Indiana Orange à la recherche du sana perdu (9/?)
La nuit fut rude mes amis...
Le dénouement de l'histoire approchant, l'auteur se sent tout bête.
Comment survivre à la dernière page tournée?
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P'tain!
Les salauds! Ils ont osé mettre ma photo sur le net!!!
Je vais leur faire un procès!
Allo, Steve? Tu déconnes!
Je suis ...hyper mieux que çà! Pis bon... On est passé à l'Intel Core maintenant, çà fait pas un peu rétro cette pub?
M'enfin... Je suis fière d'être un G4 girl...
Revenons à nos moutons parfumés ( lire les commentaires d'hier pour comprendre!)
Note de l'auteur:
Prévoyez des Kleenex, vous n'avez pas fini de pleurer...
Indiana Orange se prit par la main, avala une bonne dose de lambig remontant à base de guarana pour se donner du courage, et entreprit l'ascension du K2 la descente aux enfers en direction du rez de chaussée.
La porte des enfers avait un aspect fort peu engageant
Et pourtant, elle s'y engagea.
A l'intérieur, le noir était si noir... Et l'obscurité si obscure...
Elle n'avait, pour tout vous avouer, qu'une petite lampe que l'on accroche à l'avant des vélos, aux piles passablement usées.
Le couloir restait noir. Elle ne pouvait qu'éclairer faiblement l'endroit où elle posait le pied, après avoir balayé rapidement le plafond en espérant qu'il ne s'effondre pas sur sa tête.
A la lueur du flash, elle découvrait ce qu'elle ne voyait pas de ses yeux...
Brrr....
Note de l'auteur: Il fait 8 degrés, ce matin de 1er juin, et ce n'est pas en postant ce genre de photos que je vais me réchauffer!!
Ouf! çà va mieux!
Inutile je pense de vous préciser le degré d'humidité qui regnait dans le couloir, les murs suintaient, le moisi et la poussière noire gluaient partout ( le verbe gluer existent, je l'ai inventé!)
Inutile aussi de vous décrire l'odeur excessivement agréable, mélange de moisi, de vieillerie, de crotte ancienne, et de gravats pulvérulents...
Ni de vous raconter la lumière tremblante, les couleurs sans couleurs, les visions de cauchemar..
Ben, il me semble que je viens pourtant de vous en parler. Incorrigible je suis!
Chaque pièce était encore pire que la précédente.
Avant d'y pénétrer, Indiana Orange respirait profondément (beurk çà pue), pensait à Georges Clooney, et se lançait.
Cauchemar sanitaire
Cauchemar culinaire vu par le monte plat de la cuisine
Cauchemar carrelaire
Elle s'attendait, à tout instant, à voir surgir Freddy Kruger et ses griffes, ricanant démoniaquement...
Et toc les RG!
Pourtant, mue par l'amour, elle avançait encore.
Je vous ferai grace des photos de la cave, que vous avez déjà visionnées lors de l'épisode5 "Back from Hell".
Oui, le doute l'envahissait...
Il s'était moqué d'elle! Le salaud!
Elle voulut en avoir le coeur net.
Je vous raconte:
Elle avait reçu un mail de Georges Clooney lui disant: Indiana, je ne te connais pas mais je t'aime déjà!
RDV ce mardi au sanatorium de Huelgoad, cherche bien, tu me trouveras...
Elle ouvrit son Mac portable à la lueur de sa lampe. Zut! Pas de borne Wifi dans ce sana! Quel manque de classe...
Pfuuit... Elle bidouilla et réussit à capter la connection internet de la maison voisine, la vicomtesse Marie Chantal du Bois de Kersana de Plotorium.
Elle ouvrit sa boite mail, et cliqua sur le message de Georges pour lui répondre.
2 secondes après, elle recevait une notification lui indiquant : adresse non valide
Elle aurait du s'en douter!
Georges.Clooney@wanadoo.fr, c'était louche! Surtout le ".fr"...
Et comme le faisait brillamment remarquer un lecteur: une adresse Wanadoo pour mailer à Indiana Orange, c'était trop énorme. Un coup monté!
Qui donc avait pu l'attirer ( en un seul mot merci) dans ce lieu de perdition?
Elle décida de ressortir, afin d'explorer les alentours, pour tenter de découvrir des indices.
Derrière le sana, elle trouva une pierre immense, qui devait faire 250m de long sur 50 de large, et encore, elle n'en voyait que la partie supérieure...
Une piste d'atterrissage pour Aliens?
Diantre... Elle avait déjà du en exterminer une armée dans l'épisode 4!
Du haut de la roche, elle jeta un oeil sur la cheminée du sana
Elle dressait fièrement vers le ciel son absence de fumée, et les murs sans toit laissaient passer la lumière...
De là, on pouvait voir le lac, et quelques maisons paisibles
Vision réconfortante après le rez de chaussée
Elle contourna la batisse
Qui pouvait s'imaginer, en regardant ces murs, que tant de souffrances avaient hantés ces lieux, et que le feu avait ravagé l'ultime espoir du sana qui ne rêvait que de rencontrer une personne courageuse et bricoleuse pour le choyer jusqu'à la fin de ses jours?
Autour, la végétation végétait, et croissait sans se soucier des pierres qui moisissaient, et des corbeaux qui croassaient au 3eme étage ravagé.
Elle s'aventura jusqu'à la petite maison cachée sous les arbres, qui n'avait pas été incendiée, qui était en bon état, et qui pourtant était elle aussi dévastée par le temps
Quel gachis!
Quand elle fut de retour au pied de l'escalier, elle leva les yeux
D'ici, qui pouvait croire que ce batiment n'était qu'une ruine dangereuse?
Le toit avait l'air entier! Et même en très bon état sur la terrasse du 3eme! Et pourtant, il était impossible d'y grimper, sans matériel de sécurité adéquat.
Un irréparable gachis...
C'est en baissant les yeux, subissant tout d'un coup tout le poids de l'émotion sur ses épaules musclées, qu'elle comprit le message du soit disant Georges Clooney:
Du myosotis fragile.
En language des fleurs, le myosotis signifie:
Ne m'oublie pas...
Tout était là, dans cette fleur timide.
Ne m'oublie pas...
Le sanatorium lui même lui avait envoyé un mail!
Une bouée lancée vers ses collines, un dernier cri appelant au secours, l'ultime tentative de ces murs de pierres fatiguées pour ne pas mourir loin du souvenir des humains.
Elle, écorchée comme ces murs, le coeur ouvert comme ce toit effondré, elle l'avait entendu.
Et elle était venue.
Et elle allait devoir repartir, mais elle reviendrait, juré, promis, craché.
Elle versa une larme lourde et salée sur les myosotis qui soudain s'illuminèrent
Ils avaient compris eux aussi...
Et lentement, elle reprit le chemin inverse, se retourna après les 2 bornes qui marquaient l'entrée du sana, et lui lançà un: "à bientôt muet"...
Note de l'auteur:
C'était REELLEMENT une rencontre très très émouvante...
Et j'ai REELLEMENT envie d'y retourner.
Et j'ai REELLEMENT pas envie de le voir crever ce sana.
Je vous laisse un petit espace de blanc pour que vous puissiez vous aussi le remplir de silences
FIN
J’ai rayé le mot fin car je refuse les
fins
J’ai mis en titre (9/ ?) pour la même
raison
Il y aura d’autres épisodes