le blues reprend des couleurs...
Suffit
d'un rien.... En fait,je ne sais même pas ce qui a déclanché le retour
du blues. Impossible de trouver la raison,ni le début exact.
çà servirait à quoi de toute façon?
Raison,absence
de raison,mot,vision,pensée qui déclanche,ou bien absence de quelque
chose justement? là n'est pas la question,il n'y a pas de question de
toute façon.
Déjà
hier,j'ai senti comme un voile tomber sur moi,lentement...Un je ne sais
quoi (je suis très "je ne sais quoi" en ce moment!). J'aurais voulu
réagir à temps,j'ai du préferer fermer les yeux. Quelques mails
amusant,j'ai répondu,continué à jouer mon role de
"forte/sereine/indestructible,mais je commençais à sentir que celà
sonnait faux.
Alors dans ce cas: se taire,car j'ai promis de ne pas me plaindre,je tiens mes promesses.
là,je me sens mal: je me suis jurée d'etre forte,et j'ai faillis à ma promesse. Je suis toujours forte,mais je traverse une période un peu noire,je n'y peux rien,même les super héros des films ont des passages à vide,c'est..humain. Je ne suis pas une machine.
Aujourd'hui je ne controle plus rien,c'est detestable comme sensation. Les jambes qui tremblent,l'estomac serré,le mal-être dans toute son horreur.
Hier,je souriais en lisant vos messages de "non",pas toujours sure d'avoir la force de dire non moi même. Parce que je me sentais bien,forte,si calme...Et ce bien être me donnait envie d'y aller quand même,pour pédaler sans pousser dans le rouge,pour le plaisir.
Si je
relis vos messages,vous avez tous raison,tous dit un mot particulier,et
si je les ajoute j'arrive à trouver tellement de raisons valables et
qui me touchent:
- serenité,changer de point de vue:je suis sereine,j'ai changé de point de vue
-
regarder les autres gagner,en être heureuse: je suis capable de
le faire,c'est ma nature d'être heureuse devant le bonheur des autres
-
ma santé d'abord: j'en suis consciente! seulement... c'est fou ce que
j'y pense à ma santé,dingue..... euh? c'est quoi "ma santé"? c'est quoi
"moi"?
- respect pour ce RDV virtuel : comme une promesse à
tenir.... j'avoue que là,on n'est pas loin de la vérité: la seule chose
qui me fera dire non c'est çà: une promesse à tenir.
Alors pourquoi çà ne suffit pas? Vous ne pouvez rien faire,c'est à moi de prendre sur moi,et de trouver cette promesse à tenir.
Hier,j'y pensais comme une fête,pas comme un défi. Ce matin,c'est atroce,mais j'y pense comme une punition. Vous ne pouvez pas comprendre,mais moi si. Parfois je me méprise,et je maudirais toutes ces valeurs aux quelles je tiens,même ces promesses idiotes à tenir.Ces bétises que je lance dans un moment d'euphorie. Là,j'ai envie de souffrir,de me dire: tiens,regarde,idiote,dans quel état tu es,regarde ta bétise. Je me sens un peu comme un papillon de nuit qui cogne contre l'ampoule electrique,mais dans mon cas ce serait volontaire. Je sais ce qu'est un suicide médiatique,j'ai déjà donné,là ce serait comme un appel au secours lancé trop tard,un suicide physique,destruction volontaire pour rien...
Vous ne pouvez rien y faire,il me faut trouver la force seule,de sortir de ce trou noir dans lequel je m'englue ce matin.Je pourrais en sortir en 1/4 de seconde...Mais ce ne sera pas le cas.
Dans ce cas,que faire? Lire toutes ces lignes de serenité que j'ai écrites depuis mon retour? Non,celles là ne me serviront à rien. J'ai toujours été une adepte du "soigner le mal par le mal",alors je m'en vais ressortir mon cahier (sur le cahier,çà sonne plus "vrai",il y a les traces des larmes dessus) et reprendre le chapitre...Jeudi 21 Avril. Me l'apprendre par coeur? (je le sais déjà),non,juste le faire remonter à la surface,et réagir comme il le faut: détachement,vide,elevation spirituelle.
Je suis forte,sereine,courageuse,volontaire,ni doute,ni amertume,ni attente de rien,ni exigeances idiotes,rien de tout çà. Juste le blues. Et même pas la possibilité d'en parler ici...