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face au vent-avel a benn
19 juillet 2005

Petra, la suite

    A Wadi Musa (Petra) on ne risque pas de rater le reveil...
3h 40: appel à la prière. 10min après, rebelote, et 30min après, comme si on n'avait pas compris...
La même chose partout, mais ici nous dormons sans clim la fenêtre ouverte, et la mosquée n'est pas loin.
Petit detour au coin toilettes, et çà dure...
Je vous explique: wc deglingué, abattant mou
En face, un lavabo pret à s'écrouler, il ne tient plus au mur. Il repose sur un tuyau pvc droit sans siphon, et qui fuit
Se laver les dents et hop! douche des pieds gratuite. Pratique non?
Après le wc, la douche: une pomme de douche et pas de bac. L'eau s'écoule vers le trou d'évacuation d'où remontent parfois des odeurs étranges
Mais bon, çà fonctionne, enfin ,depuis que mon mari a gratté les trous de la douches bouchés par le calcaire!
Mais bon, on est bien chez Nasser
Nous chargeons nos lunch bags dans le sac à dos
J'avais oublié de vous dire: sur le site la bouffe est chère, alors les hoteliers préparent des petits sacs pique nique
oeuf dur, tomate, concombre, pain, fruits, confiture, chocolat
pratique, mais lassant
Arrivée à Petra, Aie! va faire très très chaud
Atteindre l'entrée du Siq est déjà un calvaire.
Aujourd'hui il y a des groupes. Cernés par des Espagnols, nous regrettons le silence.
Arrivés au Khazhneh ils jacassent, dos au monument, se prennent en photo devant rien du tout. Se rendent pas compte ou quoi?
Assis sur les bancs devant le Khazhneh nous voyons: des dos, des fesses, des ventres, des fesses encore...
Ras le bol, direction le théatre:ce matin nous grimpons à la table du Sacrifice
Grimpette rude, moins longue que celle du Monastère, mais quelques passages difficiles.

  Il suffit de s'approcher des escaliers pour declancher une emeute: les ânes rappliquent, tirés par leurs maitres. Prix annoncés astronomiques : la descente est longue, 1h30.
Mais le retour, nous le ferons à pieds,déjà çà m'embete de monter sur l'âne...
Le ton monte. Nous negocions avec un vieillard en noir, qui a du mal à baisser son prix.
Des jeunes garçons s'approchent, proposent moins. Enguelade du vieux
Au ton ,on comprend : tu casses les prix, j'étais là avant toi
levant les bras au ciel, nous entamons la montée à pied. Les escaliers sont etroits mais tous les ânes suivent, les hommes aussi. Embouteillage general.
Les prix baissent à chaque marche, les jeunes s'excitent. Le vieux tape les bêtes, gueule, on se demande même si il ne va pas frapper aussi les gamins.
Affolant! Nous nous mettons d'accord avec l'ancien. Soudain, tous les jeunes nous tirent par les bras, nous montrant leurs ânes. Tirés sur la gauche, sur la droite, etouffés par une marée humaine.
Le vieux fait le ménage. Par geste il nous montre les ânes. Un peu de calme qui revient.
Le père en premier, la fille derriere, le petit ensuite, et moi en dernier. le 1er âne part au sprint suivi par le vieux qui galope aussi vite que lui
les ânes des enfants sont bridés, et derriere, le mien ronge son frein.
Des 2 cotés de l'escalier, le vide
le mien rale, prend des risques, oublie l'escalier, prend la pente directe, il veut doubler.
Trajectoires affolantes... 2 virages à 180degrés, l'escalier ne fait pas 1mètre de large, épingle étroite à ras du vide
Il veut passer cet andouille! Non mais çà va pas non?
Ouf, une ligne droite, il passe, trot, petits sauts, même pas peur

   En haut la chaleur est difficile à expliquer,et la vue à tomber
Nan, faut pas pousser, on est très haut
La redescente sera lente, 2h au minimum. Escaliers, sentiers etroits, visions fabuleuses, et le  silence.
Vertige... Chant des grillons. Bouger est supportable, mais rester immobile au soleil impossible
J'écris çà des jours et des jours après, la vision s'est estompée, il ne reste que ces flashs que je revois quand je ferme les yeux. Des flashs de couleurs fortes, le bruit de mes pieds sur la pierre.
Nous croisons 2 grands mères bédouines et leurs pauvres etalages au soleil. Quelques enfants noirs de peau, dents eclatantes ouvertes sur un sourire enorme.
Vie lente et silencieuse, au fond du Wadi dont j'ai oublié le nom.

    Retour sur le site de Petra
Il y a plus de touristes, et nous allons nous adonner à une des occupations favorites des gens du coin: le "tourists watching"
Assis sous un pistachier géant vieux de 450ans nous regardons le défilé d'ânes et de chameaux montés par des dames plus ou moins grasses.
Certains se trainent sur la voie romaine, sans forces, sans air.
D'autres ont capitulés et payé (cher) le retour sur un âne ou un chameau
Je plains ces pauvres bêtes! Le tonnage est limité non?
Allo, la SPA jordanienne? C'est pour une réclamation
Tonnes de chairs blanches et molles, ou rouges ecarlates, regards vitreux ou charmés (certaines sont aux anges)
Les jeunes âniers rigolent, parlent entre eux, et pas la peine de parler arabe pour comprendre.
Parfois, un jeune saute sur la croupe d'un âne et se colle contre le postérieur d'une dame.
Les commentaires vont bon train.
Impossible de se lasser du spectacle
Morts de rire, nous ajoutons nos propres commentaires. Un vieux Bédouin assis tout à coté croise mon regard, et rigole aussi.
çà vibre, çà vibre, çà ondule, çà tremble
ah! je voudrais voir un chameau partir au galop!

    Le retour vers la sortie est lent, le petit a du mal
Dernier coup d'oeil en arrière dans le Siq, quand le Kazhneh se devine à peine, illuminé par les rayons du couchant.

    Ce soir, nous rencontrons Anne, une Française avec laquelle j'ai discuté sur le Net. Elle vit ici et organise quelques virées dans le desert , à cheval ou en 4X4.
Elle revait d'une bavette à l'echalotte (on la comprend, çà change du poulet/riz) mais la viande passe mal les frontières.
Il nous faut penser à la ballade dans le Wadi Rum, et comme nous ne ferons pas le tour impossé, celà demande préparation
3eme nuit à Wadi Musa, et toujours autant d'allers retours au wc, si c'était plus grand on y dormirait tous.

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