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face au vent-avel a benn
25 mars 2008

Ar C'hab... ici et maintenant (5 dernier épisode)

Est il vraiment necessaire de préciser que si il existe un (5) il faut déjà avoir lu les 4 autres épisodes avant? Bougez votre souris! Dimanche matin... C'est Pâques. Et il ne va pas pleuvoir des oeufs, enfin, j'espère que les grelons seront moins gros... Hier, j'ai logiquement demandé à mon hôte "où suis je"? Il a déplié la carte, et je me suis rendue compte que je n'étais qu'à l'entrée de la réserve. J'avais été sage (enfin, c'est ce que je pense!) de m'arrêter là. En fait, une heure de marche plus loin j'aurais pu trouver un abri derrière une maison isolée, mais je ne pense pas que j'aurais aussi bien dormi! Il est plus de 7h quand je me réveille, j'ai fait grasse mat! Préparer le sac est très long: déplier un sac de couchage c'est assez simple (faut tirer très fort) mais le faire rerentrer dans son sac de compression c'est une vraie bataille... c'est vicieux un sac de couchage, et çà gonfle (à tous les sens du terme). Je n'ai quasiment rien avalé, pas vraiment envie. J'ai envie d'avaler des kilomètres de bonheur. Je boite fortement, mon talon droit est très douloureux, et bientôt la plante de mes pieds sera aussi enflée qu'hier soir, toujours mes échauffements! Mais jamais je ne vais vraiment souffrir. Pas ici, non, impossible! Ce matin, le ciel ressemble à çà: _smallP1020227 _smallP1020229 Là, il n'y a aucun doute: il me faut mettre le k-way, et le pantalon de k-way, sinon je vais choper la mort. Ces photos, c'était "avant" le vrai déluge. Après, je vais avancer en serrant mon appareil dans un zip étanche dans un sac, sous mon k-way :-) Découragée? Non! Je suis dans la réserve du Cap Sizun, la côte est déserte, c'est le paradis des oiseaux. Au loin, un homme en ciré fait de petits aller retours le long de la falaise. Je finis par arriver à sa hauteur. Sa voiture est proche, immatriculée dans le Pas de Calais. Il me salue, et me dit "si vous avez 5 minutes, ne bougez pas, je vais chercher ma longue vue, il y a des guillemots"! Comment résister? L'homme revient, régle la longue vue, et me voilà à observer une douzaine de guillemots (des petits pingouins en résumé) blottis sur un creux de la falaise. Il me montre ensuite le crave à bec rouge, la star locale, oiseau des montagnes qui ne vit que sur cette minuscule partie de côte bretonne, oiseau bruyant au cri facilement reconnaissable. Un passionné! Il me parle d'Islande, un paradis pour les ornithologues. Je lui avoue ne pas connaitre grand chose, mais lui parle de ma rencontre hier avec un minuscule tarier pâtre (un oiseau!). Il sourit: quelqu'un qui sait reconnaitre un tarier pâtre ne peut qu'aimer les oiseaux! Et je lui raconte la Forêt Noire, et le Grand Tetras qui m'avait décollé dans les pattes. Là, il est admiratif. Je suis natif des Vosges me dit il, et là, bas, trop de sentiers, trop de marcheurs, je n'ai jamais vu de Grand Tetras, il est devenu rare. Je ne savais même pas qu'il pouvait y en avoir encore en Forêt Noire. Comment pourrait il en être autrement... Je suis là, à Goulien, sur une falaise trempée, en train de discuter oiseaux avec un ex vosgien devenu nordiste, c'est logique... Je laisse dans son "ici et maintenant", et je rejoins le mien. Comme il est bon, parfois, quand les "ici et maintenant" de deux personnes se croisent, l'espace d'un instant! Voici l'endroit où l'on pouvait observer les guillemots, mais bon... c'est pas du zoom15 qu'il faut! _smallP1020233 _smallP1020234 Devant moi, les pointes jouent à "celle qui sera la plus longue"... Je connais les noms: Penharn, Kerharo, Brezelleg... Et ce sera Theolen.. hâvre de paix. Je ne suis pas pressée. _smallP1020235 _smallP1020236 _smallP1020243 Et oui! tout en bas des falaises, il y a parfois des minuscules "abris" (des abris pour les bateaux, des ports quoi!) Ne me demandez pas qu'elle est la pointe que je préfère, elles sont si différentes, et si belles... J'ai certainement un gros faible pour Brezelleg. Justement, elle se déplie devant moi, la belle... Sur cette face, le petit port-abri, que je n'arriverai pas à photographier du haut, çà le vent souffle trop fort. _smallP1020247 _smallP1020251 Là haut, il y a quelques baraquements abandonnés, des marins vivaient là. J'en tremble... çà ne devait pas être facile tous les jours! Et quand on a contourné les baraquements, passé la pointe, on arrive sur l'autre face de Brezelleg, celle qui me retourne. Un sentier minuscule, zigzaguant entre les rochers, la lande, le vent, la lumière, la pluie, le soleil, tout se mélange, et au fond, l'amer, celui que je nomme l'amer de Theolen, cet étrange sentinelle de pierre guidant les marins... _smallP1020254 _smallP1020258 Mon bras remue trop fort, le zoom est sorti, la photo est floue, et je m'en fous... _smallP1020260 L'horizon tangue aussi sur mes photos, et çà me fait sourire... Mon horizon est vertical... Comment pourrait il être horizontal sur mes photos? _smallP1020261 _small_smallP1020264 Me voici face à l'amer, et à la mer par la même occasion. Il est possible d'aller près de l'amer, si on n'a pas le vertige. Mais je suis raisonnable (si si..) Par ce jour de grand vent, c'est risquer sa vie. J'ai déjà du mal à rester assise, debout je tombe! La sentinelle me sourit. _smallP1020265 Que celui qui pense très fort que cet amer fait très "symbole phallique" lève le doigt :-) Commence la longue descente vers le port de Theolen, et sa buvette... D'en haut, je découvre la plage dévastée _smallP1020267 Theolen, c'est une route minuscule, qui mène à une plage minuscule, où des bateaux peuvent s'abriter. Une maison blanche, une autre collée à la première: la buvette. Rien d'autre. A part... l'infini? :-) Deux locaux, et la mamie qui tient la buvette me regardent entrer comme si je débarquais de Mars. J'enlève ma cagoule pour leur prouver que je ne suis pas venue les cambrioler. Elle me prépare du thé, et nous discutons... Avec un vent pareil, vous n'avez pas du rencontrer grand monde! Personne... Elle me dit: cet année, il n'y aura pas de plage ici, la dernière tempête a emporté tout le sable... Il fait bon. La mamie tricote, et je bois des tasses de thé, l'heure tourne, je m'en fous... Nous parlons du GR, de ces touristes qui pensent que la Bretagne est un plat pays, de cette côte nord qui est bien plus belle que la côte sud, de Beg ar Van (la pointe du Van) qui est un milliard de fois plus belle que la pointe du Raz, de l'hotel de l'Iroise détruit, du passé, du présent, de ici, de maintenant. Elle confirme mes doutes: remonter la côte sud aujourd'hui (faire le tour de la pointe du Raz pour remonter sur Plogoff et Primelin) est dangereux: le vent du Nord me poussera à la mer. Alors je souris: je vais aller jusqu'à Beg ar Van, je descendrai jusqu'à Bao an Anaon (la Baie des Trepassés) et là je ferai du stop. Oh oui.. C'est Pâques, vous trouverez du monde me dit elle! Je ne sais pas, à ce moment là, que je ne descendrai pas aux Trepassés... Il me reste une heure trente pour atteindre Beg ar Van, environ. Avec une théière complète, je me sens d'attaque! Je souffre des pieds, mais pas en montée, et justement, çà monte! Mais la pluie se fait dense, elle ne me lachera plus une seule minute. Je serre ma capuche sur mon visage, c'est très douloureux. J'ai oté mon pantalon de k-way tout à l'heure, trop chaud, tant pis. Je suis trempée, je finirai ainsi. Je vole... Oui, sérieusement, je vole... C'est magnifique. Terrifiant diraient les touristes, qui doivent restés serrés dans leurs voitures, sur le parking de Beg ar Van... J'arrive sur la pointe de C'hastell Meur, la dernière avant la pointe du Van. L'océan est gris, tout est gris, je ne vois même pas Tevennec, l'ilot "maudit", et encore moins Sein, mais je l'ai aperçue tout à l'heure, la belle... Sur ma droite, une sensation étrange... Je sais qu'il y a au loin la rade de Brest, et la pointe Saint Matthieu, mais là, ce matin sous le déluge, il me semble qu'une montagne a poussé dans la mer, un blog noir, long, à peine visible dans le brouillard et la pluie. Je tente de réfléchir... Et je me dis, en pensant que c'est une immense connerie: Enez Eussa... Si ce n'est pas elle, c'est son fantôme, venu me saluer, me dire que je l'aime, comme si je ne le savais pas... Ouessant, au loin? Je ne sais pas. Dans mon coeur: oui. C'hastell Meur est une pointe très fine, tout en dentelle, et sa face est est trouée, c'est merveilleux. Mais pas question de sortir l'appareil photo! Quand je contourne la pointe, le déluge se calme un peu, mais d'ici c'est moins fascinant. Je vous invite à aller regarder quelques photos dans mon album "ar C'hab", colonne de droite. Il faisait beau ce jour là! _smallP1020271 _smallP1020272 La pointe du Van s'étale devant moi, malicieuse... Elle est longue, très longue, et il est impossible d'en atteindre le bout. Je l'ai écrit dans un des messages précédents: après la pointe, il y a d'autres pointes, qui ne s'atteignent qu'en rêve... Je vais, tout à l'heure, je ne le sais même pas, vivre un rêve éveillé. Beg ar Van est immense, et c'est très bien ainsi. Je ne peux plus sortir l'appareil, je ne peux qu'avancer, face au vent, qui cette fois vient de partout. "Don't be sad about the rain, walking in bad weather makes you feel more alive".. qu'il écrivait, mon pôte anglais... Et bien, je peux vous dire que je suis "alive"! Plus "alive" que moi ce matin là, je ne crois pas que c'est possible! Et pourtant... Ce ne sera pas "plus alive", ce sera juste immense. Je fais un petit détour par Keriolet pour immortaliser (tant pis pour mon appareil) la plus belle des maisons du Cap (je le pense sincèrement): _smallP1020275 Pour retourner sur le GR34, je coupe à travers la lande, dans un roncier dense. Je tombe à genoux dedans, en riant. Il me faudra une demi heure, le soir, pour enlever de mes genoux et de mes mains les épines des ronces. Chaque pas me prend un temps fou, c'est une vraie jungle là dedans... Et soudain, j'entends un son étrange, un klaxon, enfin, je crois, le vent déforme tout. Saint They est encore loin, la divine chapelle du bout du monde. Je m'avance, je ne peux plus lever la tête, la pluie est trop forte, le vent est trop fort, mais au fond de moi je me sens forte. Le son, encore... Et là, je me dis, ce n'est pas un klaxon, c'est un biniou. Enfin, je ne sais pas, il doit exister plusieurs instruments bretons, comment vous dire le nom exact de celui ci? J'avance, j'avance... Je lève un peu la tête, et là bas, loin, je vois... Et là, je me dis: la mamie de Théolen, elle a mis quoi dans son thé, je rêve! Mais je sais bien que je ne rêve pas. Et à chaque pas, si mon visage se mouille un peu plus, je sais bien aussi que ce n'est pas seulement à cause de la pluie. Là bas, près d'un rocher vertical, face à l'océan déchainé, sous la pluie, il y a un homme vêtu d'une cape imperméable qui flotte au vent. Dans ses mains, il tient un biniou, je vois les "tubes" dépasser. Il est tête nue, ses longs cheveux argentés volent, et il joue. _smallP1020276 J'arrive à sa hauteur, et je tombe sur une pierre, terrassée par l'émotion. Il ne se retourne pas, il joue, il est dans son "ici et maintenant". Je vais rester à l'écouter un ... certain temps. Car si ce temps là se chiffre, se compte, s'évalue, c'est que l'on ne parle pas d'"ici et maintenant". Je pleure. Voilà. Si vous vouliez savoir ce que c'était qu'être Breton, c'est çà: Etre face à la mer, face au vent, sous la pluie, tête nue, et jouer du biniou. Il finit par s'arrêter, se retourne, me sourit, et rigole, à cause du temps. Je bafouille en souriant aussi: vous m'avez fait pleurer, c'est l'émotion! Je raconte rapidement, Douarn, la marche, la pluie, le bonheur... Et je dis: Je savais qu'il fallait que je vienne ici à pied, ce week end, que je vienne ici, jusqu'à la pointe du Van, ce matin, mais je ne savais pas pourquoi. Maintenant je le sais. Merci. Toujours souriant, il m'explique qu'il doit répéter, alors qu'il vient là, et qu'ici les fausses notes s'envolent... Et il rajoute: je vais devoir arrêter de jouer alors, si je vous fais pleurer! Je rigole... Je vais redescendre, je dois rentrer maintenant. Il est dans son "ici et maintenant", je suis dans le mien. C'était un partage intense, un moment inoubliable. Je crois que si je vis jusqu'à 100 ans, je raconterai encore çà à mes arrières petits enfants... Je ne peux pas m'empêcher de prendre une photo, et de la publier. Si cet homme tombe sur mon blog, je m'en excuse, et j'espère qu'il ne sera pas faché. _smallP1020277 Voilà... Je sais maintenant que je ne descendrai pas jusqu'à la Baie des Trepassés. J'ai atteint le Cap, le Cap du bonheur, "un" des Caps du bonheur, et je dois rentrer. Là, ce matin, quand je tape ces mots, je ne trouve rien d'autre à dire. C'était trop immense, çà ne se raconte pas. Complètement remuée, frigorifiée, j'avance lentement vers Saint They. La chapelle est déserte, et fermée. Je lève les yeux vers la petit statue du saint, tout en haut du calvaire, et je remercie le ciel. Après le parking, la route... Je pique à gauche, droit vers Douarn, le pouce levé... Je voulais arrêter mon récit un peu plus haut, juste au moment le plus fort. Mais je vais vivre encore une belle rencontre au retour... La pluie s'intensifie encore, comme si c'était possible... Je dégouline. Les voitures me doublent, comment quelqu'un pourrait il prendre un stoppeur trempé, avec un sac à dos énorme, une cagoule, un pantalon dégueulasse? Les touristes me doublent, les finistériens me doublent... Certains sont même en fourgons, je pourrais monter à l'arrière, je ne salirais rien... Mais le Français est ainsi: Tu as voulu marcher, hein, pauvre con, tu es trempé, tant pis pour ta gueule, marche! Je tremble, je ne controle plus mes jambes, mais je ne peux pas m'arrêter, sinon je vais crever de froid au milieu de la route. Le prochain village, avec le prochain bar chauffé est à plusieurs heures de route. Je marche, le bras tendu, le pouce tendu, pas vraiment angoissée, je suis toujours dans mon "ici et maintenant". Une voiture me double, une énorme BMW, neuve, noire étincelante sous la flotte, une grosse cylindrée essence, je rigole... Elle s'arrête. Je regarde la plaque, et là, je vous le dis, le soleil ne brillerait pas plus fort que mes yeux. Des Allemands. Seuls des Allemands pouvaient s'arrêter, c'était logique... Là bas le stop est si simple, en même pas 5 minutes tu trouves une voiture! Les vitres se baissent: je bafouille "je suis trempée" Ils rigolent: "nous aussi"! Ils se serrent (ils sont nombreux). Ils parlent français, et me racontent qu'ils ont une maison à Audierne depuis 20 ans. Je repense à la mamie de Theolen qui me racontait: Ici, des Anglais, y en a pas, mais des Allemands oui! Ils ont acheté des tonnes de maisons. Au début, on ralait un peu, et puis... sinon elles seraient toutes en ruines maintenant! Je raconte ma marche. Ils vont me mener jusqu'à Douarn, alors qu'ils rentrent à Audierne, tout près! C'est ... encore un "ici et maintenant". Je raconte: les Allemands sont sympas avec les stoppeurs! Quand j'ai marché 200km sur le Westweg l'an dernier, avec mes chaussures sales, mon pantalon boueux, mon sac énorme, je n'ai pas attendu 2 minutes quand j'ai voulu faire du stop pour rentrer! Ils m'expliquent: Vous n'avez pas attendu 2 minutes PARCE QUE vous aviez un gros sac et des vetements sales! çà prouvait que vous aimiez la marche, et qui si vous faisiez du stop c'était vraiment parce que vous étiez fatiguée... Je leur parle de ce coin d'Allemagne que j'aime, et le conducteur reste stupéfait. Il est né à Freudenstadt et y a passé toute son enfance! Mais pourquoi ce coin là demande t'il? Alors je parle du lac, de cette photo trouvée au hasard sur le net, il me demande quel est ce lac là, et bien entendu il connait... Il me raconte comment se forment ces lacs de montagnes: les parois verticales, les anciens glaciers qui ont glissé, qui ont creusé ces trous ronds, la fin de l'ère glaciaire, les trous qui peu à peu se sont remplis... Le reste de la famille comprend le français, mais un peu moins bien, il traduit mes réponses de temps en temps, et toutes ces coincidences les stupéfient. Je suis au chaud, trempée, sur des sièges en cuir d'une voiture neuve, la vie est divinement belle, comme elle était divinement belle tout à l'heure, sous la pluie, tout près de Beg ar Van... Douarn, ma voiture. Ils me saluent, me donnent leur carte de visite. Prévenez nous quand vous viendrez en vacances! La voiture repart vers Audierne. Moi, j'ouvre la mienne, démarre le moteur, met le chauffage à fond, me jette sur un bout de saucisse, une demi tablette de chocolat à 85% de cacao, et pendant une demi heure... je pleure. Merci
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Commentaires
C
Merci Laouen, çà faisait longtemps que je t'avais lu mais alors qu'elle plaisir de te lire à ces grands moments de voyage. Comme quoi...<br /> La dernière fois était en Allemagne.<br /> Je ne saurais trouver mes mots alors simplement Merci d'être bretonne. Bisous
F
Ton récit est merveilleux. Magnifique.
K
C'est drôle, j'ai lu tout cela comme si tu parlais d'un endroit lointain et inaccessible alors que dans le même temps j'étais quelques kilomètres un peu plus au sud...
Z
J'ai tout lu, j'admire ta volonté, et ta passion de l'aventure car tu en vis des passions dans l'émotion du moment, tu as plusieurs vies dans une, oui tu auras des choses à raconter à tes arrières petits enfants.<br /> Lorsque tu assumes ta semaine, tu as encore pleins de souvenirs dans ta tête, ça permet de tenir<br /> Bisous de zibulinette
P
Pour une bretonne déracinée comme moi, tu ne peux pas imaginer ce que ton texte m'apporte.<br /> Tu as un don pour nous faire sentir ce qu'est la vraie Bretagne, et je t'en remercie. C'est rare qu'un texte me donne cette sensation, mais j'ai des frissons et les larmes aux yeux.<br /> Merci!<br /> Ps: Si tu peux, si tu en as le temps et l'envie(ça fait bcp) fais nous un reportage sur le port rhu de Douarn, et sur ses troquets, ce coin me manque vraiment!
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