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face au vent-avel a benn
3 juillet 2006

nuit et...

Salut vous!
PC planté.
Etonnant: il est sur onduleur....
Le Mac et le vieux PC des gosses, branchés sur une simple prise fonctionnent très bien.
On m'aurait menti? Les éléphants roses existent bien? Bizarre, vraiment bizarre... La tour fonctionne, l'écran ne s'allume plus.
Mais qu'importe! Ce n'est pas çà qui me mettra à genoux.
Me voilà donc ici à bidouiller sur Mac, sans accès à ma BAL, ou du moins, c'est plus compliqué.

L'orage de cette nuit était magnifique...
Pluie de juillet, lourde et chaude...`
Pluie de juillet, drue, tranchante, écrasante...
Electricité, tension, éclairs. Un dimanche logique.
J'aime les pluies d'été, l'odeur de l'herbe fouettée.
Je ne dormirai pas cette nuit, je le sais.
La tempête viendra me remuer régulièrement, comme une vague, une onde à fréquence fixe.
A 1h, j'irai gouter la pluie, pieds nus dans l'herbe  haute.
La nuit est zébrée d'argent.
1 2 3 4 5 6 7 secondes. Boum
Je m'étends, dans mon abri de fortune. On est bien peu de choses...
Face moi, les éclairs.
1 2 3 4 5 6 çà se rapproche.
Un autre, clarté aveuglante, même les yeux fermés. Je sais que le bruit va être terrible.
1 2 3 4 Les murs si fins de mon abri tremblent, le sol semble se soulever. Intense, impressionnant.
Un autre.
1 2 3 4 5 6.
Tiens? Il y a 2  orages. un plus près que l'autre, un bien plus puissant que  l'autre.
Flash étourdissant. C'est le second.
1 2 3 4 Je sais ce qui va suivre.
Je n'ai jamais eu peur de l'orage. Je l'écoute, le vis, tranquillement. Ne sursaute pas. Mon coeur reste calme, ma respiration sage.
A la maison, parait il, les murs tremblent aussi..
Je reviens au bercail, pour rassurer les enfants.
La nuit va se passer, face à la fenêtre, j'attends le jour.
Il viendra, tiède, gris, brumeux, délavé.

L'orage et la tempête ont grondé.
Les murs et le sol ont tremblé.
Pas moi.
pas MOI...

6048221

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Commentaires
B
ici aussi cette nuit. Aussi violent, c'est très rare. Nous nous omme levés : c'était trop beau. La Chatte Petite m'avait réveillée deux minutes avant le premier coup de tonnerre. Elle s'était glissée toute tremblante sous le drap et blottie contre moi. Après, je la tenait dans mes bras, elle se cachait les yeux avec ses pattes pendant les séries d'éclairs. J'aime les orages. Et là nous avons été servis.<br /> Kleger, votre texte est d'une grande beauté. Merci
J
Rester assis à la fenêtre regarder l'Orage avec l'odeur d'ozone et le goût de la pluie ! C'est magnifique pour moi c'est comme les tempêtes c'est la splendeur de la Nature !
L
Jean: j'espère qu'il n' y avait personne sous la cheminée!<br /> votre Mac a survécu je pense?<br /> indestructible ces trucs là!<br /> et pas que eux finalement: mon pc va bien, c'est l'écran lcd qui a grillé<br /> quand au vieux pc packard bell des enfants, de ...1998, il se porte comme un charme<br /> progrès, quand tu nous tient!
J
Année dernière aussi, électricité tremblotante, apeurée, évanouie, modem explosé, téléphone décapité, cheminée (2 tonnes) tombée (du douzième) sur le parking mais BOUM que c'était beau !<br /> Bientôt nous aurons un paratonnerre, un Franklin de chez Franklin & Co !!!<br /> Serais-je mieux lorsque je serais à la masse ?
K
Je t'offre ce vieux texte puisque tu aimes l'orage. C'était l'an dernier, même époque, beau souvenir.<br /> <br /> La chaleur sur nos épaules nous avait fait rechercher l’ombre des murs. Puis soudainement le gris de plomb avait envahi le ciel par l’ouest, par le sud, par l’est, par le nord. Une stratégie de siège imparable. Seule une oasis de bleu pâle résistait, au-dessus du marais. Les crêtes s’étaient muées en murailles de résistance, mais elles prenaient peu à peu la couleur de l’assaillant. On a couru ramasser le linge. On a rassuré Vieux Chien dont l’angoisse ployait l’échine. Grand Fils a dit, je vais enregistrer l’orage. On s’est installés sur le banc devant la maison, on guettait la voix grondante à travers les grands arbres du bois de l’ouest. Comme une vague elle enflait, s’étalait, encerclait, semblait faiblir et repartait à l’assaut en gagnant toujours du terrain. Rien ne bougeait, tout attendait, on chuchotait "ça s’éloigne", et puis on chuchotait "ça se rapproche". Sur le fil électrique une hirondelle, guetteuse subtile et attentive. Au plus haut du grand sapin un geai prêt à la fuite. Orfeo le petit chat gris cabriolait dans les herbes, sans souci de l’orage qu’il ne connaissait pas encore. Le roulement prenait de l’ampleur, le gris gagnait sur le bleu, Grand Fils murmurait dans son micro,"il arrive". Une caresse à Vieux Chien. Le temps s’était arrêté, on était entre parenthèses. Vers le marais un minuscule éclair blanc, discret, perdu, comme une erreur. Le grand sapin a frémi, a réveillé ses longues branches, les a balancées en tous sens, le palmier a entrechoqué ses couteaux, les rosiers ont courbé leurs têtes lourdes, la poussière s’envolait, l’hirondelle était déjà dans le nid du vieux garage à bois. La vague tonnait toujours, faisait mine de se lasser, puis grondait avec plus de force au-dessus de nos têtes. Et toujours la chape d’air chaud sur nos épaules. Et le silence enserrant le bruit comme un écrin. Une goutte. Trop de gouttes, trop grosses. Un rideau de pluie s’abattant sur nous. Galopade dans les étages, fermer toutes les fenêtres. Retour dans la véranda, envie de rester encore. De la terre surchauffée des vapeurs blanches s’envolaient, les roses avaient pleuré leurs pétales sous l’attaque. Accalmie, retour des chants d’oiseaux, le temps avait repris sa course, le spectacle du dieu gris était terminé. L’orage s’était éclipsé honteusement, prestation moyenne mesurée à l’aune du programme annoncé. Moment de bonheur étrange, assis sur un vieux banc, à partager sans se le dire un des rites sacrés de mère nature. La chaleur est revenue, le ciel est gris et bas. Et si le spectacle reprenait bientôt ?
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