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face au vent-avel a benn
23 avril 2005

jeudi 21 Avril ....

     J'allume l'iPod. J'ai du l'eteindre trop tôt,avant la dernière note,je ne sais plus quand,mardi matin? il y a ....longtemps.

     Il redemarre donc la dernière chanson écoutée... Goldman. "j'taimerai quand même"
Fataliste? Optimiste ? Enteté? Non,je crois bien qu'il est seulement lui même.
Et qu'y a t'il derriere? M Berger. "Seras tu la?"
" Quand nos regrets viendront danser autour de nous,nous rendre fous,seras tu la?
pourras tu suivre,là où je vais,sauras tu vivre,le plus mauvais,la solititude,le temps qui passe,et l'habitude...regarde les! nos ennemis...Dis moi que oui.
quand nos secrets n'auront plus cours,et que les jours auront passé...seras tu là?

    Besoin de calme,de douceur.... vas y Patricia,berce moi avec ta nuit mauve,berceuse pour faire dormir? non,pour rever gentiment.... elle gache sa nuit? non,elle profite de l'instant.
" la nuit se sauve...l'aurore pointe déjà. et dans l'alcove,qu'est le creux de tes bras,je me repose,le coeur remplis de toi.... la nuit est mauve,ton sommeil me va,mon coeur explose,près de ton coeur qui bat,et je dépose,sur tes lèvres comme çà,un baiser rose,qui te reveillera...
quel froid...ici et maintenant. le vide. chante Patricia...
et dans l'alcove qu'est le creux de tes bras,je me sens moins pauvre,je suis riche de toi....

    chanson douce.... j'ai froid,le vide. obstinément.
Rien. Je ne demande rien à la vie. Rien à personne. Je ne demande rien. Je voudrais juste arriver à déplier mes ailes,encore.... à nouveau. et que ce jour là,j'aurais peut etre,un souffle d'air,pour me porter,un jour,n'importe quand,mais faut que je sois sure que ce souffle existe,sinon à quoi sert de se battre pour vivre?
Je voudrais juste que ce que je vois soit vrai,ce que j'entends,ce que je sens,pour que çà m'aide,m'accompagne dans ma route solitaire vers ..moi.vers demain.
Construire,aider,pas détruire. pensée positive. je ferme les yeux.
....et pas vrai que "ici et maintenant"..... vrai longtemps,vrai même dans le silence.

    M Berger chante:" y a tant de vagues et de fumées,qu'on arrive plus à distinguer,le blanc du noir et l'energie du desespoir... le telephone pourra sonner,il n'y aura plus d'abonné,et plus d'idée,que le silence pour respirer,et recommencer,là où le monde a commencé....
je m'en irai dormir dans le paradis blanc....où les nuits sont si longues on en oublie le temps,tout seul avec le vent (
meme pas)comme dans mes rêves d'enfants.....
on arrive plus à distinguer le faux du vrai,faut il aimer ou condamner.... parler aux poissons d'argent,jouer avec le vent,comme dans mes rêves d'enfants,comme avant."

    Je vais me reconstruire,je l'ai promis. Alors je le ferai. Comme çà. Même pas envie. Parce que je l'ai dit.Et que pour le moment c'est la seule raison que je trouve. La vie est belle parait il,super belle même. Alors pourquoi se retrouve t'on sur la touche,sans envie,sans rien,juste avec un grand vide en soi,se disant: "il me reste encore X années à tirer. X années baties sur rien,sur du vide. Avec quoi? l'espoir que de temps en temps un petit rayon de bonheur traverse ma vie.
Apprendre à vivre. Vivre pour rien,juste vivre,n'attendre rien,sourire pour rien,sourire pour sourire.

    Vivre pour moi? Je suis quelque chose? J'ai promis.Je l'ai écris sur le sable,lancé dans le vent,profité du courant d'air qui passait pour que çà monte jusqu'au ciel.J'ai regardé le ciel dans les yeux,j'ai dit que je le ferai,je le ferai.Puis je trouver la force d'y arriver.
Je ricane en écoutant la dernière phrase d'une chanson de De Palmas: sa vie n'est plus un problème! Il en a de la chance!

     Relève toi! Pourquoi tu pleures encore? Relève la tete.Je sais,tu as la nuque douloureuse,la gorge qui tire..bientot tu ne souffriras plus physiquement,la semaine prochaine tu vas attaquer les cachets. Ne te jette pas trop vite dans la bataille.Si tu recommences trop tot,c'est un coup à se casser...le cou. Descends tes gants de boxe quand tu seras mieux. Doucement,gauche,droite,pieds,poings. Tu vas sentir ton corps revenir,se rappeler à toi,le reste viendra. D'abord le corps. Tu penses à frapper,avant même de penser à pédaler,te défouler.
Et courir,courir...Tu garderas la ligne si tu cours,tu gagneras ta liberté provisoire,toi et tes pieds.
Toi et ta souffrance,jusqu'au plaisir. 2008: Bordeaux -Paris en vélo. et 2009? Marathon? organisé? ou seule,en sauvage que tu es,ou plus encore.... Courir.Avant de marcher,vers l'Est,lentement.
Voir les montagnes,le paradis blanc.

     Et Goldman enchaine son hymne à la vie,à l'espoir: " il suffira d'un signe"....
c'est écrit dans nos livre parait il! C'est pas écrit dans les miens...Alors peut etre faut il que je me l'écrive moi même?
Tiens?
serait-ce la première parole censée de ma nouvelle vie? Je le crois bien. Jeudi 21 avril,11h17. je le note. Pourtant,je le sens,la chute n'est pas finie... déjà morte le 21 janvier,le 28 aussi,et le 15 avril.Chaque fois la remontée à été dure,je n'ai toujours pas amorcé la dernière,normal ,je suis toujours en train de tomber...rien ne te retiens,surtout pas le bonheur,que tu ne cherches plus,c'est plus l'heure"....

     Téléphone. J'arrete un peu,je vais dire des bétises

     Midi. Je n'ose même plus respirer...Waou! elle faisait sa craneuse la fille,parlait de boxe!
Je mange. Assise dans le fauteuil. J'ai toujours du mal à relever la tête,j'ai la trouille! Même pas 48h après l'opération ils m'ont tout enlevé! drains,agrafes.... justes quelques stéristrip en travers de la gorge. Moi qui cicatrise mal,j'ai peur! J'évite les mouvements brusques,avale avec précaution. J'ai voulu voir,sans attendre! vite! Aller devant le miroir. Les jambes ont du mal à me porter,pourtant je me sentais mieux,c'est l'émotion. 22 agrafes. 10cm de large...

     Négatif: suis encore toute rouge,rien de changé. la version "opération thyroide sans bétadine" sur la poitrine,les épaules,le menton,c'est sublime. j'ai passé un Tee-shirt bordeaux,çà choque moins!
Ce n'est pas encore demain que je vais concourir pour le titre de Miss Bretagne cycliste des 35-40!
Mes poumons sifflent,c'est douloureux. Prix à payer pour trop de km sous la pluie. Personne ne m'écoute,le medecin passe la tete à la porte et la referme avant que j'ai commencé à parler..
Comme dit la dernière personne qui m'a téléphoné et qui connait trop bien l'hosto: "reste zen,on ne peut rien faire contre le système de la medecine actuelle"

    Positif: finalement,je voyais çà "pire"! Je ne souffre pas trop du cou (beaucoup plus des poumons!) 22 agrafes laissent des traces,mais moins que ce que je pensais.Je suis peignée,un peu de noir aux yeux. Mais tu crois quoi? que tu es belle? Tu as juste envie de ne pas trop gerber en te regardant.

    Me virent demain si tout va bien. Et oh,du calme! suis en vacances ici moi! à l'hotel,vue sur le banc et le massif de rhodos.
Rappelez moi: la prochaine opération,je la fais chez.....le Sultan du Brunéi tiens!  Hosto 18 étoiles,hammam,sauna,massages,ciné,piscine olympique dans la chambre,orchestre privé,jardin rien qu'à moi avec animaux sauvages,eunuques qui m'éventent. Ben oui,des eunuques! faudrait quand même pas que çà me donne des idées. Ils me raconteraient de belles histoires pour m'endormir.
Je me contente de regarder le snooker à la télé,effet relaxant...

    M Polnareff chante "lettre à France" Celle ci m'a toujours bouleversée,depuis toute petite.Rien n'a changé,je suis la même,à vif...
Et Michel Berger conclut avec le premier mot que j'ai écrit sur ce blog: "comprendre" pour me comprendre....
Personne ne me comprend,et je n'ai rien compris non plus....l'important,ce n'est pas de comprendre. parfois c'est impossible. accepter,croire.. savoir que tout ce qui a été  dit,fait avant,ailleurs,un jour dans sa vie,etait vrai. vrai à ce moment. c'est l'important.

    Jean Louis Aubert rajoute une sublime conclusion:
"cette vie nous ressemble....elle va où bon lui semble
comme un fleuve qui se perd,dans les silence,et dans la mer
cette vie qui nous rassemble,c'est une flamme qui tremble
un baiser la ranime,c'est un souffle qui l'eteind
cette vie,celle que l'on doit mener
cette vie,par le bout du nez
cette vie,où l'on se doit d'imposer,sa propre volonté,comme un mur dans un pré
cette vie nous sépare,toujours un train au départ
un train de retard,qui nous traverse de part en part
cette vie;celle que l'on doit mener
cette vie,par le bout du nez
cette vie,où l'on se doit d'imposer,sa propre volonté,comme un mur dans un pré
touché,dans la chaleur du soir
coulé ,sans le savoir
mangé,tous les fruits de l'amour,et du hasard....
cette vie nous ressemble,elle va où bon lui semble
et tout se gagne,et tout se perd
dans les silences et dans l'amer
dans les silences,dans la mer
dans les silences...

   16h10
personne n'a mal aux abdos,ou le cou tranché? parce que rire,çà fait mal,et au premier degré,le récit qui suit est amusant.
Chacun sera libre de l'interpreter au 1er degré,au 2eme,au 3eme,au 8610eme si son esprit le lui permet.

    je préfère valider et continuer,vaut mieux,le serveur est fantaisiste parfois!

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