Drei Schwestern. les photos (ratées aussi!)

Un peu complexe tout çà!
Le récit de cette journée (samedi dernier) je l'ai tapé dans cette note ci.
Mais je n'ai eu les photos qu'hier, alors si vous ne suivez pas je comprends votre diadème de points d'interrogations...

Voici donc quelques photos de la marche vers le massif des Drei Schwestern, en empruntant le Fürstensteig, merveilleux sentier tracé dans la roche.

On joue à "cherchez le sentier"? :-)

Si j'avais eu un numérique, j'aurais pu jouer sur le contraste mais là çà manque de netteté et on ne voit rien. Si vous cliquez vous pourrez voir la balafre du sentier sur la roche, ainsi que les planches qui stabilisent le sentier (ou font des ponts dans les coudes) quand le sentier ne résiste pas à l'appel de la gravité, et rejoint les éboulis dans la pente.

Sentier accessible quasi à tous, sauf personnes ayant le vertige bien sur, et qui ne comporte que quelques passages où l'on se sert des mains. J'irai jusqu'à dire que c'est une bonne balade pour se "dépasser" si l'on a le vertige, car de nombreuses cordes assurent le pas du marcheur, et çà peut vraiment vous aider à vaincre votre peur.

A la sortie du Fürstensteig, çà semble facile. Le sentier que vous distinguez sur le flanc de la montagne est en pente, mais facile.
Ensuite, quand on arrive vers les sommets pointus, çà se corse. Mais dans l'ensemble, il faut un bon physique, ne pas avoir le vertige, et çà passe bien.

Le sentier passe sur un versant, puis sur un autre...

Le massif des Drei Schwestern, à droite.
Mais avant d'y arriver, il faut d'abord grimper sur le premier sommet, redescendre, regrimper, redescendre...
Si mon écran fonctionnait et si la photo était meilleure je pourrais vous tracer sur la photo le passage du sentier.
Sachez seulement qu'il y a parfois des échelles de bois posées sur les parois car le sentier devient vertical.
On peut le voir sur la gauche, ensuite il se perd dans l'ascension du premier pic.

Pour ceux qui suivent: sur la photo d'avant, on distinguais une balafre dans le premier pic, sur la gauche. Nous y voici. Les escaliers, de pierre et les échelles aident à passer de l'autre côté.

Du haut d'un des sommets, on a une belle vue sur celui que l'on vient de descendre...
Descente pas évidente, car les graviers sont instables. Je préfère largement la monter, et c'est ce que j'ai fait au retour.
Sur cette photo, vous avez l'exemple parfait qui illustre ce que j'expliquais au niveau des dénivelés.
Vous partez de 1400m, le but de votre rando est à 2150. Vous  n'avez pas 750m de dénivelé positif à grimper, mais bien plus, car plusieurs sommets vous séparent de votre but, et à chaque fois vous vous tapez une descente comme celle ci (ou pire, mais là je n'ai pas pu photographier car mes mains étaient occupées!) Ici, quelques passages d'escalade, ou les bâtons sont un boulet à trainer.
 

Et hop! Encore une belle descente à droite de la photo, juste avant de se re hisser vers les cimes

Voici le genre de rocher que j'adore. Il semble attendre le moment propice pour dégringoler sur la tête du randonneur qui aurait abusé de dessins animés, du genre Bip Bip et le Coyote.

Sachez, que je suis fan du Coyote, et que je profite de ce blog universellement lu pour demander aux scénaristes de lui offrir enfin ce qu'il mérite: attraper le bip bip et le croquer.

Et voilà!! encore un doigt qui trainait. Faut dire qu'à cet endroit, le sentier est plutôt étroit, et on n'a pas vraiment la place pour prendre ses aises. Ni prendre son temps non plus d'ailleurs! Un samedi, il y a pas mal de marcheurs. En fait, j'ai du voir une vingtaine de personnes ce jour là , mais sur un sentier aussi étroit si on s'arrête pour la photo ceux qui arrivent derrière ne peuvent pas doubler!

Quand à ceux que l'on croise... Faut savoir repérer l'endroit où l'on peut se serrer.

Donc, voici un des pics des Drei Schwestern. Pendant l'ascension, je n'ai pas pris de photo. Bizarre non?

Tout au fond, mais vraiment tout au fond, par temps clair et photo nette :-)) on peut apercevoir le Bodensee (lac de Constance)

Sur le retour,  très peu de photos, jetable oblige. Je pestais à chaque passage exotique, dans les échelles de bois par exemple. Ce sentier est magnifique.. J'aurais fait au moins 200 photos numériques ce jour là! Et réussies, elles!!!
Des pitons, des sommets ressemblant à des dentures de requin (la photo plus haut, on dirait les écailles de je ne sais plus quel dinosaure), des vues à couper le souffle, du pittoresque.
Saleté d'appareil, mort d'usure...

Donc, le retour, c'est par là. Engageant non?

Me revoici, après presque 2h de marche retour, sur le Fürstensteig. Je me suis rationnée en photos, mais aussi en eau. La température est caniculaire aujourd'hui, et pour alléger le sac je n'ai pris que 1litres 3/4 environ. Pour 6h de marche intensive et quasiment 2000m de dénivelé, sans compter les pauses, c'est plus que limite!

Bon exemple de "à quoi servent les filins d'acier vissés sur la paroi".

Ici, vous voyez l'étroitesse du sentier. La roche, à cet endroit, est "bombée". Pour passer il faut saisir la corde à gauche, et se pencher vers le vide en avançant. Impressionnant mais nullement dangereux ( si on ne lache pas la corde :-)))

Finalement, je suis bien contente d'avoir emprunté le même sentier au retour. Le matin, le soleil était caché derrière la montagne et le sentier tout entier était dans l'ombre..

Vision différente au retour. Et même... Chaque seconde n'est jamais pareille à la précédente.

J'ai aimé chaque instant. Mais je crois que vous l'avez compris!