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face au vent-avel a benn
28 avril 2005

analyse

   Mais elle va s'arreter d'écrire? c'est pas vrai....

   Et bien non,na na na na nère....

   Donc,je reprends l'analyse de la petite chanson de tout à l'heure:

   " j'écris sur ce que j'endure"... là,je crois que vous vous en etes rendus compte non?
   
" les petites morts,sur les blessures"...
   
Les grandes morts aussi,et je n'exagère rien. J'ai pris assez de recul,là haut,tout en haut dans le ciel,pour tout peser,analyser.
    "j'écris ma peur".. j'ai écris ma peur. Maintenant,je n'ai presque plus peur. Je dis "presque",parce qu''il reste toujours des peurs,seuls les inconscients n'ont peur de rien.Je n'ai plus peur de l'avenir,même plus peur de moi même. Parfois encore,un peu peur de mes réactions,mais comme je suis calme,si calme,j'en aurais de moins en moins peur. Plus peur du temps.Le temps passe,je vis.

    " mon manque d'amour"... Quelqu'un sur cette terre peut il raisonnablement dire qu'il ne manque pas d'amour? On manque toujours d'amour,recevoir,en donner...
    " j'écris du coeur".. Alors là...Certaines personnes sont commandées par des besoins primaires. Heureuses soient elles? Chais pas. Moi,ce sont mes tripes qui me commandent,mon coeur. Les ironiques ajouteront: et tes hormones? Elle est trop facile..
Mes" hormones",c'est mon cerveau qui les commande,pas l'inverse. Quand je vibre,ce n'est pas mon corps qui le décide seul.

    " J'écris sur ce que je n'ai pas pu dire..." c'est sûr... mais aussi sur ce que je peux dire.Et je n'écris pas "tout ce que je n'ai pas pu dire",j'en suis très loin. parce que dire "tout" c'est impossible. Je parle toujours de moi. Normal! Parfois,je voudrais faire des pages sur les gens que j'aime. Peux pas. Pas ici.
    " pas pu vivre".. J'écris aussi sur ce que j'ai pu vivre,ce ce que je pourrais vivre...vouloir,pouvoir...
    "pas su retenir".. Il ne faut pas dire çà! On ne "sait" pas retenir,on ne le peux pas,c'est différent.
    "j'écris en vers et contre tous" Pas contre tous. Non. J'ai déjà assez de murs à écrouler,je ne cherche pas à lutter contre les autres.
    "c'est toujours l'enfer qui me pousse à jeter l'encre sur le papier" Non.C'est aussi...le souffle du vent.C'est doux le souffle du vent. Les petits instants d'eternité,les petits riens qui font des éclairs de bonheur dans mon coeur,les grands "tout" qui me changent,me montrent la voie.

    "la faute à ceux qui m'ont laissée" Non encore! Des histoires qui finissent mal,j'en ai connues. Certaines ne m'ont laissé que des souvenirs legers,mais celles qui m'ont frappée,ne me laissent pas de souvenirs amers non plus. Je n'en ai jamais voulu à "ceux qui m'ont laissée" si je les aimais.Jamais.C'était leur choix.Respect.Accepter.

    "écrire c'est toujours reculer l'instant où tout s'est écroulé" Oui,non. Parfois on anticipe l'instant,on le sent. ou alors,çà fait ressurgir des douleurs oubliées. Ecrire,ce n'est pas que reculer. Quand je tapais "mon roman d'hosto",je souriais. Je tapais le début,je connaissais la fin. Je n'ai pas changé un seul mot,pas un seul,pas anticipé la fin,pas laissé entrevoir la chute. Quand je tapais la fin-la douleur- ,j'en étais déjà "au stade reconstruction",mue,découverte du "moi d'après". J'ai tapé les premières pages où l'espoir était vivant au plus profond de mon état de blessure,et les pages les plus noires en pleine renaissance. paradoxal. J'étais là haut,en lévitation,et en lisant mes mots je me voyais: en pleurs,la tête dans l'assiette,à genoux par terre,l'espoir et la foi dans ces 2 mots "je jure" prononcés au milieu des larmes,immobile dans mon lit,n'entendant plus la télé,ni les battements de mon coeur. C'était moi,et c'était moi aussi quand je tapais ces mots.

 "On écrit pas sur ce qu'on aime" Oui,et non aussi. Oui,mais pas parce que l'on a pas besoin d'ecrire,ou dans parler. On n'écrit pas,on ne dit pas,par pudeur,par timidité,parce que ce qu'il y a au fond a du mal à remonter,parce que çà fait peur,parce que le silence est l'ultime rempart avant qu'on ne se livre trop.
On n'écrit pas sur ceux qu'on aime.... et quand ils sont partis,c'est trop tard.On pleure. "Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire tout ce que je t'aime et tout ce que tu me manques"
çà,c'est pour ceux qui sont partis,ceux qui sont là.... C'est pareil.
On ouvre la bouche,on avance la main,on voudrait,on ne dit rien. Les années passent.
Et pourtant,on peut écrire! C'est plus facile que de parler. çà oui,on le peut! on ne le fait pas,parce que c'est un piège. parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour lire ces mots,et quand ce sera lu,en soi on n'aura plus rien,on se sentira vide,presque souillé
On ne veut pas que les autres lisent au fond de soi,alors on se tait.

   "sur ce qui ne pose pas problème" Oh si on peut! on peut écrire sur le bonheur.J'ai lu des blogs ou "c'était possible".J'ai aimé. Peut etre un peu l'impression de faire le voyeur,mais c'est le but du blog. On peut,même moi je le ferais,si...
j'aime bien la fin du refrain "rassure toi" . les 2 sens du mot "se rassurer" me font sourire.
   "j'écris sur ce qui me blesse" Maintenant,c'est faux. Pas que çà on a dit!
   " la liste des forces qu'il me reste" et celle des forces nouvelles que j'ai,immenses.
   " mes km de vie manqués"  pas que manqués! ceux à venir,mes km de rêves,ces km que je vais trouver sur ma route.
   "de mal en prose,de vers brisés" Pour les vers,je ne suis pas douée.La prose danse aussi bien. Et quand je vole,il n'y a plus de "mal" dans mes mots,que du bonheur.

   "j'écris comme on miaule sous la lune" çà c'est vrai. Que ce soit pour liberer ma douleur ou bien mon bonheur. parfois je voudrais grimper la colline en courant pour hurler,juste comme çà,de bonheur,juste parce que je suis en vie. Parfois je le fais.
Mais j'écris aussi comme on se laisse planer dans le courant,sans heurts,en douceur,au soleil,lentement.
Mon encre n'est pas que noire.Elle est verte,mauve.... parfois elle coule comme une caresse.

   "j'écris l'abcès,j'écris l'absent,j'écris la pluie,pas le beau temps" C'est peut etre ce que l'on croit en lisant mes mots,mais j'écris aussi le soleil,le vent,le noir,le blanc.
   " j'écris ce qui ne se dit pas" Alors là,ma fille,tu as tout faux! Justement,j'écris CE QUI SE DIT.
  "sur les murs,sur les toits"  sur le sable,sur le bleu du ciel..
   "écrire c'est toujours revenir à ceux qui nous ont fait partir" Mais elle va finir par me donner le bourdon celle là! Bien sur qu'on a mal,bien sur qu'on ne peut pas s'en empecher...Regarder en arriere..Et si,et si...

   "on écrit pas qu'on ne manque de rien" Dans l'absolu c'est vrai,et quand je relis mon blog les messages sur le bonheur d'etre allongée au soleil ne pèsent pas lourd face au reste. Mais çà doit etre possible,çà le doit.
   "qu'on est heureux,que tout va bien" on a dit: c'est possible! que ceux qui sont dans ce cas me le disent
   "j'écris quand j'ai mal aux autres" et à moi même aussi
   "que ma peine ressemble à la votre"  Au plus je lis des blogs,au plus je trouve des ressemblances. Mais ma peine,la vraie,je suis seule à la connaitre
  "Quand le monde me fait le gros dos"  Il ne s'en prive pas le salaud!
   " je lui fais porter le chapeau" On a dit:jamais! je n'accuse personne pour une peine dont je suis responsable.J'ai fait mon audit perso,je connais ma part de responsabilité sur le chaos de ma vie,celle des autres aussi. Je regarde devant,la voie.

   "j'écris le blues indélébile"  et quand je le relis,je souris
   "çà me parait moins difficile de dire à tous plutot qu'à un Sacrée Zazie! Mais d'un autre coté,dire à tous,ce n'est pas possible non plus,sauf si "tous" = tous inconnus.Là,je peux.
   "et d'avoir le mot de la fin" J'aime bien le dernier mot de chaque message.En général,il est fort. Mais ce n'est pas le mot de la fin. La fin de quoi? La route est longue.J'ai le temps.J'ai la force.

   "il faut qu'elle soit partie déjà pour écrire "ne me quitte pas" Pas forcement. Mais si on y réfléchit,la personne est déjà "partie",même si elle est toujours là.
   "qu'ils ne vivent plus sous le même toit pour  qu'il vienne lui dire qu'il s'en va" On connait tous...Ceux qui ont le courage de le dire en face sont rares.

   "on écrit pas la chance qu'on a" Si on l'écrit! Combien de fois ai-je écrit "merci"? Merci pourquoi? Pour chaque mot écrit ou dit pour me faire avancer,sourire,croire en moi. Chaque mot,un cadeau,une chance.
   pas de chansons d'amour quand on en a" Si! Enfin....Pouvoir et pouvoir hein... J'ai lu des blogs plein d'amour,poemes,chansons,prose. Donc,c'est possible.Comment?
3 choses;1) que des inconnus les lisent
2) la personne qui écrit est "cachée",l'autre ne lit pas
3) les 2 sont d'accord. incroyable
On arrive à la fin.
Finalement,ce qui paraissait si evident au départ,en première écoute,ne l'est plus.
J'ai du vraiment changer.Tant  mieux.

Pause,validation,on continue..une page après l'autre
 

   
   

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