'est un peu comme si vous faisiez du vtt sur un home trainer dans votre garage.. Chacun ses gouts, mais franchement, çà me sidère.
Cette après midi, je suis retournée pas très loin de chez moi, me reprendre une dose de "aïe" avec un soupçon de "ouille".
J'ai voulu vérifier ce que je devinais dimanche: sur les parties terriblement techniques, une succession de toboggans très pentus, style montagnes russes en sous bois, il est plus rapide de courir que de pédaler.
Faire du vélo sur un tel terrain avec un guidon course et sans suspension, çà demande un pilotage au quart de micron, et certaines descentes sont bien trop dangereuses pour ma pomme, et pour le matériel. Je risque de briser la fourche carbone et de finir en plusieurs morceaux.
Après une heure quinze de vélo dans les bois, j'ai laissé ma monture contre un arbre, et j'ai sorti mes chaussures de course de mon sac.
Test, sur la partie la plus technique de la rando.
Epuisée, clouée au sol par la chaleur et par mon traitement anti - allergique qui logiquement devrait m'interdire de conduire tant il endort, j'ai bouclé le tour en 16 minutes 15. Sur ce circuit il y a des talus à grimper d'une hauteur folle, faut être entrainé pour y arriver en courant, ce qui n'est pas mon cas, je reprends la course à pieds après des années d'arrêt total.
Ensuite, j'ai repris mon vélo. Le temps était faussé, car je connaissais le circuit. Si j'avais chronométré le tour en vélo d'abord, il aurait été encore plus long.
Honteuse, j'ai terminé en 16 minutes 50.
J'ai toujours dit que sur les circuits vtt de certaines compets, le vtt était de trop...
Laouen, cycliste d'opérette, rentre donc chez toi en rasant les arbres...
J'y retournerai, avec la pêche cette fois, et je gagnerai des minutes.
Sur quoi? Sur rien... gagner des minutes ne sert à rien. J'aime aller vite, comme j'aime rester des heures immobile, hors du temps.
Quelques photos volées, en passant près d'une ferme:
Il a détalé en me voyant, dommage...
Mêeeeeeeeee!!! c'est quoi cette intruse en jaune fluo et bleu? Un peu plus loin, le bouc, dans la pénombre. je ne l'ai pas photographié.
Tas de gravats, et... rôti de chevreaux sur pattes...
Si si, c'est délicieux le chevreau. Mais c'est si mimi!
Après un message aussi plat (la topographie des lieux ne l'était pas par contre), je ne serai pas étonnée si personne ne commente.
:-)