barres trop hautes...

Le commentaire de Trifin sur mon message "rage" me rappelle un texte que j'avais écris sur "l'inaccessible". Et l'on se demande si seule la recherche de l'inaccessible peut nous faire avancer.
Je me souviens avoir écrit que l'inaccessible était attirant justement parce qu'il était inaccessible.
En courant derriere on avance,mais en même temps notre vie n'est faite que de dépits car cette inaccessible etoile jamais on ne l'atteindra.
Comme le dit Trifin,nous devrions mettre la barre moins haut.Se fixer des buts accessibles.
Et être heureux de les atteindre,profiter de l'instant de bonheur que procure cet accomplissement.
Celà rejoint le commentaire de Arte lu il y a peu.
Ne pas être ce que l'on se promet d'être,mais être,tout simplement,être ce que l'on est.
Avancer pas à pas,sans chercher à franchir des gouffres trop larges.
En même temps,celà va contre l'idée du "risque" que défend aussi Trifin.
Se contenter de ce que l'on a c'est ne pas risquer.
Et celui qui ne risque pas ne  vit pas.
Prenons donc des petits risques,ceux qui ne peuvent pas nous détruire,ceux qui nous font avancer,ceux qui sont en phase avec notre vibration intérieure.
Ne pas se laisser entrainer,ne pas suivre le rythme des autres,s'écouter.
Et l'on en revient à cette phrase:
"être ce que l'on se promet d'être"
A prendre dans le sens de :ce que l'on se promet d'être,et pas ce que l'on promet aux autres.
Suivre sa voie.Les autres sont là pour nous guider,nous porter,mais le premier pas vient du fond de nous même. Les autres peuvent nous aider à nous envoler.
Nous seuls pouvons decider de le faire

Comments

[trifin]

Une autre façon de dire, Arte... qui va dans le même sens...le nôtre!
;-)

[Arte]

je n'aime pas l'idée de petits bonheurs, la Hauteur seule me convient.

Pour préciser ma pensée : La promesse (inconsciente bien sûr) faite "aux autres", au fond "les autres" y sont pour peu de chose,(cela n'exclut pas qu'ils y trouvent leur compte et l'entretiennent).
Cette promesse, c'est le MOI qui se représente une attente extérieure à SOI-MEME. Elle est un "fantasme", une représentation" de la réalité qui tente de résoudre des condradictions imaginaires, "extérieures" à SOI.

L'inaccessibilité de cette promesse provoque le mal-être, qui est seulement le "symptôme" de la souffrance! Ruse de l'inconscient : le SOI adopte le symptôme comme partie de SOI (Je SUIS mal et non j'AI mal!). Le symptôme prend alors le sens d'une satisfaction (le bonheur dans la souffrance).

Est-ce "risquer" que de tenter d'atteindre la concrétisation de ce fantasme? de satisfaire cette promesse? Je crois que c'est l'inverse. Aucun risque ici de mettre la barre haute : on maintient la satisfaction d'ETRE-SOI-MAL.

Le vrai risque? Sortir de l'enclave du symptôme. Se trouver nu devant l'absence de promesse. Pas de barre... ni haute, ni basse...

Cela ne veut pas dire "se contenter de peu"... C'est le contraire.

(Supposons une tempête à quelques cordées du sommet. L'alpiniste qui "fantasme" sur la barre à atteindre (le sommet) n'abandonnera pas la course si prêt du but.
Celui qui porte en SOI le BIEN-ETRE de l'escalade, renoncera.
Le premier y laissera la vie, le second atteindra le sommet, une autre fois...)

Prenez soin de vous.

[Marie]

Bonjour Laouenanig.
J'aime bien venir te lire.
Marie

[trifin]

J'adore parler sur ces sujets...
Un truc quand même: si tu place une barre , même à la juste bonne hauteur, tenter de la franchir te fait prendre le risque, non seulement de rater le saut mais aussi de t'étaler avec la barre dans les pieds!
;-)
Donc: placer la barre à une hauteur raisonnable et tenter le saut sont deux actions complémentaires. Il s'agit de joindre une juste appréciation de nos compétences PUIS de tenter l"exploitation de ces dites compétences... donc prendre le risque de réussir.. Héhéhé...
Woufff, ça chauffe, là!
lol