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face au vent-avel a benn
30 novembre 2005

Froid

             L'an dernier, je ne savais pas que le froid existait. J'ai toujours aimé les hivers secs, glacés, même le vent du Nord qui m'a accompagnée pendant 29ans ne me génait pas.
Ici, en Bretagne, il ne fait pas très froid, ou rarement. Mais cette humidité ronge plus fort que le gel. J'ai toujours eu du mal à le supporter, mais depuis bientôt 10ans celà ne me causait pas de problèmes majeurs.
Même après les compets, je trainais peu vétue, en plein hiver, sourires, peche d'enfer.

            Est venu 2005
            Et l'opération, et tout le reste.
            Je pensais mourir de chaleur au Moyen Orient en Juillet (je n'ai jamais supporté la chaleur!), j'ai encaissé de manière etonnante.

             L'été s'en est allé, et avec lui, la chaleur.
             Celle du soleil, la vraie, mais pas que celle là.
             Les jours passent, le froid s'installe.
             Dehors, mais pas que là.

             Le froid, il est au fond de moi. Doigts gelés 24h/24. Frissons, à la limite des courbatures tant je me raidis pour tenter de lutter. Toute ma force, du moins ce qu'il en reste, me sert à surmonter le froid, et souvent , je flanche.

             Cette nuit, j'ai dormi avec 2 couvertures fines, et un énorme duvet. çà ne suffisait pas.
Alors, je me suis couchée presque toute habillée. Sous vetements chauds, tee shirt long, un gros pull.
Oui, un gros pull! Et malgré celà, le froid, intense.

             Les déséquilibres hormonaux n'y sont pour rien maintenant.
Je me souviens, enfant, de piqûres qui donnaient l'impression qu'un liquide glacé se répandait dans mon corps. Je ressens çà maintenant.

             Mon sang n'est plus, remplacé par ce froid, épais, qui chemine lentement.
Au fond de moi, il n'y a plus grand chose.
L'espoir, l'envie, la vie s'en sont allés. Remplacés par du vide, et ce froid qui m'emplit.
Je suis pleine d'absence
Reste le coeur qui bout, au milieu de la glace
Inutilement

             Pourtant, je continue à idéaliser le froid, la montagne, la neige. Revant d'hivers ensoleillés, d'air qui brule, de sapins, de silence.
Et de vie, de sourires et de rires.
Un hiver glacé, à Mouthe, aux Rousses, ou ailleurs. Vosges, Alsace, Jura, Allemagne, ou bien plus loin vers l'Est.

             Pendant ce temps, je meurs de froid, enroulée dans mon duvet.
             Plus rien ne peut me réchauffer.
             Mourir de froid, sans espoir d'entrevoir, ne serait ce qu'un quart de seconde de chaleur.

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Commentaires
L
je sais<br /> mais je sais aussi de quoi je parle...
W
que la chaleur ne reviendra pas, un jour ?! ormis un certain pessimisme ! Derriere les nuages, le soleil, même invisible, existe toujours...
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