Freudenstadt
Freundenstadt, "chef lieu", ou Kreisstadt, du Landkreis (qui pourrait être l'équivalent d'un département) du même nom.
En Allemagne, peu de communes contrairement en France. Sous un nom d'une commune, sont regroupés : la ville, et les bourgs environnants parfois bien plus gros qu'un village français. Une ville a donc une superficie énorme, et peut regrouper un territoire de 20km de long.
Par contre, beaucoup plus de Landkreis que de départements français, ce qui permet de jouer de longs moments en tentant de déchiffrer les plaques d'immatriculation.
Quand j'avais débarqué à Schapbach, commune de Bad Rippoldsau-Schapbach, il y a deux ans avec l'adresse de la chambre d'hôtes que je cherchais j'avais cru péter un plomb, devant me taper 3 fois l'aller retour jusqu'à la limite extrême de la commune avant de dénicher la route du hameau de Holzwald.
Bad Rippoldsau Schapbach est une commune toute en longueur, de 7300 hectares, pour ... 2300 habitants.
Deux bourgs principaux qui en rassemblent une bonne partie, et un habitat rural dispersé.
Et c'est là que je désire vivre, au cas où personne n'aurait encore compris!
Le "département" de Freudenstadt, par exemple, ne regroupe qu'une quinzaine de communes pour 122000 habitants.
Baiersbronn, la commune la plus étendue mesure 19000 hectares, ce qui est énorme.
Freudenstadt compte 24000 habitants environ. Petite ville tranquille, loin du rush touristique, et très agréable à vivre.
La place du marché, encore une Marktplatz présente la particularité d'être la plus grande d'Allemagne. Même si aucune maison à colombages ne la décore, elle est vraiment plaisante, avec des jardins, un énorme bac à sable pour les enfants, et surtout ses fontaines.
La ville a été détruite en 1945 par... les Français, et reconstruite par la suite bien entendu.
En été, la Marktplatz grouille de monde.
Et voici les jets d'eau:
Nous y sommes arrivés en soirée, après une baignade dans le réservoir d'eau potable, et nous avions tout ce qu'il fallait pour nous changer. Les enfants ont donc filé immédiatement sous les jets d'eau, en tee shirt et shorts, alors que la majorité des gosses de la ville étaient en maillots de bains (les notres étaient trempés).
Et le jeu de la soirée a été: pousser maman sous l'eau.
çà commence gentiment:
Ensuite, P'tit Troud pose son pied sur le jet d'eau pour le faire gicler sur maman:
Gagné! chuis mouillée
Il fait une chaleur torride... et çà sèche beaucoup trop vite. Il est temps de tester le bain intégral.
Température de l'eau: brrrr
Allez, faut y aller
Et plouf!
La bataille fut rude, les deux se liguant contre moi pour me faire traverser les jets d'eau dès que je m'éloignais un peu trop.
Dans un coin de la place, une dame en costume traditionnel posait pour un photographe.(photo fortement zoomée)
Non elle n'a pas des framboises géantes sur le chapeau!!
Nous sommes retournés à la voiture, dégoulinants, et heureux. Là, nous nous sommes changés, tentant de nous cacher des automobilistes.
Le lendemain, après une rude journée à Stuttgart, on y est retourné.
La semaine d'après, il bruinait sur Freudenstadt.
En rentrant d'une rando écourtée pour cause de pluie/visibilité nulle nous nous sommes arrêtés sur la place. Les jets d'eau ne fonctionnent que dans un certain créneau horaire, et ils étaient à l'arrêt.
Sous le regard perplexe des passants, nous avons recommencé notre bataille, nous poussant de toutes nos forces vers les jets d'eau absents, griffant, agrippant les vêtements de l'un ou de l'autre, hurlant dès que nous en traversions un.
Certains passants ont du hésiter à appeler l'hopital psy. Ou alors se sont ils dit: "pff, ce sont des touristes idiots"...
Non, nous n'étions que... VIVANTS