rêve de bitume
Excusez moi, j'essuie mon nez, je me frotte les yeux.
Fin de la retransmission télévisée du Marathon de Paris.
Chaque année, je bois chaque mètre de cette course.
Il y a 3 ou 4ans, j'avais commencé à courir moi aussi. Je rêvais de marathon.
Cycliste, j'avais du mal. Les muscles trop épais, trop lourde malgré mes 52 kg.
Pour s'entrainer pour le marathon, on doit oublier le vélo 3 fois par semaine!
J'ai du renoncer: échauffements plantaires aggravés. Comme lors de ma marche en Allemagne. Que rien n'a pu soigner, ni système D, ni médecin, ni podologue.
Dès le 9eme kilomètre de bitume, mes pieds brulent. Sur 10km, çà passe. Sur 15, je finis en boitant, au ralenti.
Sur 20km, je dois chercher "ailleurs" la force d'avancer.
Ayant gardé des ambitions au niveau vélo, lors des compets hivernales, j'avais renoncé à la course à pieds, ne pouvant pas tout faire, après mon opération de la thyroïde. Faible, il me fallait choisir.
J'ai toujours dit: un jour, j'arrêterai totalement le vélo, ou juste un peu par plaisir, et je reprendrai la course.
En forêt, pour limiter les échauffements.
Simplement, pour le plaisir.
J'ai des problèmes de genoux: cartilages abimés par le vélo. Faudra limiter la casse... Pas sur que çà tienne.
Et je le ferai, mon marathon.
C'est celui de New York qui me vient immédiatement à l'esprit.
Pour l'ambiance, le public, le dépaysement, et la date (novembre) qui convient mieux à mon organisme, qui préfère le froid.
Pendant que je tape, les 30000 concurrents restants courent...
Bravo à tous.