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face au vent-avel a benn
12 juillet 2006

Rouille

6123292

Les souvenirs sont aigus et acérés
La rouille les pénètre
Ils me pénètrent
La poussière rouge coule
s'infiltre
Rien ne change
Je m'y suis arrachée la peau
Je m'y suis étranglée de mots
J'y ai laissé tant de lambeaux
Ecorchée jusqu'au coeur
Le sang dégouline sur les pointes
Je m'y empale
M'y accroche
Je le tords
Je les caresse
Il faut que je vive
Entre ces vrilles qui m'enserrent
Et l'espace vide de moi

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Commentaires
Y
Contraindre la rouille<br /> Gangue de trouille<br /> Le temps me brouille
K
nous sommes des nains juchés sur les épaules de géants, une de mes phrases préférées, elle nous prévaut des réactions face à l'histoire, mais aussi elle nous aide à voir notre passé comme un monticule, un tumulus, certe il y a des tombes dedans, mais quand on le gravit, le regarde porte un peu plus loin...<br /> kenavo et bel été dans l'Arrée
K
Et la rouille c'est encore la vie en mouvement !<br /> Bises
A
S'attacher et vivre au présent sans penser au passé, c'est impossible, pour moi en tout cas... Quoi qu'il est arrivé dans notre passé, il est et restera gravé en nous, c'est lui qui nous a fait devenir ce que nous sommes aujourd'hui...
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