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face au vent-avel a benn
14 juillet 2005

Alep

    Alep. Terminus. Circulation correcte, nous commençons à etre habitués.
Hotel propre, vue sur une decharge sauvage qui occupe un chantier.
notre hotel est ,devinez où? dans le quartier chaud!
Ici, pas le choix: c'est soit Cham Palace à l'autre bout de la ville, loin des vilains méchants pas beaux et pas riches qui encombrent la ville, ou petits hotels dans un quartier  un peu delabré d'immeubles anciens.
Les rez de chaussées sont occupés par des marchands de pneus. çà sent le caoutchouc, c'est atroce mais pittoresque. Un peu plus loin, des hotels miteux à fuir en courant, mais bon, this is Syria..

    Au premier abord cette ville est absolument effrayante, bruyante, sale, voire même très sale. IL faut un petit moment pour s'habituer et ensuite on prend plaisir à s'y promener.
Nous y resterons 3 nuits.

    Citadelle haut perchée, imprenable, un plaisir pour les yeux, un enfer pour les pieds.
La vraie ville est plus bas, son coeur bat dans les souks. Et il bat très fort.
Après 2j de desert nous semblons un peu perdus. Les gamins sont adorables, ils disent tous bonjour. Les adultes aussi, mais c'est souvent pour le business.
Car ici, c'est business, et rien d'autre...

    Dès qu'un touriste pénètre dans le souk il se fait alpaguer par un rabatteur. Garçon charmant, poli, souriant, qui parle bien Français, et qui débite son histoire: son oncle, ou lui même, a vécu à Angers et maintenant il est revenu en Syrie. Petit à petit, il tente d'amener le touriste vers son magasin.
Là, c'est café à la cardamone, ou thé, et deballage des objets. en 2minutes nous sommes recouverts. Ici, le marchandage dure des heures. Les prix sont multipliés par 3 minimum.
Un article annoncé à 3000livres nous fait lever les bras au ciel. Dire non fait baisser à 2500.
S'en aller en marmonnant "l'autre là bas fait moins cher",et le prix passe à 2000. Le vendeur court derriere, l'article dans un sachet. Re-bla bla un peu plus loin, en général devant la boutique d'un gars qui vend la même chose. Chaque pas fait encore baisser le prix, et si l'on est pressé on capitule à 1000livres. Le vendeur est content, il a bien gagné sa vie, le touriste respire, il n'en pouvait plus.
Il faut une heure pour un achat, aller voir d'autres vendeurs, revenir, amusant mais lassant.

    Quelques mètres parcourus et un nouveau rabatteur nous tombe dessus. Souriant, poli, parlant bien Français, et vous savez quoi? son oncle a vécu à Angers! Sourire interieur.
Se debarrasser d'un rabatteur est quasi impossible, de vrais pots de colle, il faut être ferme.
10m après, un autre, et hop on reparle d'Angers...
Ils demandent d'où nous venons, et sur la fin nous répondons avec un air angélique: de Angers. Silence....

  En fait, nous ne sommes pas là pour devaliser les boutiques, mais pour regarder la vie, la foule, respirer, ecouter.
Sol pavé, entrées de khans superbes, plafonds voutés traits de lumière, odeurs d'épices, de laine de mouton, de savon.
Ici on vend de tout, des vetements, de la nourriture, des parfums fabriqués sur place, de la ficelle (endroit inoubliable) des tamis pour le grain (assemblés sous nous yeux) , des tonnes de laine brute, noire, rousse, blanche; de l'utile, du rêve.

    Quelques microvoitures à 3 roues se faufillent parfois dans les ruelles les plus larges, pagaille inouie, cris, bousculades. Et de temps en temps, vision inchangée depuis des millénaires, un très vieux Bédouin passe, assis sur son âne bardé de sacoches.
This is Aleppo..
Les plus vieux, les plus beaux, les plus vivants souks du monde.
Dans les souks: des mosquées. Endroits de paix, où l'on se repose, dort un peu, se rafraichit.
Et partout, des fontaines.

  A coté des vendeurs plus ou moins agressifs, pleins de gens sympa qui nous offrent à boire, pour rien, pour discuter un peu.
Quand la pression du bruit se fait forte, nous entrons dans un khan. S'assoir à l'ombre, regarder les pigeons, echanger quelques mots avec les curieux
Instants de douceur et de lenteur avant de retrouver la cohue
Communiquer en Arabe est impossible, et l'homme de la rue parle mal Anglais. Il reste les gestes, les regards, les rires.
Mon gamin passe une heures à jouer au foot avec un gamin d'Alep. Comme ballon, un cailloux. Comme stade, les rues pavées et poussiereuses. Course, batailles, cris, rires, ils se roulent dans la poussière. Barrière de la langue? pfuuittt
Il est un peu une attraction pour les locaux: souriant, cheveux emmelés et longs, sale des pieds à la tête. Les yeux un peu trop clairs encore pour ressembler à un Bédouin? Certains Syriens ont les yeux très clairs.... Encore un mois ici et il se fond dans la foule.
Non....
La ville, impressionnante, fascinante, mais le desert m'attend
Alors Adieu Alep....
non. Ma'asalama . Au revoir

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Commentaires
W
cardamoMe.....euh...je sors !
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