aux sombres zéros de l'amer(2)
Déclamé, sur le GR cotier, quelque part très très haut, au dessus des criques de sable blanc, à l'eau émeraude...
Côte nord du Cap Sizun, entre Douarnenez et la pointe du Van:
"Parmi l'âme des fous, j'erre, au milieu des fougères..."
Et quelques photos, dont certaines seront spécialement postées pour certains de mes lecteurs:
Pour Crooke et ses Brennics
Pour les "Parisiens" ( les citadins quoi!) Pardon, pardon, pardon:
Le lichen ne pousse pas QUE sur les faces nord des pierres ou des arbres.
Ce genre de phrase toute faite, est réservée aux Mac Gyver qui se la pètent, dans le Bois de Vincennes (ou de Boulogne):
le jeu étant de trouver la sortie, sans l'aide du GPS intégré au 4X4
Petite note:
J'adore les Parisiens
J'adore le bois de Vincennes
J'adore les 4X4 Audi avec GPS
Donc, la preuve de cette phrase idiote:
Pas au Nord du tout!
Au Nord Est
Pour Jean: photo prise dans le hameau de Lescoff (Plogoff, extrême bout du Cap Sizun):
Ici, elles sont partout. Sur les falaises, elles dansent, au dessus de la mer, rasant le sentier. Alors... s'arrêter, les regarder, en silence, pour ne pas les déranger.
Attendre que le passage soit libre.
Résister à l'envie de voler aussi...
Poisson d'Avril, sur lit de sable... Pourquoi? Je ne sais pas. Un suicide collectif?
A quoi servent les cordes, les anneaux, et les vieilles poulies rongées par le temps, loin, très loin de la mer, sur un coin de falaise? A y monter les bateaux.
Baie des Trépassés. La lumière ne se pretait pas à la photo...
Juré Martin, j'ai même réussi à y penser à JP2!
Au loin, la pointe du Raz, le phare de la Vieille...
Invisible sur la photo: Sein, l'inaccessible..
Ici, on traîne son passé, invisible comme l'île.
Ici, on pense à l'infini, à ce qui nous en sépare, maintenant, et à jamais
Ici, on aurait beau vouloir marcher dans ses traces à peine déposées ... Elles sont déjà effacées.
Ici, comme ailleurs, je ne suis qu'une enveloppe vide, avec un grand rien dedans...
Mais ce rien là, prend toute la place.
Et sur la falaise de granit...
La corde, déjà prête, attendant un bateau qui ne viendra plus.
Le port est resté ouvert, la mer ne ramène que les vagues, la corde se désèche, enserre de son noeud un air que je ne respire plus. Elle est autour de mon cou, elle attend, le temps, l'instant, où...
Juste en dessous: l'Arméria s'accroche, déplie ses pétales roses, à même la pierre. La vie.