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face au vent-avel a benn
26 septembre 2007

Constat

J'ai commencé mon travail il y a 10 jours.

Cette nuit, j'ai dormi une ou deux  heures. Deux heures pendant lesquelles j'ai du me réveiller 4 fois, en plein cauchemar.
Le reste de la nuit, je l'ai passée avec le coeur qui battait trop vite, trop chaud, angoissée, à tirer des constats des constats.
Et à tourner... Je tourne toute la nuit. En rêve, et éveillée.
Ce boulot, en plus d'être éreintant, est stressant.
Je prends soin de ma machine, je suis consciencieuse, je m'intéresse à ce que je fais, mais çà ne fait pas tout.
Il faut savoir maitriser en 30 secondes un geste que l'on acquiert après 10ans de métier. Et bosser vite, très vite.
Hier soir, quand mon remplaçant de l'équipe de nuit a découvert le travail qui lui était réservé, il a attendu que j'ai le dos tourné pour piquer une crise.. Pour ne pas m'angoisser un peu plus.
Son collègue de nuit m'avait dit 5 min avant: je vais l'entendre gueuler toute la nuit, je sais même pas si il ne va pas rentrer chez lui avant la fin..
Cet homme a 40 de métier, bosse vite et très bien, mais sait reconnaitre un travail de merde. Surtout que cette pièce là, il la connait!
Moi... 7 jours.
Je vais faire comment aujourd'hui?

A côté de cet aspect, il y a tous les autres:

Je ne vois plus mes enfants.
Ils en profitent...
Ma maison est un chaos indescriptible. Car les enfants en rajoutent, et car je n'ai pas le temps ni la force de tout faire.
J'aimais l'ordre relatif qui y régnait...
Le sport est important pour mon équilibre: je n'en fais plus du tout. Trop épuisée, et pas le temps.
Le jardin: pareil. Il va redevenir une jungle rapidement.

Plus grave, ce sont les effets sur ma santé.
Ne pas dormir une nuit, c'est être KO debout la journée d'après.
Devant une machine, c'est dangereux. Déjà j'ai du mal à tenir 8h.
Ne pas dormir, avec ce genre d'insomnies, c'est se coucher ce soir avec l'angoisse de ne pas dormir.
Et on retombe...
Cercle vicieux: au moins on dort, au plus on angoisse de ne pas dormir, et au plus on angoisse, au moins on dort.

J'ai connu çà. Je ne travaillais pas, mais je ressemblais à un zombie, nuits et jours.

Là, je vais tenir combien de temps?
On me répondait: il faut t'épuiser.
Je faisais du sport!
Et là, je ne suis pas encore assez épuisée peut être?

Je suis censée bosser pour être "respectable".
Je m'en tape.
Je suis censée bosser pour renflouer mon compte en banque.
Quand je serai en pleine dépression nerveuse, hospitalisée, mes enfants s'en sortiront seuls?
Je suis censée bosser pour avoir une vie sociale:  je n'ai plus de vie du tout!

Alors je fais quoi?
Je n'ai pas le choix... Faut bosser. Bosse ou crève? Ou bosse et crève?

Lire Lao Tseu pendant la pause, et planer aile dans aile avec sa machine de temps en temps, admirer les ipomées le matin, çà ne fait pas tout. L'être humain que je suis à beau se sentir "être", il n'en reste pas moins humain.
Et l'humain, dans mon cas, il en a plein le cul.

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Commentaires
J
Pffffffff cela me rappelle quand je bossais en 3X8 continue....plus de sport, plus de vie sociale, puisque je bossais aussi le week end ...et surtout mes enfants et mon épouses que je ne voyais plus ou du moins j'étais tellement crevé que je ne faisais plus attention ...<br /> tout cela pour vivre correctement !!! <br /> Un copain m'a dit , que nous n'étions que des esclaves,...il n'a pas tort .<br /> marcher quand m^me comme tu l'écris mais ne pas oublier qu'à coté de se sentier il y a aussi une vie...
A
Ohhhhh les insomnies, je connaiiiiissss trèèèèès bien. Cinq années de cercle vicieux, rien que d'en parler une fois en journée m'assurait une mauvaise nuit direct. C'est passé nickel le jour où je suis passé aux somnis. Et au diable l'accoutumence, au moins je dors bien.<br /> Mais j'ai du bol : c'est juste le bon dosage. Je ne souffre pas de somnolence la journée, ce qui, dans ton cas, pourrait être très risqué. <br /> <br /> Quant au job, cherche peut-être autre chose. Je sais que c'est un peu facile, mais tu m'inquiètes là...<br /> <br /> Et le bzg ? T'as déjà des notions, visiblement. Tu ne pourrais pas te faire payer (assédics, subv. de la région ou du département...) une formation intensive de 6 mois (sur Lorient, y'en a une excellente) ? Y'a du taff dans les suppléances...
L
mrdrrre ! j'ai fait long et... en double !!! dingue...<br /> J'dois être stressée par empathie :))))<br /> sorry!
L
Ach...<br /> on est loin des ipomées, avec tout ça. Je comprends bien. L'idée de travailler en patisserie est surement bonne. Le stress de tenir une boutique a deux est probalbement moins fort que celui de laisser ses mains dans une machine.<br /> Ceci dit, il est exact aussi que reprendre une activité aussi contraignante, tant du point de vue du travail que de l'organisation familiale, ca demande forcément un temps d'adaptation.<br /> reste le sommeil...<br /> moi aussi je l'ai perdu un jour et j'ai eu bôcoup de mal à le retrouver. je crois donc que je comprends ton angoisse.<br /> Le travail n'est que le travail... ça aide ce genre de phrases ? il me semble que tu te stresses pour ce qui est du ressort du patron. C'est lui qui doit angoisser si ce qu'il demande est impossible. Pas vous car à l'impossible nul n'est tenu. Surtout pas des ouvriers. Cette pression est absurde. Ce ne sont ni votre entreprise ni vos pieces ni vos commandes. <br /> Votre job en dépend, certes, mais il y a quelque chose de mesquin à vous faire endosser une responsabilité qui n'est pas la votre.<br /> Je ne peux pas dire grand chose d'autre. Je suis de la grande maison educ nat, alors...<br /> Mais bon courage laouen, et pense aux petits gâteaux. c'est vrai que le pain d'épice, c'est bon. ;)<br /> Et ou tes enfants doivent pouvoir comprendre que là, il faut qu'ils soient aidants et non profiteurs. propose leur des choses simples mais essentielles pour toi.<br /> exemple : Ma fille (14 ans) DOIT laisser la table de la cuisine et l'évier propres quand elle part au collège.<br /> Mon fils (10 ans) DOIT ramener dans sa chambre, chaque soir, tout ce qu'il descend dans le salon. (ce, depuis deux ans)<br /> Tous les deux, ils doivent attaquer leurs devoirs à partir de 18 h. pas une minute de plus.<br /> ce sont mes trois exigences et chacun a les siennes et à toi de voir.<br /> C'est peu mais c'est contraignant pour eux et utile pour moi. Je crois qu'ils l'ont compris : ils voient bien nos propres contraintes, et quand on compare, les notres sont plus importantes que ce qu'on leur demande. Ils ne sont pas stupides ni sans coeur !<br /> courage. (hou là, j'ai fait long, là. s'cuse)
L
Ach...<br /> on est loin des ipomées, avec tout ça. Je comprends bien. L'idée de travailler en patisserie est surement bonne. Le stress de tenir une boutique a deux est probalbement moins fort que celui de laisser ses mains dans une machine.<br /> Ceci dit, il est exact aussi que reprendre une activité aussi contraignante, tant du point de vue du travail que de l'organisation familiale, ca demande forcément un temps d'adaptation.<br /> reste le sommeil...<br /> moi aussi je l'ai perdu un jour et j'ai eu bôcoup de mal à le retrouver. je crois donc que je comprends ton angoisse.<br /> Le travail n'est que le travail... ça aide ce genre de phrases ? il me semble que tu te stresses pour ce qui est du ressort du patron. C'est lui qui doit angoisser si ce qu'il demande est impossible. Pas vous car à l'impossible nul n'est tenu. Surtout pas des ouvriers. Cette pression est absurde. Ce ne sont ni votre entreprise ni vos pieces ni vos commandes. <br /> Votre job en dépend, certes, mais il y a quelque chose de mesquin à vous faire endosser une responsabilité qui n'est pas la votre.<br /> Je ne peux pas dire grand chose d'autre. Je suis de la grande maison educ nat, alors...<br /> Mais bon courage laouen, et pense aux petits gâteaux. c'est vrai que le pain d'épice, c'est bon. ;)<br /> Et ou tes enfants doivent pouvoir comprendre que là, il faut qu'ils soient aidants et non profiteurs. propose leur des choses simples mais essentielles pour toi.<br /> exemple : Ma fille (14 ans) DOIT laisser la table de la cuisine et l'évier propres quand elle part au collège.<br /> Mon fils (10 ans) DOIT ramener dans sa chambre, chaque soir, tout ce qu'il descend dans le salon. (ce, depuis deux ans)<br /> Tous les deux, ils doivent attaquer leurs devoirs à partir de 18 h. pas une minute de plus.<br /> ce sont mes trois exigences et chacun a les siennes et à toi de voir.<br /> C'est peu mais c'est contraignant pour eux et utile pour moi. Je crois qu'ils l'ont compris : ils voient bien nos propres contraintes, et quand on compare, les notres sont plus importantes que ce qu'on leur demande. Ils ne sont pas stupides ni sans coeur !<br /> courage. (hou là, j'ai fait long, là. s'cuse)
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