bien entendu...
Quelques lignes dans Libération. (article ici)
L'Angleterre va se lancer dans la création d'embryons mi-hommes mi-animaux, ceci à des fins scientifiques bien sûr.
Et mieux, ceci afin de développer de nouveaux médicaments. Le mot est lancé: "médicament". Celui qui apaise, qui donne le droit de tout accomplir, sacrifier des milliers d'animaux tous les ans par exemple.
D'ailleurs, le nombre de "bien entendu" de l'article est rassurant.
Bien entendu, on ne les laissera pas vivre hein!
Bien entendu, en France c'est interdit...
Bien entendu.
L'être humain se fout de tout.
Tant qu'on l'abreuve de guimauve télévisuelle, pourquoi se soucier de l'avenir de l'espère humaine?
L'espèce humaine n'ira nulle part, sinon vers sa fin.
Ensuite, une autre espèce animale, qu'elle soit cloporte, calamar, ou scorpion, nous remplacera.
Monod disait que les hommes, ceux qui ont marché sur la Terre, étaient des aventuriers d'un monde bientôt perdu.
Les hommes, bien assis devant leurs télé, leurs ordis, laissent faire.
La nature est cruelle, mais l'animal tue pour manger, ou pour se défendre, non par plaisir.
L'homme est le seul être vivant à tuer par cruauté, à apprendre à d'autres êtres humains à tuer leurs semblables.
L'Ere du tout nucléaire ne nous inquiète même plus... Qu'importe, tant que l'on n'a pas un troisième oeil qui nous pousse entre les oreilles.
Désormais, on manipule les cellules, mais c'est pour notre bien, bien entendu. Pas du tout pour une histoire de gros sous.
Vous me direz... On nous manipule déjà nous. Alors pourquoi pas de simples cellules?
L'homme est aussi le seul être vivant, à connaitre le sens du mot "pitié", et "amour".
J'ai bien peur que ce soit insuffisant.
Bizarrement, la disparition quasi inévitable, vu l'accélération de la connerie humaine, de notre espère ne me traumatise pas plus que çà.
Ce qui me fait grincer des dents, c'est ce manque de rébellion. Alors que chaque jour, nous découvrons une nouvelle raison de nous dresser, et de protester. Ensemble.
Les Taoïstes disaient que le miracle n'était pas de marcher sur l'eau, mais plutôt de marcher sur la terre.
Heureux ce qui auront aimé cette terre qui les a porté.