voyages...à extérioriser quand le temps sera venu
En fond d'écran, depuis une semaine, cette photo:
Ceux qui lisent mon blog on du déjà la voir cette photo.
C'est Shibam, ville du Yemen, poussée verticalement en plein désert.
Patrimoine mondial de l'Unesco. Surnommée "Manhattan du desert" par ceux qui n'ont vraiment aucune imagination.
J'aime m'y perdre en imagination, dans l'ombre tiède entre les murs de terre.
Dire que j'ai une envie folle d'y aller est proche de la vérité, et loin en même temps.
Shibam fait partie de ces lieux/choses/et autres qui existent, qui me plaisent au delà des mots, avec une force immense et sereine.
Je pourrais m'y précipiter, assouvir enfin cette envie, m'y fondre, partager cet attrait. Car ces lieux qui m'ont, et qui m'attirent toujours ont toujours partagé quelque chose de fort avec moi.
Oui, un lieu donne, et reçoit.
Voyage rime avec partage.
Et "partage" est un mot capital pour moi.
"Respect" aussi, et se précipiter sur ce que l'on désire c'est souvent ne pas respecter l'objet de ce désir.
L'heure est au déménagement, point aux voyages, excepté les voyages intérieurs.
L'heure viendra, où j'irai la voir et l'aimer face à face.
Et j'irai, quand l'heure sera venue, quand elle m'appellera.
A vouloir assouvir chacune de ses envies immédiatement, on y perd énormément.
Cet espace temps presque douloureux au début, ce désir violent qui se renforce en le contenant.
Ou meurt...
Il est des envies que le temps n'effacera pas, renforcera dans leur stabilité, en fera du bonheur.
Shibam en fait partie.
Je pourrais vous parler de même, des coupoles bleues de Samarkand...
De l'Iran où j'irai car il faut que j'y aille, c'est gravé au revers de mon âme.
Et du désert, encore et encore.
De ce que l'on y ressens, de ce qui y change en nous.
De ce que l'on y laisse, de cette force qui y nait, qui était en nous, nous ne le savions pas.
Je pourrais vous parler de l'Est, de l'Orient, du côté où s'élève le soleil, du côté où nous nous élevons. Vers nous, et vers les autres.
Je pourrais ne faire que rêver...
Pourtant je sais aussi que l'Orient commence par ceci (et çà aussi c'est gravé au revers de mon âme)
Beyrut, autoroute sur fond de destruction guerrière.
Photo ici
C'est de là que je partirai...
Pour l'instant, je laisse l'instant m'envahir.