remonter l'abîme...

        Mardi de pluie. Thé vert trop infusé, pour contrer ma vie qui se dilue...

Ne plus penser et vivre. Vivre sans penser, est-ce vivre?
Avancer sur un chemin sans issue, mais avancer sur MON chemin.
Les mains tendues en avant, le coeur jeté vers l'arrière.
Les mains ouvertes sur...rien.
   Chercher la pente qui s'élève.
Sortir de l'abîme?
  Non. Je voudrais remonter l'abîme avec moi. En faire une montagne.
  Le mal a brulé les barreaux des échelles.
Alors je reste en bas, sous la pluie qui dilue les couleurs, mais pas le mal.
La pluie qui me dilue.
Je ne veux pas dissoudre le mal.
En moi rien n'est evanescence.
Le mal, je veux l'aimer, je l'aime.
Qu'il soit ma force...

Comments

[étincelles]

" Je demandais est-ce que plus tard tout redevient solide ?
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide
Dans ce vertige continu, cet arrêt sur image ?
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage

Vous aurez d'autres aujourd'huis, d'autres heures de peine
A la longue on se reconstruit sur des choses certaines
Le printemps après l'incendie, la planche qui surnage
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage "

Ce qui est sûr,c'est que les gens en général s 'éloignent de ceux qui sont malheureux de peur d 'attraper le mal.Ce que je veux dire par là c 'est que si la parole est souvent salvatrice dans ces cas là,elle fait souvent s 'éloigner les autres qui préfèrent des choses plus légères,voire puériles... en tout cas courage !

[lotus]

Le mal n'existe qu'en compagnie de son compère Le bien... Comment séparer des siamois sans souffrance?
Ca nous fait remonter au "Banquet" de Platon et à la création de l'homme... Bon, pour une journée de pluie sans pensée, il y a de quoi cogiter....
;-)