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face au vent-avel a benn
15 décembre 2008

limites?

Hier, ou avant hier, je discutais avec mon ami anglais. Vous savez, celui qui était en Iraq. Avec un "q" à la fin de Iraq, parce que c'est comme çà que je l'écris. Et oui, il est revenu, le Hérisson (c'est ainsi que je l'appelle). Inutile d'expliquer pourquoi: tu t'approches il pique, tu t'éloignes, il te demande pourquoi. A peine revenu, il a aiguisé ses piquants. Ben oui... entre temps, mon nombre de contacts sur facebook avait doublé. Tiens... encore un qui compte? pfff... oubliez les limites des nombres.. Rien ne compte, rien ne se compte, du moins rien qui compte ne se compte. Suis je claire? Nan? tant pis. Le problème sur ce genre de site c'est que tout le monde (enfin, tous vos contacts) est au courant de ce que vous écrivez à un tel ou à un autre.. (les commentaires des photos par ex). Enfin, seulement si vous le voulez. Mais pourquoi cacher que vous avez écrit, sous la photos de votre ami du fin fond du Trucméééééénistan: "okecébotafo"? Aucune raison de le faire.. Alors, de temps en temps, je tombe au hasard sur une photo postée par un de mes "contacts", et je commente. La Namibie tiens.. j'ai osé écrire que c'était un des rêves, que je rêvais d'y aller un jour.... Mais la Namibie, si elle fait réagir le Hérisson, ne lui a pas fait hérisser les piquants. Ce qui le hérisse, lui, c'est le Liechtenstein. Lui, montagnard expérimenté, il est allé un peu partout. Je lui cite un de mes rêves, il y est allé. çà ne me rend pas jalouse, je suis heureuse pour lui. Alors, il a du mal. Du mal à comprendre pourquoi je suis retournée plusieurs fois dans ce minuscule pays où il n'a jamais foutu les pieds (enfin, j'en sais rien en fait)... Rien à voir au Liechtenstein, si peu à voir, si peu à découvrir, quelques sommets et puis s'en va... Pourquoi retourner là bas régulièrement (nan, rassurez vous, je ne vais pas y retourner ce mois ci!!).. Aurais je un amant là bas? Ou plusieurs? Ou un ou des amants en vue? Enfin.. çà c'est ce que je déduis de ses non-questions. Ben nooooooooon!! M'enfin, si le fils du Prince, voire même le balayeur municipal (qui lui aussi doit rouler en Porsche) tombe sous mon charme, et que je tombe sous le sien, pourquoi pas hein? Donc, il ne pige pas. Et il écrit: "tu retournes toujours au même endroit". ou bien: "il suffit que quelqu'un parle d'un endroit, tu écris que tu veux y aller". Bah.. y a un problème? Parfois je tombe sur une photo qui me plait, on m'explique où c'est, et je m'écrie: tiens! quand je retournerai là bas j'irai y faire un tour, merci pour cette idée de rando... Oui mais, je ne suis pas obligée de retourner là bas. J'en ai fait le tour, du Liechtenstein, passé 10000 fois sa frontière (j'ai si souvent marché le long de sa frontière avec la Suisse ou l'Autriche que le compte doit y être..) Non, je ne suis pas obligée d'y retourner. Et pourtant j'en ai envie, et pourtant j'y retournerai. Il écrit aussi: "tes" rêves? mais ce sont les rêves de tout le monde sur facebook!" Cool réponje!!! Alors, quand je partirai de Beyrouth à pieds, droit vers le Tibet, quand je marcherai 2 ans, droit vers l'Est, au péril de ma vie, je ne me sentirai pas seule. Il doit y avoir 200 millions de personnes sur Facebook. Les cols vont être encombrés. Tu imagines 200 millions de personnes , toutes au même endroit, en train de passer le Karakoram? On se tiendra chaud... Après je ne dis plus rien. Car mon anglais est limité. Et même en français, si il parlait français, comprendrait il? Car elle pourrait aller loin la discussion. Au premier degré, il apparaît donc qu'il n'a pas de limites, puisqu'il ne retourne jamais au même endroit, puisqu'il veut sans cesse découvrir autre chose. Au premier degré, il apparaît donc que moi j'en ai, puisque je retourne toujours vers des coins que je connais par coeur (par coeur est le mot... à double sens): mon lac allemand, mes cimes du Liechtenstein... Et au second? Et.. on compte les degrés? Nan.... Au second, et aux suivants, j'emmerde les limites. Les miennes, celles que me posent les autres. Aux degrés suivants.. je me dis: Prenez le cas des hommes, et des femmes. Il y en a des millions sur Terre. Des moches, des canons, des jeunes, des vieux... Vous avez le choix. Imaginez que vous êtes célib, comme moi. Si çà vous chante, vous pouvez changer de mec, ou de fille, tous les soirs. Un homme par jour, un homme par port, un homme par cime. Pourquoi donc s'attacher? retourner vers le même? faire sa vie, ou une partie de sa vie, avec le même homme ou la même femme? Pourquoi hein? Pourquoi donc s'attacher à un lac presque rond, à une montagne frontière, à un rayon de lumière que l'on sait trouver toujours au même endroit, même si il pleut? Parce qu'il y a le cul, et l'amour. Parce qu'il y a l'appel du corps, parce qu'il y a ceux qui comptent (les coups) et ceux qui comptent (vraiment) Tain... le français est vraiment une langue idiote!!! Ce, ceux qui comptent, pour moi. Ceux que j'aime. Ce que j'aime. Parce qu'il y a le monde entier, parce que j'aime le monde entier, parce que je voudrais découvrir le monde entier, parce que j'irai, là, ici, ailleurs, plus loin, mais parce que... Parce qu'au fond de tes tripes, des miennes, de celles de chacun de nous il y a quelque chose: l'Amour. L'amour qui nous fait nous attacher à un homme, à une femme, à deux, à trois, à .. je ne compte pas. On peut aimer plusieurs personnes en même temps. Je le crie haut et fort. L'amour qui nous fait nous attacher à une crête, à une route, à la courbe d'un rivage. Limites? Peut être. Mais qu'importe, si çà en est, alors je les aime ces limites là. Et j'aime les retrouver. Et... pourquoi au fond de moi, j'ai l'impression qu'en en étant consciente, qu'en les ayant acceptées, qu'en les aimant, justement... Elles me libèrent. Et je pense que, si limites il y a.. c'est lui qui en a. Lui qui ne s'attache pas. Lui qui, n'éprouve pas cette envie de retourner à un endroit précis, d'aller plus loin, plus loin, plus loin.. sans bouger. Plus loin vers le vertical, sans grimper. Ou tout simplement, de retouner à un endroit précis, sans chercher à aller plus loin, ni horizontalement, ni verticalement. De s'asseoir, d'ouvrir ses yeux, d'ouvrir son coeur, et d'Aimer. S'attacher? C'est se créer des limites. Je suis d'accord. C'est aussi s'ouvrir une autre porte, la porte d'un monde qui n'en a plus. De portes, de limites... Un homme, une femme, deux, trois, un pays, quelques kilomètres, des frontières... pfff... Une seule Terre. Un seul Ciel. Un seul lien entre la Terre et le Ciel: toi. Un seul Amour, qui unit tout.
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Commentaires
D
J'aime quand tu parles de l'Amour... ça me chante à l'oreille...
C
Oui, Bobin a dit aussi "qu'il visite le monde entier en contemplant le bout de ses chaussures"..
Y
Je te bise Laouen...
E
"rien qui compte ne se compte"<br /> très joli, très vrai... très peu compris<br /> <br /> "C'est aussi s'ouvrir une autre porte, la porte d'un monde qui n'en a plus"<br /> <br /> "Lui qui, n'éprouve pas cette envie de retourner à un endroit précis, d'aller plus loin, plus loin, plus loin.. sans bouger. Plus loin vers le vertical, sans grimper. Ou tout simplement, de retourner à un endroit précis, sans chercher à aller plus loin, ni horizontalement, ni verticalement. De s'asseoir, d'ouvrir ses yeux, d'ouvrir son coeur, et d'Aimer."<br /> <br /> Je sais, je n'ai fait que recopier.... mais tout est là et très bien dit.<br /> Bonne route.
T
Une Laouen sans limites, ça n'existe pas, comment ferait-elle pour les dépasser...<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Loïc
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