Après...
Il y a le jour.
Le jour où tout bascule, sans que l'on ne le sache vraiment.
On espère que le temps réduira les fractures,
Que c'est un mauvais rêve.
Et il y a le jour où on comprend.
Que tout est fini.
Et il y a l'après.
On se lève, la tête pleine de brume, les yeux gonflés, et on se dit: c'est le premier matin.
Le premier matin, d'après.
On se fait chauffer un thé, le premier thé d'après.
On tente d'avaler la première tartine d'après.
Et chaque geste, chaque action, chaque pensée, sera "d'après".
Une longue et infinie chaine d'après.
Et au second matin, ce sera le second matin d'après.
Là, on se rend compte que tout se répètera.
A l'infini.
Une infinité d'après.
Une infinité de fois.
Après, et ce vide de tout.
Et ces souvenirs qui tuent.
Non parce qu'ils existent, non...
Mais parce qu' "après" il n'y en aura plus.
Plus ceux là.
D'autres bien sûr.
Mais, ce seront
Les premiers souvenirs d'après.
Après n'est rien.
Après pèse trop lourd.
Après n'est qu'après.