rencontres au fil de la forêt (encore :))

Une demi heure avant, nous gambadions (péniblement) en grimpant une pente rude, pleine d'ajoncs ras. En s'approchant d'un blindé, un énorme lézard vert (50cm avec la queue mini) me passe entre les jambes. Je rectifie immédiatement ce que j'avais affirmé haut et fort à ma fille 5 minutes avant: Si les lézards verts sont réveillés, IL Y A AUSSI DES VIPERES. Terrorisée par les serpents, elle s'inquiétait, en marchant dans la broussaille sèche, et j'avais répondu: on n'est qu'en avril, elles doivent dormir. Au retour, sur la route, ma fille fait une embardée pour éviter çà: Elle file, pour s'éloigner le plus possible de la vipère. C'est un bébé, d'une quinzaine de cm de long. 15 - 18, pas plus. Si elle avait été plus longue, je l'aurais attrapée. Mais celle ci est courte, vive, et donc peut se retourner facilement si je la prends par la queue. Pas assez d'éloignement entre la queue et la tête :) En fait, pour plus de sécurité, il faut prendre une vipère par la tête, car elle est bien plus agile que la couleuvre. On immobilise la tête avec un baton fourchu, et on la prend. Là, je me suis contentée de jouer gentiment avec elle, la taquinant avec une herbe sèche. Elle s'est retournée, dressée, a craché plusieurs fois. Féroce le bébé! En fait, je ne cherchais pas à la torturer, simplement à l'énerver, pour qu'elle traverse la route. Là, elle aurait été immanquablement écrasée par la première voiture. Et j'ai rigolé, intérieurement.. La dernière fois que j'avais joué avec un serpent en plein bois, j'avais rencontré un homme, intrigué par mon activité. La suite, vous l'avez peut être lue. J'étais l'aventurière qui n'avait pas peur des serpents. Là, je n'ai rencontré personne :)